Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
24 Août 2020
Par Nathalie Guibert
Depuis février, les soldats du 2e régiment étranger d’infanterie traquaient les djihadistes de l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara. Récit d’un mandat exceptionnel.
C’est un temps de retrouvailles après cinq mois de guerre. Celui des accolades et de la bière fraîche, des cérémonies, aussi. Le moment des « Vos gueules là-dedans ! » criés parmi les officiers réunis, quand on ordonne le silence pour saluer celui qui est muté. Celui aussi du toujours attendu « La main dessus ! », qui livre les buffets aux appétits tandis que les cigales chantent sous la chaleur de midi.
Le 2e régiment étranger d’infanterie (REI) rentre du Mali. Ce 29 juillet, la dernière compagnie franchit les grilles du quartier Chabrières, à Nîmes. A l’ombre des platanes de la place d’armes, les revenants débarquent, képi blanc sur la tête, masque chirurgical sur la bouche. Ils saisissent leur paquetage en silence sous l’œil voilé de fatigue de leur chef. On n’attendait plus qu’eux. « Maintenant, nous devons d’abord retrouver notre première famille, qui est au régiment. Réintégrer notre propre maison, qui est ici », salue le major Joselito, dont les cheveux grisonnent après trente et un ans de Légion étrangère.
Au Mali, ce furent cinq mois ininterrompus de feu, de sable, de nuits sans sommeil. Ordre avait été passé en janvier d’effacer l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) du terrain sahélien. Dans l’opération « Barkhane », ce fut donc le tour des légionnaires. Le « mandat Légion », se réjouissent-ils aujourd’hui. Car les régiments étrangers ont été envoyés en masse : parachutistes de Calvi, cavaliers de Carpiagne, sapeurs de Laudun. Les fantassins de Nîmes sont arrivés début février au Sahel avec leurs véhicules blindés de combat d’infanterie. La manœuvre ? Si l’on écoute le chef des opérations, le lieutenant-colonel Pierre, elle se dessine d’une ligne claire. « Déployer un maximum de monde sur le terrain, de façon durable. »
Paris veut valider avec les Etats du G5 Sahel, lundi 13 janvier à Pau, la poursuite, mais aussi le réaménagement, de l’action militaire française.
L’heure est à une redéfinition profonde de l’opération « Barkhane », la principale mission militaire extérieure de la France depuis août 2014, qui déploie 4 500 soldats au Sahel. Dans cette vaste région déshéritée, les groupes armés et les djihadistes ont recouvré depuis près de trois ans une force déstabilisatrice, après avoir été durement frappés. « Il faut inverser le rapport de force, il ne nous est pas favorable », explique l’Elysée. Les choses sont enfin dites, clairement.
Et Paris espère que la réunion des présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad) autour d’Emmanuel Macron à Pau, lundi 13 janvier, relancera une « dynamique » positive. Après une série de durs revers pour les armées africaines locales, et la perte de treize soldats français en novembre 2019, Paris attendait « la confirmation publique, explicite, de la part des chefs d’Etat du G5, qu’ils demandent la poursuite de l’engagement militaire français ».
SahelToutes les options ont été étudiées, y compris celle d’un désengagement, répète-t-on dans l’entourage présidentiel. Ce n’est « pas le scénario privilégié », davantage un moyen de pression pour mobiliser des alliés pusillanimes, africains comme européens. « Si on veut plus aider, cela veut dire prendre plus de risques, et il faut que les conditions politiques soient réunies pour cela », ajoutent les conseillers du président Macron. La mise en œuvre des accords de paix au Mali en est le point dur. Paris veut donc fixer un horizon de retrait basé sur un calendrier précis, mesurant « les résultats militaires et politiques ». Un rendez-vous est annoncé pour faire le point à l’été.