22 Mars 2020
Les arbres sont en fleurs et les oiseaux sifflent dans nos jardins comme si leur vie en dépendait. C'est le printemps ! Saviez-vous d'ailleurs que les mâles chantent si bien pour convaincre les femelles de leurs charmes ? L
Le début du printemps est aussi le moment où la saison de reproduction s'annonce.
Vous avez accroché un nichoir dans votre jardin à la fin de l'hiver? Alors il est très probable qu'un couple d'oiseaux y viendra couver et ensuite élever leurs jeunes. Surtout les mésanges bleues, les mésanges charbonnières et parfois des moineaux friquets s'installeront bien volontiers dans le nichoir.
Alors qu'en hiver vous offrez aux oiseaux de la nourriture riche en matières grasses, vous devez les offrir au printemps de la nourriture contenant des insectes. Les insectes contiennent beaucoup de protéines et pour cette raison ils garantissent une bonne ponte. Ce que vous donnez en plus, est pour les oiseaux un petit extra. À cause de l'urbanisation, ils ont de plus en plus du mal à trouver assez de nourriture dans la nature.
Voyez-vous peu d’oiseaux dans votre jardin ou sur votre terrasse? Alors vous devez tout simplement rendre votre jardin un peu plus accueillant pour les oiseaux. Tout d'abord vous devez avoir assez de vert dans votre jardin, car les oiseaux adorent les plantes et surtout le lierre, les sorbiers, ...
Alimentez-les aussi à différents endroits. De cette manière vous verrez certainement plus d'espèces d'oiseaux dans votre jardin. Les merles cherchent leur nourriture par terre, alors que les rouges-gorges préfèrent manger d'une table de nourrissage.
Et voilà ! Avec ces conseils vous pouvez maintenant prendre le temps d'observer les oiseaux qui viennent vous visiter et de regarder ce qu'ils mangent. Bref, une occupation instructive pour tous.
Passériformes
Paridés
Cyanistes
caeruleus
15 ans
Les paridés sont des passereaux corpulents de taille petite à moyenne. La couleur de leur plumage résulte essentiellement de la combinaison de jaune, rouge, bleu, noir et blanc. Les parties colorées sont d'habitude bien tranchées et dépourvues de stries ou taches. Leur bec est droit, assez court mais puissant. C'est un outil qui leur permet de percer l'enveloppe des graines dures, de creuser le bois mort, etc. Leurs pattes, robustes et griffues, est une adaptation au milieu arboré. Elles leur permettent de s'agripper aux branches et d'explorer les ligneux dans toutes les positions et situations, y compris la tête en bas. Elles maintiennent également entre les griffes la nourriture qui est attaquée du bec. Leur reproduction est cavernicole. Suivant les cas et les espèces, la cavité de nidification préexiste ou bien est creusée avec le bec.
Le répertoire vocal de la Mésange bleue est très diversifié et difficile à transcrire. Elle pousse des "tsi" de contact très aigus, assez semblables à ceux des autres mésanges et même des grimpereaux. Les cris habituels peuvent être transcrits par "si si si", "si lu lu lu lu lu lu", "ch ch ch ch ch du", "tche he he he he he", avec de nombreuses variantes sur ces thèmes. Un "psi psi du du du du du" territorial a valeur de chant.
La Mésange bleue est une espèce forestière dont l'optimum écologique est en forêt de feuillus. C'est typiquement l'oiseau de la chênaie en Europe.
La Mésange bleue est un petit oiseau très actif et très agile. Elle est sans cesse en mouvement à la recherche de sa nourriture. Elle a une façon bien à elle d'évoluer dans les houppiers en adoptant des positions acrobatiques autorisées par ses doigts griffus. Elle se laisse pendre à l'extrémité des rameaux, la tête en bas, et explore du bec suivant la saison bourgeons et fructifications. Lorsqu'elle en a terminé avec une brindille, elle s'installe sur la suivante qui subit un mouvement de balancier caractéristique.
En saison de reproduction, la Mésange bleue forme des couples territoriaux.
La Mésange bleue a un vol assez lent et un peu hésitant, dû à une succession de battements rapides entrecoupée de brèves pauses. Elle effectue des vols courts d'un arbre à l'autre, s'arrêtant brusquement sur un perchoir. Mais lors des déplacements migratoires, les petits groupes lâches, qu'elle constitue alors, volent sur de plus longues distances et assez haut, d'un vol plus soutenu.
À la belle saison, la Mésange bleue est essentiellement insectivore. Les chenilles de lépidoptères entrent pour une bonne part dans son régime, surtout au moment de l'élevage des jeunes.
La Mésange bleue se reproduit d'avril à juillet. C'est un nicheur cavernicole. Elle construit son nid dans toute cavité de taille convenable, pourvu que son entrée soit suffisamment restreinte pour lui éviter d'être confrontée à des concurrents de plus grande taille comme la charbonnière.
La Mésange bleue est une espèce essentiellement européenne. Elle occupe tout le continent, excepté le nord de la Fennoscandie. Son aire se prolonge en Russie occidentale un peu au delà de la Volga. Au sud-est, on la trouve en Asie mineure, dans le Caucase et jusqu'en Iran.
La Mésange bleue est réputée sédentaire, mais les suivis de la migration post-nuptiale ont montré de nets passages de cette espèce dont les populations les plus nordiques sont probablement migratrices.
Des études génétiques récentes ont montré que les Mésanges bleues formaient deux groupes différents, chacun d'eux constituant une bonne espèce. On distingue maintenant Cyanistes caeruleus en Europe, celle dont il est question ici, et Cyanistes teneriffae, la Mésange nord-africaine, en Afrique du Nord, aux Canaries et sur l'île de Pantelleria, seule portion du territoire européen où cette "nouvelle" espèce se reproduit.
La Mésange bleue est commune et largement répandue dans tout son habitat. Localement un déclin a pu être constaté, mais globalement, les populations semblent en bonne santé. Elle a même progressé numériquement et spatialement au nord de son aire, en Fennoscandie, au cours du 20e siècle.