Guid
On ne transgresse par l’interdiction en rassemblant desproduits
du sol qui avaient déjà été rassemblés.3 La logique en est
que, une fois le produit récolté, il est considéré comme retiré de
son lieu de croissance. Ainsi, même s’il est à nouveau dispersé,
celui qui le recueille n’est pas considéré comme l’ayant collecté
de son lieu de croissance.
Méamer dans le Mishkane
Les herbes et les plantes utilisées pour produire les teintures
nécessaires pour le Mishkane étaient rassemblées après avoir
été cueillies.4 D’autre part, le blé pour produire de la farine
pour certains des sacrifices et pour le le’hem hapanim, le
« Pain de Proposition », était rassemblé après avoir été
moissonné.5
Les Toladot de Méamer
Bien que la méthode classique implique la collecte de produits
alors qu’ils sont encore dans le champ, il existe d’autres formes de méamer accomplies à l’intérieur. Comme celles-ci ne font
que ressembler à la façon dont méamer était accompli dans le
Mishkane, elles sont considérés comme des toladot.6 Par
exemple, percer des dattes et les enfiler sur une ficelle. Les
dattes ont été rassemblées, et bien que cela s’est fait à l’intérieur,
dans la mesure où c’est l’endroit où cette action est habituellement
effectuée, cela reste considéré comme méamer. Un exemple
plus pratique est le fait de faire une brochette de fruits à partir de
fruits entiers non coupés. Également, presser des fruits ensemble
pour former une masse solide (comme un disque de figues
pressées) est aussi une tolada.7
Décrets rabbiniques
Les Sages ont étendu l’interdiction de méamer à la collecte
de tout objet, même non végétal. Néanmoins, comme
l’interdiction biblique, le rassemblement n’est interdit qu’à
l’endroit où les articles ont été produits. Par exemple,
emballer des articles dans l’usine où ils ont été produits.8
Les Sages ont également interdit de rassembler des
produits du sol largement dispersés dans un jardin ou
un champ, même s’ils n’y ont pas poussé et qu’il n’y a
pas de problème de méamer.9 (Si les produits ne
sont pas largement dispersé, ils peuvent être collectés,
à condition qu’ils ne soient pas mélangés avec des
cailloux et de la terre, ce qui pourrait présenter un
problème de borer, trier, qui est une autre melakha.)
Maïmonide attribue cette interdiction à la crainte que
l’on entasse étroitement les fruits dans un panier,
ce qui constitue un acte de méamer même si cela
n’est pas fait à l’endroit où les fruits ont poussé.10
D’autres expliquent que pour préserver la sainteté du
Chabbat, les Sages ont interdit certaines activités
qui impliquent trop d’efforts physiques.
Celle-ci en fait partie.11
Activités courantes à éviter
- Rassembler des bouts de bois dans le jardin pour
former un tas.12 - Ramasser les fruits tombés d’un arbre et les placer
dans un panier. - Faire une brochette de fruits avec des fruits entiers
non coupés.