"On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, »
et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? Ce discours des Pharisiens et les Hérodiens à Jésus recherche comment vivre dans la vérité. Jésus est le maître, " un homme véridique," qui ne se laisse influencer par personne. Il enseigne "le vrai chemin de Dieu." Nous avons entrevu le dilemme, si Jésus dit oui, Il est « pris » comme partisan d’Hérode contre Israël ; S’il dit non, il est « pris » comme révolutionnaire contre Hérode. Jésus répondit simplement à ses adversaires avec une grande tendresse. Nous regardons d’abord ceux qui veulent prendre Jésus au piège sans nous y attarder. Nous contemplons longuement comment Jésus réagit. Il est notre exemple, et nous lui demandons de faire de même dans notre vie. Nous portons en nous l’image de Dieu qui est cachée, c’est un secret d’amour. Quand elle est manifestée elle dit le véritable visage de Dieu qui est Amour ! De l’image que nous avons de Dieu va découler l’image que nous avons de l’humanité.
"Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César, » répondent-ils.
Avec un grand calme Jésus découvre d’abord l’intention malhonnête : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? » Il aide ensuite les pharisiens et des partisans d’Hérode à voir qu’ils ne vivent pas dans la vérité. Tout ceux qui écoutent arrivent à la vérité de la question. Prenant une pièce de monnaie, il leur enseigne l’importance de l’honnêteté, du devoir. Donner à Dieu ce qui appartient à Dieu, notre amour. Cette Parole met fin à la gérance de la cité des hommes au nom de Dieu dans le mensonge, elle est d’une grande actualité. Nous sommes redevable de notre vie à l’humanité par nos parents. Nous reconnaissons que notre vie vient de Dieu ! Que donner au monde et que donner à Dieu ? Cette réponse nous invite à activer le Souffle de l’Esprit Saint qui nous anime en toutes les circonstances ! Quand cette question se présente à nous, il est important de nous resituer face à Dieu. Qui est notre Dieu ? Il y a dans la réponse de Jésus un refus de voir l’un exercer du pouvoir sur l’autre. Si le maître a pris un chemin d’écoute, le disciple lui aussi doit prendre un chemin d’ouverture.
"Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet."
Dieu a donné à chaque personne une conscience. "La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre," dit le Concile Vatican II. L’examen de conscience est un temps privilégié, un moment avec Dieu seul. Dieu, dans son amour et son immense miséricorde, partage avec nous la vérité de notre vie. Il rappelle le pardon à demander, le bien à pratiquer, et la vertu à cultiver sans cesse. Devant Lui, nous apaisons notre cœur, car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout." Pierre dira dans sa deuxième lettre : « Mes bien-aimés, Continuez à grandir dans la grâce et la connaissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Il ne s’agit pas de vivre dans un autre monde ! "Je ne prie pas de les retirer du monde." Nous voulons rester avec Jésus, l’écouter, apprendre tout de lui. Tout notre être, toute notre personne alors débordera de la joie de l’Evangile qui est en elle-même annonciatrice de Jésus. Nous posons sur le monde un regard de miséricorde à la suite de Jésus.
évêque de Ravenne, docteur de l'Église