C'est la plus jeune victime française depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Alors que la mort de Julie, 16 ans, bouleverse l'Hexagone, le docteur Robert Cohen, professeur de pédiatrie rappelle que ce décès demeure une exception.
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28 Mars 2020
C'est la plus jeune victime française depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Alors que la mort de Julie, 16 ans, bouleverse l'Hexagone, le docteur Robert Cohen, professeur de pédiatrie rappelle que ce décès demeure une exception.
Une adolescente est morte du coronavirus. Cela vous surprend-il ?
ROBERT COHEN. Ce décès est affreux et insupportable. Mais il faut insister sur le fait que cette situation reste exceptionnelle. Ce n'est pas la règle. Je le répète, les enfants sont infiniment moins touchés que les adultes et leurs formes sont bien moins graves. Actuellement, les jeunes de moins de 20 ans ne représentent même pas 2 % des passages en réanimation. C'est pareil en Italie et en Chine. Il peut y avoir des morts car les maladies infectieuses sont parfois imprévisibles mais c'est tout à fait rare. Vous savez tous les ans, des enfants meurent aussi de la grippe, de la rougeole et de la varicelle. On ne sait pas pourquoi chez certains, ces infections évoluent de façon défavorable.
Comment expliquer que les premiers tests de coronavirus se sont révélés négatifs chez cette adolescente ?
Parce qu'à un certain stade évolué de la maladie, ce n'est plus l'infection qui aggrave l'état des patients, c'est leur réponse immunitaire. Le corps peut réagir avec excès afin de déloger l'agresseur et endommage, en voulant combattre, d'autres organes comme les poumons. Ce n'est pas propre au Covid-19. Au moment où elle a été testée, cette jeune fille avait probablement moins de virus dans le corps voilà pourquoi le diagnostic a été plus difficile.
Faut-il davantage s'inquiéter pour nos enfants ?
Non ! Ce décès ne remet pas en question ce que l'on connaît déjà du virus. Le message initial n'a pas changé. Il est toujours le même. Les plus à risque, ce sont les sujets âgés et ceux qui ont des comorbidités. Alors que la vague de malades adultes du Covid-19 provoque un tsunami dans les hôpitaux, les services de pédiatrie se sont vidés d'un tiers, voire de moitié. C'est une réalité.
Sait-on pourquoi ils sont moins touchés ?
Il y a plusieurs hypothèses mais aucune certitude. Pour que le virus rentre dans une cellule du corps, on sait qu'il faut un récepteur. Peut-être que celui-ci est moins répandu chez les enfants que chez les adultes. Deuxième hypothèse, ils attrapent plus facilement les coronavirus habituels. Il faut savoir qu'il y en a d'autres, moins virulents, qui circulent en France. Cela pourrait les protéger. Enfin, la réponse immunitaire des adultes serait plus brutale, ce qui pourrait aboutir à des formes plus graves.
Comment bien protéger les plus jeunes ?
En protégeant tout le monde. Le mot d'ordre, c'est « restez à la maison ». Je crois qu'il faut bien expliquer la situation même aux petits. Ils sont tout à fait à même de comprendre. Je suis moi-même confiné avec mes deux petits-enfants et ils ont parfaitement saisi l'importance des mesures barrières : bien se laver les mains, éviter les contacts. Il faut quand même aussi sortir tous les jours une heure autour de chez soi. C'est important de prendre l'air. Il faut encore attendre au moins une semaine pour voir les effets positifs de ce confinement.