Alors arriva la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Dieu veut que toute l’humanité croie et soit sauvée, mais seuls les humbles et les pauvres sont capables d’accueillir ce don. La foi nous rend capable de reconnaître Jésus dans son mystère. Pour comprendre cette “révélation,” la connaissance du Père est nécessaire. Quand Pierre dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, » Jésus lui dit qu’il lui a fallu la grâce de Dieu. C’est un message d’espérance tellement important qui nous est donné quand les temps sont durs et que chacun de nous se retrouve avec son lot d’épreuves personnelles, familiales, ecclésiales. Ce qui donne la force de vivre en disciple de Jésus, c’est la certitude qu’il est vainqueur de ce qui nous oppresse. Il existe une connivence entre les brebis et le Berger. La voix du berger parle, elle est reconnue. Dans l’orage du monde qui gronde autour de Jésus, l’enjeu, ce sont les brebis du Christ. Devant l’incrédulité de ceux qui l’entourent, Jésus parle de ses œuvres. Son plus bel ouvrage sera la Passion, l’œuvre de son amour, en vue de tout rétablir dans la vie.
" Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Jésus livre un grand combat pour notre vie, à Jérusalem, avant d’être arrêté. Notre berger nous tient et il nous protège. Jésus connaît ses brebis et ses brebis écoutent sa voix. Il parle d’arrachement à nous même face à ce combat livré par l’incroyance. Nous ne périrons pas, nous serons défendus. Il nous emmène vers le Père. La foi nous entraine à rechercher Jésus dans la prière. L’intimité de Jésus nous donne la vie éternelle, la connaissance du Père. Ceux qui se confient en Lui sont gardés par la main du tout petit enfant Jésus, ou par la main du Crucifié. Jésus garde les brebis que le Père lui a confiées. En se faisant homme, il s’est apparenté à toute l’humanité en vertu de sa chair humaine. La vraie sagesse consiste à se confier à lui. Le mystère de Marie, celui de la nouvelle humanité, est celui de l’amour que Dieu nous porte. Il éclaire le mystère de l’attachement à Dieu. Nul n’arrachera pas de la main du Père l’humanité qui choisit Dieu.
"Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. »
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. » Les signes de Jésus Ressuscité sont là. L’action bienveillante du Père est à l’œuvre. Il faut un acte d’accueil pleinement libre de notre part. Cet acte qui nous engage constitue notre personne. Nous sommes dans la foi qui s’opère en tous ceux qui croient en Jésus. Il parle et il agit auprès de ceux qui croient en lui en révélant la présence bienveillante du Père. Tout comme aujourd’hui, des brebis adhèrent, d’autres refusent de croire. Jésus connaît ses brebis et ses brebis écoutent sa voix. Nous n’avons rien à craindre même si l’orage fait rage autour de nous. Nous sommes porteur du message de Jésus, le plus merveilleux qui soit. Jésus est là, tout lui est offert dans notre vie. Nous avons à marcher, à le suivre dans la grande épreuve. Jésus, par sa Passion, qui a été jusqu’au bout de l’Amour. La tendresse de Dieu aura le dernier mot. C’est la confiance infinie en Jésus ressuscité, l’abandon total à la volonté de Dieu qui est à l’œuvre. L’amour de Jésus, l’Esprit Saint qui nous est donné, est un Amour si grand, si beau et si total.