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13 Juin 2020
Homme politique 1920 à 1954
Homme politique français, avocat puis député socialiste, Vincent Auriol devient dès 1920 le spécialiste des questions financières à la SFIO. Abréviation signifiant : Section Française de l'Internationale Ouvrière.
Ce parti politique est né en 1905.
À partir de 1920, la SFIO est dirigée par Léon Blum, mais est affaiblie par la création du PCF. Malgré cette scission, elle garde une très grande influence auprès des ouvriers.
La SFIO est dissoute en 1969 pour devenir le PS (Parti Socialiste).
Plusieurs fois ministres (Finances, justice) dans les années 30, il fait partie en 1940 des quatre-vingts parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain.
Pendant la période du régime de Vichy, Pétain a les pleins pouvoirs :
il nomme à tous les emplois, il dispose de la force armée, il légifère par simple décret.
Les fonctionnaires doivent jurer fidélité au maréchal Pétain.
Les Chambres composant le Parlement ne sont plus réunies : elles sont remplacées par un Conseil national dont le rôle est purement consultatif et qui, de plus, est rarement convoqué.
Il entre dans la résistance et rejoint Londres en 1943.
(Voir la page précédente : II-B - « L'État français »)
On estime que les faits de résistances en France ont concerné 1% à 1,5% de la population, et pourtant cette résistance est très divisée.
On devrait en effet plutôt dire les résistances françaises. On distingue en fait deux ensembles : une résistance extérieure et une résistance intérieure (de plus, cette dernière est divisée en plusieurs groupes).
La résistance extérieure
Les débuts de la résistance française sont à placer en dehors du sol français. Elle commence en effet le 18 juin 1940 par l'appel lancé par le général de Gaulle, de Londres, sur la radio anglaise, la BBC.
Cet appel marque la naissance de la France Libre. En juillet 1940, la France Libre ce sont seulement 7.000 hommes environ autour de de Gaulle à Londres.
Peu de colonies se rallient à la bannière de de Gaulle (l'AEF [Afrique Equatoriale Française], Tahiti, et la Nouvelle-Calédonie). Le reste de l'Empire français reste fidèle à Vichy.
Pour rajouter à la faiblesse de de Gaulle, la France Libre n'est pas reconnue par les Alliés comme un gouvernement en exil et, la France libre n'a pas de lien, pas de contact avec les premiers mouvements de résistance en France.
La résistance intérieure
La résistance intérieure commence à se manifester par des actes isolés dès juillet 1940 (distributions de tracts, inscriptions sur les murs…).
En zone sud, l'absence des Allemands facilite la formation spontanée, parfois désordonnée de groupes (ou réseaux) comme Combat (Henri Frenay), ou encore Franc-Tireur (Marc Bloch).
En zone nord, la situation est plus difficile pour les résistants qui doivent rapidement s'organiser en réseaux clandestins s'ils veulent échapper à la Gestapo.
Les premiers groupes sont Libération nord, Ceux de la Résistance.
Seul le Front National, groupe de résistants communistes, fondé en mai 1941 mais surtout actif à partir de juillet 1941, est présent en zone nord et en zone sud.
Le problème de tous ces mouvements de résistance jusqu'à la fin de l'année 1941, c'est qu'ils sont divisés, parfois concurrents, faiblement implantés dans les régions et globalement mal organisés.
Organisation et unification de la résistance française
C'est pour l'essentiel l'œuvre de Jean Moulin, ancien préfet, rallié à la France libre, et envoyé par de Gaulle en France en janvier 1942. Jean Moulin assure dès juillet 1942 le lien entre la France Libre et la résistance intérieure.
Jean Moulin unit les résistants du sud de la France en créant les Mouvements Unis de la Résistance (MUR) en janvier 1943. Et le 27 mai 1943, il réunit sous l'autorité de de Gaulle l'ensemble des mouvements de résistants français au sein du CNR (Conseil National de la Résistance).
La mission de Jean Moulin s'arrête un mois plus tard : le 21 juin 1943 : il est arrêté, torturé par la Gestapo lyonnaise, et décède lors de son transfert en Allemagne juillet 1943.
Du CNR au GPRF
Le Conseil National de la Résistance, uni sous l'autorité de de Gaulle, donne au général une nouvelle légitimité.
Depuis mai 1943, de Gaulle est en Algérie, qui a été reconquise par les Alliés et les Forces Françaises Libres ou FFL (armée de la France Libre). Le 3 juin 1943, il devient le chef du Comité Français de Libération Nationale, mais il partage ce poste avec le général Giraud, qui est soutenu par les Américains.
De Gaulle réussit finalement à se débarrasser de Giraud pour s'imposer comme le seul chef de la France libre. Il sera à partir de juin 1944, le chef du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF).
La résistance française, tant intérieure (les FFI, Forces Françaises de l'Intérieur qui accomplissent la libération de Paris) qu'extérieure (les FFL, Forces Françaises Libres qui libèrent le sud de la France), participent à la libération de la France aux côtés des Alliés.
(Voir la page précédente : Introduction)
Créé en juin 1944 en Algérie et installé à Paris en août 1944, après 4 années d'État français, le GPRF se donne trois missions importantes :
Restaurer l'autorité de l'État
La première mission que se fixe le GPRF est de restaurer l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire français. Cela passe par une soumission des groupes de résistants locaux au pouvoir du GPRF. On estime que dès janvier 1945, cette mission est accomplie.
La restauration de l'autorité de l'État passe aussi par la mise en place d'une Haute Cour de Justice dont le rôle est de juger les Français ayant collaboré avec l'Allemagne et de mettre fin à « l'épuration spontanée ».
La Haute Cour de Justice fait preuve d'une certaine modération qui a été notamment encouragée par de Gaulle, chef du GPRF. Ce dernier a donné l'exemple en épargnant la vie du Maréchal Pétain, du fait de son grand âge, de son passé glorieux mais aussi dans un souci de réconciliation nationale.
L'œuvre de restauration de l'autorité de l'État passe donc également par ce souci de réconciliation nationale.
Assurer l'indépendance de la France
La deuxième mission fixée au GPRF est la reconnaissance extérieure de la France. Pour effacer définitivement la mise sous tutelle internationale de la France voulue par le projet américain d'AMGOT, de Gaulle bénéficie notamment du soutien du Royaume-Uni. Il réussit ainsi à faire accepter la France dans le camp des vainqueurs.
La France est admise en tant que pays vainqueur à la signature de la capitulation allemande. La France est aussi intégrée avec le statut de membre permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Reconstruire la France
La troisième mission du GPRF est la reconstruction du pays. Les grandes lignes de la politique de reconstruction du pays avaient été définies dans le programme du CNR (Conseil National de la Résistance).
Au cœur de ce programme : une plus grande intervention de l'État afin de sortir le pays de la situation économique catastrophique dans laquelle il se trouve.
L'intervention de l'État passe tout d'abord par la nationalisation des secteurs-clefs (énergie [EDF-GDF], grandes banques [Crédit Lyonnais, Société Générale], assurances [AGF], transports [Air France]).
Des nationalisations d'entreprises ayant collaboré se font aussi sous l'autorité du GPRF (Ex. : Renault). Toutes ces nationalisations permettent à l'État un contrôle indispensable au redressement économique du pays.
L'intervention de l'État est définie dans le cadre d'une planification souple, qui définit les grandes orientations et les secteurs clés de la reconstruction économique. Cette planification est confiée dès décembre 1945 à Jean Monnet, commissaire général au plan.
L'intervention de l'État se fait aussi dans le domaine social où des réformes importantes sont menées dans le but de garantir la population contre tous les facteurs d'insécurité. Ainsi, la Sécurité Sociale est-elle créée par des ordonnances en octobre 1945. Les comités d'entreprises sont aussi instaurés : ils donnent aux travailleurs et à leurs syndicats un droit de regard sur le fonctionnement de l'entreprise.
À la limite entre une mesure d'égalité sociale et une mesure politique, il faut citer enfin une des premières mesures prises par le GPRF : le droit de vote accordé aux femmes en avril 1944.
Le bilan du GPRF
Toutes ces mesures permettent de dresser un bilan plutôt positif du GPRF qui a rempli la plupart de ses missions.
Cependant, ce bilan doit être toutefois nuancé par la lenteur des progrès dans certains domaines : ainsi les files d'attente et le rationnement demeurent maintenus plusieurs années après la guerre.
À l'actif du GPRF, il faut enfin ajouter la réalisation d'une des missions essentielles qu'il s'était fixées : garantir les conditions favorables à la mise en place d'une nouveau régime.
Une Assemblée nationale constituante
La définition du nouveau régime se fait par l'intermédiaire d'une Assemblée nationale constituante, chargée comme son nom l'indique de rédiger la nouvelle Constitution. Elle est élue au suffrage universel le 21 octobre 1945.
Cette élection conduit au pouvoir trois partis (les partis dominants à la fin de la guerre) : le Parti Communiste, le Mouvement Républicain Populaire et la SFIO. L'alliance de ces trois partis au sein de l'Assemblée nationale se nomme le Tripartisme.
En même temps que cette élection de l'Assemblée nationale se déroule un référendum qui approuve le rejet de la IIIème République, à 96%, ce qui autorise donc la nouvelle Assemblée nationale à se proclamer « constituante ».
Les projets de Constitution
Lors de la genèse du projet de Constitution, les trois partis se mettent d'accord sur la nécessité de donner plus de place au pouvoir législatif au détriment de l'exécutif. De Gaulle s'oppose à ce point de vue, mais ne réussit à imposer ses idées : il quitte donc le GPRF le 20 janvier 1946.
Après le départ de de Gaulle, une coalition Communistes-Socialistes réussit à imposer au MRP l'idée d'une assemblée toute puissante dans la future IVème République. Ce projet d'assemblée toute puissante est soumis aux Français en mai 1946 : ils rejettent ce projet par référendum (53% des Français votent contre ce projet).
Dans ces conditions, une nouvelle Assemblée nationale constituante est élue le 2 juin 1946 : elle confirme la victoire du Tripartisme. Le projet initial est repris en ajoutant une seconde assemblée : le Conseil de la République. Le rôle du Conseil de la République serait de limiter les pouvoirs de l'Assemblée nationale en rendant des avis.
Ce nouveau projet est approuvé par référendum à une courte majorité : 53% de oui, le 13 octobre 1946. Deux ans après la fin de la guerre, la France est donc dotée d'une nouvelle Constitution.
La Constitution de la IVème République
Vous pouvez accéder au schéma de la Constitution de la IVème République en cliquant sur le schéma miniature ci-dessus.
Cette Constitution met en place un régime parlementaire : c'est-à-dire, un régime où le Parlement (ici Assemblée nationale + Conseil de la République) peut contrôler l'activité du gouvernement.
Plus précisément, l'organe essentiel des institutions de la IVème République est l'Assemblée nationale. Elle est la seule institution nationale à être élue au suffrage universel direct. L'Assemblée nationale dispose de plus de pouvoirs importants : elle est le principal tenant du pouvoir législatif. Elle exerce un double contrôle sur le pouvoir exécutif en élisant (avec le Conseil de la République) le Président de la République et en investissant ou en renversant le gouvernement.
Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement et le président du Conseil. Président du Conseil, ministres, et secrétaires d'État sont désignés par le Président de la République, mais ils ne peuvent commencer à gouverner sans l'accord de l'Assemblée nationale (C'est l'investiture qui accorde le droit au président du Conseil de constituer son gouvernement). À tout moment l'Assemblée nationale peut aussi renverser le gouvernement, en votant majoritairement contre sa politique.
De fortes oppositions
Avant même son fonctionnement réel, la IVème République est marquée par de fortes oppositions :
La seconde opposition naît au sein même du tripartisme, parmi les communistes. Depuis les élections législatives de novembre 1946 qui ont confirmé la majorité du Tripartisme, le président du Conseil, le socialiste Paul Ramadier, gouverne avec des ministres communistes. Ces derniers n'admettent pas le politique de répression menée par la France en Indochine. De plus, les Communistes qui soutiennent les grèves contre le gouvernement se retrouvent isolés dans le contexte du début de la Guerre froide.
Dans ces conditions, Paul Ramadier exclut les ministres communistes, le 5 mai 1947, ce qui marque la fin du Tripartisme.
Ces oppositions et ces premiers échecs traduisent une faiblesse plus profonde de ce régime parlementaire dont les difficultés vont aller croissantes.
Une opposition politique de plus en plus vive
La IVème République s'est heurtée dès le début de son fonctionnement à une double opposition:
celle des communistes (anciens ministres, devenus très critiques à l'égard du nouveau régime)
celle de de Gaulle qui crée en avril 1947 (après son discours de Bayeux), un parti d'opposition : le RPF (Rassemblement du Peuple Français).
Le RPF est dès sa création un parti d'opposition puissant puisqu'il obtient 40% des voix dans les grandes villes lors des élections municipales d'octobre 1947.
Une nouvelle alliance : la Troisième Force
Face à cette double opposition, les Socialistes de la SFIO et le MRP s'allient aux radicaux, petits partis centristes, pour former ce que l'on appelle la Troisième Force.
Cette alliance de la Troisième Force oriente sa politique de reconstruction dans deux directions complémentaires au début : elle privilégie l'alliance avec les États-Unis et favorise les débuts de la construction de l'Europe.
Mais la politique sociale et économique de la Troisième Force n'est pas clairement définie. Et pour cause : les trois forces ne sont pas d'accord sur les grandes orientations politiques et sur le rôle de l'État dans l'économie.
La seule solution face à cette situation est l'immobilisme qui finalement mécontente tout le monde.
La Troisième Force conserve tout de même la majorité aux élections législatives de juin 1951 grâce au système des apparentements.
La fin de la Troisième Force
La coalition de la Troisième Force qui bénéficie des apparentements survit peu de temps aux élections législatives de juin 1951.
En septembre 1951, le vote de la Loi Barangé sur le financement par l'État des écoles primaires publiques mais aussi privées provoque le mécontentement des socialistes qui passent dans l'opposition.
La fin de la Troisième Force entraîne un nouveau glissement vers la droite de la coalition de pouvoir. Pour la première fois depuis la libération, un gouvernement de droite est au pouvoir : il est dirigé par Antoine Pinay, qui appartient au Centre National des Indépendants (CNI), parti de droite libérale.
La politique d'Antoine Pinay
La politique que mène le nouveau président du Conseil vise à rétablir la confiance dans le domaine économique et financier.
Antoine Pinay s'adresse notamment aux possédants, aux rentiers. Il lance à leur égard un emprunt indexé sur l'or et exonéré de droit de succession. Cet « emprunt Pinay » rencontre un large succès et permet de rétablir l'équilibre budgétaire. L'équilibre budgétaire est aussi le résultat d'une période de croissance très favorable.
Les oppositions à Antoine Pinay
La politique d'Antoine Pinay est également très anticommuniste, ceci d'autant plus qu'une agitation sociale touche la France en 1953 : il y a plus de 13 millions de grévistes, qui réclament notamment une redistribution plus équitable des fruits de la croissance.
Cette agitation touche aussi le monde des artisans et des petits commerçants qui craignent d'être victimes de la modernisation et d'être maintenus à part de la reconstruction. Cette protestation des artisans et des petits commerçants prend le nom de « poujadisme », du nom de son leader, Pierre Poujade.
Antoine Pinay doit donc faire face à une opposition sociale à sa droite (poujadisme) comme à sa gauche (grèves).
Pour affaiblir encore sa position, son gouvernement se divise sur le projet de Communauté Européenne de Défense (la CED).
Cette division entraîne la démission d'Antoine Pinay. Cela marque aussi le retour à l'immobilisme dans les décisions politiques mises en place.
L'instabilité ministérielle
La démission d'Antoine Pinay met en évidence un autre mal qui touche la IVème République : une très grande instabilité ministérielle. 20 ministères se succèdent en 11 ans.
Cette instabilité ministérielle accentue encore l'immobilisme dans les décisions politiques : aucun gouvernement ne peut mettre en place une politique dans la continuité et notamment résoudre les problèmes internes et externes (coloniaux) les plus graves.
La Quatrième République est également confronté à des problèmes externes : des problèmes coloniaux.
L'Union française
Ces problèmes viennent principalement de l'attitude officielle de la France à l'égard des colonies. Elle a créé après la guerre (en 1946) l'Union française : c'est un ensemble politique qui remplace l'empire colonial français (la métropole et les possessions françaises dans le monde).
Cette Union Française confère une certaine autonomie aux colonies. Mais la France refuse d'aller au delà : elle refuse donc la décolonisation.
La politique algérienne
En Algérie, la France mène une politique très ferme.
En 1947, un statut propre à l'Algérie a été instauré : ce statut crée une assemblée algérienne sans grand pouvoir, élue pour moitié par des Musulmans pourtant largement majoritaires et pour l'autre moitié par des citoyens français.
La situation se détériore en 1948. Les élections organisée cette année sont truquées et la répression fait taire les protestations.
La même politique est menée en Tunisie où Bourguiba est arrêté en 1952 et au Maroc où le Sultan Mohammed V est démis de ses fonctions en 1953.
La politique indochinoise
En Indochine, la position très dure de la France la conduit jusqu'à une guerre ouverte dans ce pays. Les militaires ne réussissent pas à réduire à néant le Viêt-minh, ceci jusqu'au désastre français de Diên Biên Phu (7 mai 1954).
Cette défaite française traumatise l'opinion publique qui ne veut pas de cette guerre. Cela entraîne aussi la chute du gouvernement de centre-droit de Joseph Daniel qui avait succédé à Antoine Pinay.
Les problèmes extérieurs (coloniaux) ont donc bien une influence sur la vie politique intérieure de la France. Alliés aux problèmes internes, ils accentuent encore l'instabilité ministérielle.