Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
2 Juin 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
"La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement." Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Églises d'Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l'empereur Marc-Aurèle. Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l'évêque de Lyon saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C'est alors que - coup de théâtre - ceux qui avaient abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers.
Le martyre de Blandine frappa tous ceux qui le virent. "Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l'air par l'animal, elle n'avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ… Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l'air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu'au Rhône." La lettre qui relate ces événements fut peut-être rédigée par saint Irénée, successeur de saint Pothin.
Voir sur le site du musée du diocèse de Lyon:
Disciple de Polycarpe, Pothin arrive de Smyrne en Asie Mineure vers 140. Il est le premier évêque de Lyon. En 177 il fut amené au tribunal, roué de coups et jeté en prison, où il mourut rapidement.
"Pothin, venu d'Orient à Lyon vers 122, fut le premier évêque de cette ville. Plus que nonagénaire, il fut martyrisé en 177 avec un groupe de chrétiens - nous connaissons 43 noms - dont les plus célèbres sont le diacre Sanctus, le néophyte Maturus, Attale, une des plus fermes colonnes de l'Église lyonnaise, l'esclave Blandine, et le jeune Pontique âgé de 15 ans. Une précieuse lettre des Églises de Lyon et de Vienne aux chrétiens d'Asie nous rapporte leurs supplices. Leurs corps furent enfin brûlés et les cendres jetées dans le Rhône.
Leur témoignage est le fondement de la foi de notre Église." (diocèse de Valence)
À Lyon, les saints martyrs Pothin, évêque, et Blandine, avec quarante-six compagnons: les saints Zacharie, prêtre, Vettius Epagathus, Macaire, Alcibiade, Silvius, Primus, Ulpius, Vital, Comminus, Octobre, Philomène, Geminus, Julie, Albine, Grata, Émilie, Potamia, Pompée, Rodana, Biblis, Quarta, Materna, Helpis, Sanctus diacre, Maturus néophyte, Attale de Pergame, Alexandre de Phrygie, Pontique, Istus, Aristée, Corneille, Zozime, Tite, Jules, Zotique, Apollonius, Géminien, une autre Julie, Ausone, une autre Émilie, Jamnique, un autre Pompée, Domna, Juste, Trophime, Antonie, dont une lettre de l'Église de Lyon aux Églises d'Asie et de Phrygie rapporte les combats courageux et répétés, au temps de l'empereur Marc Aurèle, en 177.
Parmi eux l'évêque saint Pothin, âgé de quatre-vingt-dix ans, fut conduit en prison et rendit l'âme peu après. D'autres moururent également en prison. D'autres furent placés au milieu de l'amphithéâtre devant une multitude de milliers d'hommes rassemblés pour le spectacle: ceux qui furent trouvés citoyens romains furent décapités; tous les autres furent livrés aux bêtes.
En dernier lieu, Blandine, soumise à des combats répétés et des plus violents, enfin égorgée d'un coup d'épée, suivit tous les autres, qu'elle avait exhortés à recevoir la palme.
Martyrologe romain
Marcellin et Pierre sont deux témoins parmi les innombrables Saints qui ont héroïquement rendu témoignage à l’Evangile; ils ont défendu l’Eglise naissante, et les tortures et la mort ne les ont pas conduits à tourner le dos au Christ.
Deux lauriers, un bois qui change de nom, un noyau de catacombes aujourd’hui parmi les plus célèbres au monde. Ce sont là des traces d’une nature désormais disparue, qui résistent dans la tradition écrite, et des pierres qui résistent aux siècles et donnent solidité à cette tradition. Les racines de deux martyrs chrétiens du quatrième siècle, le prêtre Marcellin et l’exorciste Pierre, affleurent ici, des anciens martyrologues et des réseaux souterrains creusés dans le tuf.
Nous sommes en l’an 304 et à Rome sévit la grande persécution antichrétienne voulue par Dioclétien. C’est le dernier grand massacre ordonné par l’autorité romaine avant la clémence de Constantin. Le second des quatre édits par lesquels Dioclétien planifie l’anéantissement des chrétiens importe en particulier l’arrestation d’évêques, prêtres, diacres. Nombreux sont justiciés, car les tribunaux ont faculté de prononcer la peine capitale. C’est dans ce contexte que le prêtre Marcellin finit en prison. Comme tant d’autres, le prêtre refuse de renier sa foi, et beaucoup de prisons deviennent de petites communautés de croyants.
C’est en prison que Marcellin fait la connaissance de Pierre, un exorciste. Ensemble ils annoncent le Christ et de nombreuses personnes se convertissent, et demandent le baptême. Les récits hagiographiques, avec des détails plus ou moins légendaires, font état de miracles comme la guérison de la fille de leur geôlier. Pour le juge c’en est évidemment trop, les deux doivent être éliminés. Ici l’histoire devient plus certaine grâce au pape Damase 1er qui la raconte quelque décennie après les faits. Marcellin et Pierre sont torturés, emmenés dans un bois connu comme Forêt Noire, et soumis à l’ultime humiliation cruelle, creuser eux-mêmes leur propre fosse, et enfin ils sont décapités. Selon la loi, justice est faite et le choix du bosquet est une ultime astuce : cacher pour toujours le lieu de leur exécution. Erreur de calcul !
Une matrone romaine, Lucille, parvient à savoir plus tard le lieu du martyre ; La dame retrouve et fait déplacer les corps de Marcellin et Pierre de la Forêt Noire, qui sera ensuite rebaptisée en l’actuelle Forêt Blanche, dans le cimetière appelé « aux deux lauriers », aujourd’hui sur la via Casilina, peut-être, parce que marqué par la présence de deux lauriers. Le pape Damase compose un poème qu’il fait apposer sur la nouvelle tombe et quand les Goths la détruisent le pape Vigile la restaure, et insère les noms des deux martyrs aussi dans le Canon de la Messe. Il y aura ensuite des translations plus ou moins licites de reliques, mais les églises romaines et les catacombes toutes ouvertes et actives encore aujourd’hui perpétuent la mémoire de deux hommes trop grands pour être effacés par deux tumulus anonymes cachés dans l’épaisseur d’un bosquet.
BBx Sadoc et ses 48 compagnons o.p.
Martyrs († 1259)
En 1221, au deuxième chapitre général de l’Ordre, à Bologne (Émilie-Romagne, Italie), Saint Dominique envoya des frères évangéliser un peu partout, notamment en Hongrie et au pays des Cumans (que st Dominique rêvait d’évangéliser lui-même), sous la direction d’un frère hongrois nommé Paul, qui fonda la Province dominicaine de Hongrie.
Le groupe comprenait aussi le jeune Sadoc, Hongrois ou Polonais, de bonne famille, dont le splendide caractère et la sainteté de vie attiraient l’amitié et l’admiration de ses frères. C’est vraisemblablement à Bologne qu’il fit ses études et entra dans l’Ordre.
St Dominique le choisit pour son zèle et son éloquence. À cause de sa vie exemplaire, de sa rare piété, et de son bon jugement, Sadoc fut souvent chargé de s’occuper des candidats à l’Ordre et de préparer les novices pour la vie apostolique.
Il fonda un couvent à Agram (actuellement Zagreb) où il fut prieur, puis il alla prêcher en Pologne, où il fonda à Sandomierz, sur la Vistule, le couvent Saint-Jacques dont il devint prieur. Ensuite il alla en mission chez les Tartares.
En 1260, la ville de Sandomierz était assiégée par les Tartares, dont les chefs se nommaient Nogaio et Celebuga, et qui auparavant avaient brûlé Lublin et d’autres villes.
Le 1er juin 1260, alors que Sadoc et ses 48 frères (en comptant les étudiants, novices et frères lais), disaient les matines, le novice qui lisait dans le martyrologe les saints du lendemain fut inspiré de dire : « À Sandomierz, passion de 49 martyrs ».
Après l’office, Sadoc leur dit que, bien que les remparts de la ville soient solides et que normalement ils ne soient pas en danger, ils allaient certainement mourir martyrs et qu’ils devaient s’y préparer, et il les félicita de la chance qu’ils avaient. Ses mots firent une profonde impression.
Le lendemain, 02 juin 1260, les Tartares s’emparèrent de la ville par ruse et traîtrise. Pillage, destruction, massacres. Le soir, ils allèrent piller le couvent des dominicains, qui furent tous massacrés et moururent en chantant le Salve Regina.
Leur culte a été confirmé le 18 octobre1807 par Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823).
Marie Guyart-Martin, quatrième d'une famille de sept enfants, naquit à Tours, en France. Toute jeune, elle eut un songe qui la toucha profondément. «J'avais environ sept ans, écrit-elle. Une nuit, durant mon sommeil, il me sembla que j'étais dans la cour d'une école... Tout à coup le ciel s'ouvrit, et Notre-Seigneur en sortit, venant vers moi! Quand Jésus S'approcha de moi, je Lui tendis les bras pour L'embrasser... Et Jésus m'embrassa affectueusement et me dit: "Voulez-vous être à Moi? -- Oui, Lui répondis-je..." Ce "oui", clé de toute son existence, elle ne cessera de le répéter en toute occasion, dans la joie comme dans l'adversité.
A 18 ans, ses parents la crurent faite pour le mariage. Marie obéit et épouse Claude Martin, maître ouvrier en soie. En 1619, elle met au monde un fils qui deviendra Dom Claude Martin. Six mois plus tard, le Seigneur la marqua de Son choix: c'est la croix du veuvage avec toutes ses épreuves. Marie de l'Incarnation se sentait fortement attirée à la vie religieuse, reconnaissant toutefois que l'heure de Dieu n'était pas encore venue.
Plusieurs années très dures se succédèrent. En service chez sa soeur, Marie de l'Incarnation devint l'esclave des serviteurs et servantes de la maison. Dans cette pénible situation, la bienheureuse poussa l'humilité, la charité, la patience et l'oubli d'elle-même jusqu'à l'héroïsme. Dans les occupations les plus débordantes, elle conservait sans cesse la présence de Dieu.
A l'âge de vingt et un an, elle se liait dans le monde par les voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance. En 1625, Dieu la gratifia d'une vision de la Très Sainte Trinité.
A trente et un ans, l'appel de Dieu qui lui demande de tout quitter retentit impérieusement dans l'âme de Madame Martin. Le 25 janvier 1631, elle quitte son vieux père, et surmontant les déchirements de son coeur de mère, elle confie son fils, lequel n'a pas encore douze ans, aux soins de sa soeur. Ce détachement absolu, qui en fait un modèle pour les parents, fut l'un des actes les plus héroïques et les plus sublimes de la vie de la bienheureuse Marie de l'Incarnation. «Dieu le veut mon fils, disait la courageuse mère, et si nous L'aimons, nous devons le vouloir aussi. C'est à Lui de commander, à nous d'obéir.» Le coeur brisé, elle entre enfin au noviciat des Ursulines de Tours.
Huit ans plus tard, soit à l'âge de 40 ans, Marie de l'Incarnation s'embarque à Dieppe avec quelques compagnes, en destination du Canada. Elle compte parmi les premières religieuses qui vinrent en Amérique. A cette époque, une telle aventure missionnaire était considérée comme une innovation. L'héroïsme était de règle chez ces pionnières de l'Église de Nouvelle-France qui joignait la vie cloîtrée à la vie missionnaire. «Nous voyons ici une espèce de nécessité de devenir sainte, écrira Marie de l'Incarnation. Ou il faut mourir, ou y donner son consentement.»
Bien qu'âgée de plus de quarante ans, elle étudia les langues indiennes extrêmement difficiles, et rédigea un dictionnaire algonquin-français, ainsi qu'un dictionnaire et un catéchisme iroquois. Son travail préféré consistait dans l'enseignement des petites Indiennes qu'elle appelait les «délices de son coeur» et «les plus beaux joyaux de sa couronne.»
Les maladies, les humiliations et les persécutions de la part même des personnes de bien, les longues peines intérieures et les croix de toutes sortes dont la vie de la Bienheureuse abonde, ont manifesté avec éclat l'esprit de sainteté qui régnait dans cette âme totalement livrée à l'amour divin. Bien qu'entraînée par l'Esprit-Saint aux plus hauts sommets de la contemplation, Marie de l'Incarnation ne cessa d'être une femme d'action extraordinaire, douée d'un sens pratique hors pair.
Elle rendit sa belle âme à Dieu à l'âge de 72 ans. Par les vocations diverses que la divine Providence lui réserva successivement, cette âme admirable se présente comme un modèle pour les époux, les parents, les apôtres laïcs et les religieux. Surnommée à juste titre: la Thérèse de la Nouvelle-France, Marie de l'Incarnation figure parmi les plus grandes gloires nationales du Canada et comme la véritable Mère de la patrie.
Par le décret d'héroïcité des vertus, promulgué le 19 juillet 1911, le saint pape Pie X justifia et confirma la réputation de sainteté dont elle jouissait déjà à sa mort. Le 24 juin 1976, Grégoire XVII plaça l'illustre Marie de l'Incarnation au catalogue des bienheureuses.
Tiré d'une composition O.D.M. et du magazine bimestriel Univers, juillet-août 1980, no: 4, p. 6