Pour le pontife argentin, il y a cinq éléments importants qui permettent de « partager un bonheur que personne ne pourra enlever ». Car pour lui, une chose est sûre : la sainteté est le moyen le plus rapide pour atteindre le bonheur ! Autrement dit, cinq moyens – cinq ingrédients – pour surmonter les obstacles afin d’y accéder. Après l’endurance, le second ingrédient est la joie, accompagnée d’une bonne dose de sens de l’humour !
À l’inverse du plaisir qui est éphémère, la joie est beaucoup plus profonde : elle nous prend tout entier. Elle touche l’esprit, le corps et le cœur. Elle nous fait danser, chanter et rire. Dans la joie, c’est tout l’univers qui prend des couleurs. Bien sûr, la joie ne relève pas d’une volonté psychologique, comme l’optimisme ou le positivisme. Elle ne se commande pas, mais on peut l’inviter, la provoquer, l’accueillir en cultivant certaines attitudes au quotidien, dont une essentielle : ouvrir son cœur.
Bien avant tous les conseils en psychologie positive, les Pères du désert parlent de la garde du cœur, cet exercice à faire pour être dans la joie durable. Eux qui, au IIIe siècle, ont voulu vivre leur foi de manière radicale dans le désert d’Égypte, avaient choisi ce mot qui se dit nepsis en grec, qui signifie vigilance, celle qui permet d’atteindre la joie profonde. Elle s’acquiert grâce à l’attention portée à tout ce qui se passe dans notre cœur.