Trois niveaux de responsabilité
"Cette explosion aurait été évitée si la voirie de la ville de Paris avait tiré l'enseignement que la réitération pendant une très longue période de 16 mois du processus d'affaissement du trottoir (...) démontrait à l'évidence (...) qu'il ne s'agissait pas d'un phénomène banal, mais de l'instabilité du sol devant le porche, requérant d'en rechercher la cause", écrivent les auteurs.
Ils mettent aussi en cause le syndic de copropriété de l'immeuble, qui aurait dû, selon eux, faire "procéder en urgence à la réparation du collecteur d'eaux usées de l'immeuble, le plus rapidement possible après sa mise en évidence le 25 novembre 2015".
Enfin, les experts pointent la responsabilité de l'entreprise de travaux publics chargée en novembre 2016 d'effectuer des travaux sur le trottoir, jugeant qu'elle n'avait pas compris "que le vide sous le revêtement du trottoir révélait une instabilité du sol dont il convenait de rechercher la cause".
Contactée par l'AFP, la mairie "prend acte" de ce rapport et entend désormais apporter "les explications utiles au juge d'instruction afin de participer à la manifestation de la vérité".
De son côté, Me Olivier Morice, avocat des cinq parties civiles, a déclaré qu'il fallait que "la mairie de Paris prenne ses responsabilités" et espère une mise en examen de la Ville.