Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
1 Juin 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Le raisonnement humain pour comprendre le divin. Nombreux sont dans l’Eglise les Saints qui ont emprunté cette voie pour chercher de pénétrer le mystère de l’existence de Dieu. Parmi ceux-ci, le premier à risquer ce défi a été Sain Justin, qui a vécu au deuxième siècle après le Christ.
Parvenir à connaître Dieu, à lui parler en tête à tête. C’est ce païen, à l’intelligence aigüe et à l’âme encore plus raffinée qui y parviendra mais après un long parcours. Dans la Samarie du premier siècle après Jésus-Christ, Justin grandit en se nourrissant de philosophie. Les maîtres de la pensée grecque sont la lumière qui oriente sa recherche vers l’Etre infini dont la connaissance le séduit et qu’il voudrait, si possible, saisir et expliquer avec les arguments rationnels.
Pour Justin la «vision de Dieu» est, en fin de compte, le but de la philosophie. Quel est le meilleur courant qui pourrait au moins l’en approcher? Ce Samaritain de Flavia Neapolis, sa cité natale, frappe à la porte des stoïciens, des péripatéticiens, des pythagoriciens. Aucun ne sait lui offrir ce sommet tant recherché. Le cœur de Justin s’enthousiasme un peu lorsqu’il découvre un penseur platonicien. «Les connaissances des réalités incorporelles et la contemplation des Idées excitait mon esprit...», écrira-t-il, et décide de poursuivre cette recherche à travers la foule des cités.
Dans la solitude qu’il s‘est choisie, décrit-il dans son «Dialogue avec Tryphon», il y rencontre un vieil homme, avec lequel il discute sur l’idée de Dieu. L’effort d’aboutir à une définition parfaite se heurte cependant à l’écueil d’une considération: si un philosophe, fait remarquer le vieil homme, n’a jamais vu ni entendu Dieu, comment peut-il élaborer tout seul une pensée sur lui? Le dialogue se déplace alors sur les prophètes: au cours des siècles, eux, ils avaient parlé de Dieu et prophétisé en son nom sur la venue du Fils dans le monde. C’est le tournant. Justin se convertit au christianisme et vers 130, à Ephèse, et reçoit le baptême.
Quelque temps après, Justin est à Rome où il ouvre une école de philosophie et devient un prédicateur infatigable du Christ aux intellectuels païens. Il écrit et parle de Dieu qu’il a finalement connu en se servant des catégories et du langage des philosophes. Surtout il se sert de son imagination et de l’habilité de la dialectique à la défense des chrétiens persécutés, comme le démontrent ses deux Apologies. Justin attaque surtout les calomniateurs de métier, mais l’affrontement en public avec le philosophe Crescent, un furieux adversaire des chrétiens avec l’appui du pouvoir, lui est fatal. Justin, ironie du sort, est accusé d’être «athée» c’est-à-dire un subversif, un ennemi de l’Etat, et est mis en prison. Il est décapité avec six de ses compagnons autour de l’an 165, sous l’empereur Marc-Aurèle.
La renommée du missionnaire philosophe, auquel on doit la plus ancienne description de la liturgie eucharistique, est maintenant rétablie pour toujours. Même le Concile Vatican II rappelle son enseignement dans deux documents conciliaires fondamentaux: «Lumen gentium» et «Gaudium et spes». Pour Justin, le christianisme est la manifestation historique et personnelle du Logos dans sa totalité. C’est pour cela qu’il dira: «Tout ce qui est beau a été exprimé par quiconque, appartient, à nous les chrétiens».
BBx Alonso Navarrete, prêtre o.p.
Ferdinando Ayala, prêtre augustin
Leo Tanaka, religieux jésuite
Martyrs à Omura, Japon († 1617)
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lonso Navarrete naquit dans la Vieille Castille (Espagne) en 1571. Il entra au couvent dominicain de Valladolid.
En 1598 il partit comme missionnaire à Manille (Philippines), où il se consacra à l’apostolat avec tant d’enthousiasme et de zèle qu’il fut frappé d’épuisement et que ses supérieurs le renvoyèrent en Espagne.
En 1611 il obtint de retourner en Orient, au Japon, où il fonda les Fraternités du Rosaire et du Saint Nom de Jésus, et diffusa le livre de frère Louis de Grenade, ‘Guide du pécheur’, en japonais.
Il fonda trois fraternités pour les soins des malades et pour sauver les enfants qui étaient abandonnés à la mort par leurs parents païens. À une occasion, il défendit courageusement des femmes catholiques japonaises menacées par un gang.
En 1614 l'empereur du Japon commença la persécution, interdisant à ses sujets d’embrasser la foi catholique et ordonnant à tous les missionnaires de quitter le pays sous peine de mort. Le Père Alonso, infatigable, encourageait les chrétiens à persévérer dans la foi, baptisait, confessait, prêchait, célébrait la messe, réconciliait les apostats.
Il se rendit à Omura pour soutenir les catholiques qui y étaient persécutés. Ils accoururent vers lui et vers Ferdinando Ayala, augustin. Les deux prêtres furent rapidement arrêtés par les autorités mais les laïcs continuaient à essayer de leur rendre visite. Par édit du commandant suprême Hidetada, ils furent décapités, ainsi que Leo Tanaka, catéchiste laïc affilié aux jésuites, à Omura le 1er juin 1617.
Alonso Navarrete, Ferdinando Ayala, et Leo Tanaka ont été béatifiés à Rome, avec un groupe de 204 martyrs du Japon, le 07 juillet 1867 par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).
Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée.
A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.
Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu'elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s'affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d'Assise.
En 1506, un jour qu'elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l'environna soudain. Angèle vit une échelle s'élever du sol jusqu'au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t'a ménagé cette vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.
La réputation de sainteté d'Angèle Mérici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s'ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.
Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l'affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu'à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l'usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.
Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son coeur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l'ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque, unissant la vie contemplative à l'instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l'état déplorable qui régnait dans l'Église.
Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d'un Ordre sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu'à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu'on ne pouvait réformer les moeurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l'éducation des jeunes filles.
Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois voeux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l'enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule.
Dieu l'avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l'avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases.
Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s'est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l'a canonisée en 1807.
Tiré de J.-M. Planchet, édition 1946, p. 217-218 -- Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 295-