La confédération internationale note que, ces derniers mois, l’attention politique et médiatique s’est focalisée, à raison, sur la propagation du Covid-19. Pourtant, «il faut être conscient que les conséquences de la pandémie s'avèrent encore plus dangereuses et mortelles que l'impact du virus lui-même, en particulier pour les communautés les plus vulnérables vivant dans les pays les plus pauvres».
Le confinement décidé et mis en place en Europe, aux États-Unis et ailleurs dans le monde a paralysé une économie désormais gravement compromise. Selon les projections du Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes exposées à la malnutrition et à la famine pourrait doubler en 2020 et atteindre les 230 millions.
L’Afrique reste le continent le plus à risque en raison du manque de nourriture – conséquence directe du verrouillage de plusieurs pays lesquels ont suspendu leurs exportations-, mais aussi des catastrophes naturelles fréquentes, telles que les inondations, sècheresses, invasions de criquets et mauvaises récoltes. De nombreux pays du Moyen-Orient, d’Amérique latine et d’Asie sont déjà au bord d’une crise alimentaire, qui pourrait entrainer une augmentation significative de cas de malnutrition chez les enfants et du nombre de personnes souffrant de la faim, fait remarquer le communiqué.
Cette crise alimentaire touche de manière particulièrement prégnante les migrants, les personnes déplacées ou les réfugiés. Caritas Internationalis indique l’exemple des rapatriés du Venezuela qui manquent de tout et notamment de nourriture. Les migrants en situation irrégulière constituent une autre communauté particulièrement vulnérable, car ils n'entrent dans aucune des catégories pouvant bénéficier d'une aide. Les autorités locales doivent leur garantir l'accès aux services essentiels et, en particulier, aux soins de santé, plaide Caritas.