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14 Mai 2020
Biographie courte d'Arthur Rimbaud - Arthur Rimbaud est LE poète par excellence. Jean Nicolas Arthur Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières dans les Ardennes. Arthur est le deuxième enfant de la famille qui en compte cinq. Son père, capitaine d'infanterie, est souvent absent jusqu'au moment où il abandonne femme et enfant. Sa mère les élève seule, suivant des principes stricts. Le jeune Arthur est un élève brillant, il remporte des prix de littérature dès son adolescence. Il saute la classe de cinquième. Grâce à sa plume talentueuse, il remporte divers prix dont le premier prix du Concours académique en 1869. Jeune homme révolté contre l'ordre des choses, il voit la poésie comme un moyen de les faire évoluer.
C'est en 1870 qu'est publié son premier poème "Les Etrennes des orphelins". Un nouveau professeur, Georges Izambard, vient enseigner dans le lycée d'Arthur. Grand amateur de poésie, l'enseignant l'initie à cet art. Rimbaud découvre notamment la poésie parnassienne. En mai, Arthur adresse quelques-uns de ses poèmes à Théodore de Banville, afin d'être publié dans le Parnassien contemporain. Mais cette tentative reste infructueuse. En août, la France entre en guerre contre la Prusse. Arthur, alors âgé de 16 ans, fait sa première fugue à Paris. Il écrit le célèbre poème "Le Dormeur du Val". C'est son professeur Georges Izambard qui le fait sortir de prison. Libéré début septembre, il fait une deuxième fugue vers la Belgique début octobre. Il envoie à Paul Demeny deux lettres dites "du voyant". Dans l'une d'elle, il exprime sa volonté de devenir un voyant, et ce par un "long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens".
Paul Verlaine, à qui Rimbaud a envoyé ses écrits, est touché par les vers du jeune homme et l'invite à Paris : "Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend". Rimbaud s'y rend aussitôt, emportant avec lui son poème "Le bateau ivre". S'ensuivent deux années d'errance et de vagabondage. Ils vivent à Paris chez Verlaine (lui-même étant marié et vivant en ménage) et mènent une vie de bohème en fréquentant les bars du quartier Latin. Puis, les deux amants passent par Bruxelles et Londres. Leur liaison s'achève violemment. Le 8 juillet 1873, Verlaine et Rimbaud se disputent et décident de se séparer. Verlaine, en état d'ébriété, tire sur Rimbaud et le blesse. Verlaine sera condamné par la justice belge à deux ans de prison. Peu après, Rimbaud achève et publie "Une saison en enfer", dans laquelle il témoigne de sa souffrance. Sa blessure sera la cause de sa mort. Celui que Verlaine avait surnommé "l'homme aux semelles de vent" poursuivit seul ses voyages. Il écrit le recueil "Illuminations" qui comprend 57 poèmes, parus en 1886.
A 19 ans, Rimbaud choisit d'abandonner la poésie. Cet abandon est pour certains l'aveu de son échec de faire évoluer le monde au travers de ses poèmes. D'autres pensent que c'est simplement pour gagner sa vie qu'il arrête d'écrire et se tourne vers le commerce. Rimbaud enchaîne les destinations : Hollande, Suisse, Allemagne, Italie, Chypre… En 1880, il devient gérant d'un comptoir commercial en Abyssinie. En 1886-87, il se lance dans le trafic d'armes dans l'espoir de devenir riche. L'affaire se révèlera un désastre. En 1891, il souffre de douleurs au genou et se fait rapatrier en France. A Marseille, les médecins découvrent une tumeur au genou. Rimbaud doit immédiatement se faire amputer de la jambe droite. La maladie progresse et Rimbaud meurt le 10 novembre 1891 à Marseille à l'âge de 37 ans. Il est enterré au cimetière de Charleville-Mézières. Il existe un doute quant à la version finale de certaines lettres et écrits de Rimbaud. Plusieurs versions de poèmes ont été retrouvées sans savoir laquelle était la version finale. Poussé par une volonté de créer une langue nouvelle, "de l'âme pour l'âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant (Lettre du voyant)", Arthur Rimbaud a créé un style moderne, loin de la poésie traditionnelle et de son lyrisme.
1870 : Recueil Demeny ou Cahiers de Douai avec les poèmes :
1873 (avril à août) : Recueil Une saison en enfer avec les poèmes :
1872-1875 : Recueil Illuminations avec les poèmes :
LE POËME SECRET D'ARTHUR RIMBAUD
POUR MARIAM L'ABYSSINIENNE
« Oui, j'ai les yeux fermés à votre lumière.
Je suis une bête, un nègre. Mais je puis être sauvé. »
– Arthur Rimbaud, Une Saison en Enfer, Mauvais Sang.
Je n'ai jamais connu Tendresse féminine,
Seulement des Vampiresses – riant des Dieux !...
Je n'ai jamais goûté Romance qui fascine
Tant celles qui me voulaient – calculent l'Adieu !
Je n'ai jamais fait l'Amour : L'Amour m'aime-t-il ?
J'ai souvent prié Vies pour connaître une vraie Femme,
Femme sans Orgueil ! Compréhensive et Subtile,
Femme à la fois Fleuve d'Esprit et Paix de l'Âme...
Je sais que cette Amie d'Ocre ne peut pas être
La Bourgeoisie : Niaise superficielle, hautaine !
Mais, en mon Cœur – dont l'Amour pur se veut seul Maître,
Est né en moi l'Espoir de croiser la Sereine
Qui me choisira pour écouter Battements
De mes Veines et mes Paroles de Confiance,
Que je choisirai ! pour devenir noble Amant
Capable de la réjouir, protéger : Alliance
De deux Destins – comparables au Yang et au Yin
Complémentaires absolument Un et Tout !
Et ainsi capables de vaincre ce qui mine
Ou épuise : Capables de vivre partout
L'Eden originel dans le Partage vrai,
Mutuel, être Deux – réunis ! pour l'Eternel
Infini voulant l'Harmonie – et enfin créer
Un Enfant de Rêve par la Prière charnelle
Où ma Déesse Noire sera Terre de Vie
Et moi – le Souffle du Respect souhaitant voir
Naître ce bel Enfant, sain, car Métisse à l'envi :
Incarnation de l'Amour-dévot fait Savoir...
Pour connaître cette Amitié sacrée avec
La Terre en Chair de mon Cœur, Femme de Couleur
Nocturne – dont l'Esprit curieux n'est jamais sec
D'Eaux saintes d'abracadabrantesques Valeurs,
De Bonté bleue, de la Responsabilité
Et de la Simplicité ! alliées à la Beauté,
Je suis prêt à attendre, à vivre dans la Piété
Qui accorde Grâce ! Rouge Félicité...
Car la Déesse Noire, son Intelligence
Naturelle, douce, sa Nature élégante
Et ténébreusement séduisante – qui pense
La Vie au lieu de vivre en Pensées arrogantes,
C'est pour moi la Vision sûre du Paradis –
Dont parlent tant de Mystères, de Mythes verts :
Baiser ses Lèvres, savourer ce qu'Elle dit,
C'est goûter la Femme qui se fait Univers...
Alors, si un Ange écoute ce Poème –
Où mon Désir est voué à la Négritude,
Qu'il exauce mon Vœu de vouloir un « Je T'aime »
D'une Princesse du Lointain : Comme Prélude
A ce Rêve, je demande – juste ! – à ce Soleil
Qui a fait de sa Peau la Lumière des Sens,
D'être le Guide de mes Jours – vers son Éveil
Où je pourrai lui dire que son Existence,
Aux Senteurs brunes du Chocolat sucré,
Est Bénédiction de ma Joie, mon parfait Temple
Où je suis Roi qui aime la rendre sacrée –
Car, sans Elle, je vis l'Oubli qui me contemple...