Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
9 Janvier 2021
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À gauche: page de titre d’une première édition de ‘Hessed leAvraham, dont une grande partie est constituée de discours de Rabbi Avraham de Kalisk. À droite: lettre à une congrégation de Vitebsk accusant réception de fonds, écrite de la main de Rabbi Avraham de Kalis
À l’été 1772, les principaux membres du mouvement ‘hassidique se sont réunis à Rovno, en Ukraine, pour formuler une réponse à l’opposition farouche de certains secteurs de la communauté juive. Dans une lettre écrite trois décennies plus tard, Rabbi Chnéour Zalman décrivit comment son collègue, Rabbi Avraham de Kalisk, était resté à la périphérie de la ville. C’était la conduite trop enthousiaste des disciples de Rabbi Avraham qui avait suscité l’opposition, et celui-ci craignait la colère de leur maître, Rabbi DovBer, le célèbre Maguid de Mézeritch.
Cet enthousiasme marquait la différence entre l’approche de Rabbi Avraham et celle de Rabbi Chnéour Zalman. Bien qu’ils venaient d’horizons similaires et étaient tous deux des géants de l’étude de la Torah et du service de D.ieu, le premier mettait l’accent sur l’enthousiasme spontané, tandis que le second développait une méthode systématique commençant par l’effort intellectuel et passant ensuite à l’expérience émotionnelle et à l’action inspirée. Plus tard, Rabbi Avraham allait devenir le chef de la communauté ‘hassidique en Terre Sainte, tandis que Rabbi Chnéour Zalman deviendrait le premier leader ‘hassidique de l’Empire russe. Leurs différences émergèrent comme un point de discorde fondamental, façonnant les trajectoires de l’histoire ‘hassidique jusqu’à nos jours.
Pour en savoir plus sur l’itinéraire méthodologique de Rabbi Chnéour Zalman et son accessibilité,
De tous les collègues de Rabbi Chnéour Zalman, Rabbi
Levi Its’hak fut peut-être l’ami et l’allié le plus proche.
Tous deux souffrirent amèrement des mitnagdim
(« opposants » au ‘hassidisme), qui évincèrent Rabbi
Lévi Its’hak du rabbinat de Pinsk et plus tard fomentèrent
l’arrestation et l’emprisonnement de Rabbi Chnéour Zalman.
Lorsque le Tanya fut publié pour la première fois en 1797,
la réponse de certains dirigeants ‘hassidiques fut critique,
mais Rabbi Levi Its’hak exprima son soutien sans réserve,
s’exclamant : « C’est une merveille qu’il ait pu cacher un
D.ieu si grand dans un livre si petit ! »
Dans une lettre de 1805 répondant aux critiques
formulées par Rabbi Avraham de Kalisk, Rabbi Levi Its’hak
défendit avec passion Rabbi Chnéour Zalman, écrivant
que « quiconque ne suit pas cette voie [de Rabbi
Chnéour Zalman] ne suit pas les voies de notre maître
[Rabbi DovBer de Mézeritch], et quiconque proteste
contre elle, proteste contre notre maître [...]
C’est pour moi un objet d’étonnement que, pour vous
qui étiez de bonne foi avec nous lorsque nous étions
avecnotre maître, cette voie soit maintenant un objet
d’étonnement... »
Deux ans plus tard, au printemps 1807, la profonde
amitié de Rabbi Chnéour Zalman et de Rabbi Levi
Its’hak sera cimentée par le mariage de leurs
petits-enfants. Des ‘hassidim par centaines se
rassemblèrent dans la ville de Zhlobin en
Biélorussie – à mi-chemin entre Lyadi au nord et
Berditchev au sud –, pour célébrer un événement
qui restera dans l’histoire ‘hassidique comme
« le Grand Mariage » ou « le Mariage de Zhlobin ».
De nombreuses histoires ont été racontées
sur les révélations extraordinaires, les rencontres
et les festivités impressionnantes qui eurent lieu.
Mais l’un de ces épisodes en particulier rend quelque
chose de la puissance de ces deux grands et du
respect plein d’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre.
S’approchant d’une porte étroite, chacun insista
pour que l’autre passe en premier. Lorsqu’il fut clair
qu’aucun des deux ne déshonorerait l’autre en
prenant la tête, les ‘hassidim brisèrent les murs de
chaque côté, élargissant la porte pour qu’ils
puissent passer ensemble. Rabbi Levi Its’hak dit :
« Pourquoi briser le mur ? Nous avons le pouvoir
passer simplement au travers ! »
Rabbi Chnéour Zalman répondit :
« Il n’est pas nécessaire de faire tout ce que l’on est
capable de faire. »
Rabbi Eliahou, le célèbre Gaon de Vilna
.Rabbi Eliahou, célèbre sous l’appellation de Gaon
(génie) de Vilna, fut l’une des plus éminentes
autorités à dénoncer le mouvement ‘hassidique
comme étant hérétique. Reconnaissant son immense
stature à la fois en tant que talmudiste et kabbaliste,
Rabbi Chnéour Zalman se rendit à Vilna au cours
de l’hiver 1771–1772 avec Rabbi Mena’hem Mendel
de Horodok pour tenter de rencontrer le Gaon en
personne. Ils étaient certains que ses condamnations
étaient fondées sur des informations erronées et
des ouï-dire, et que s’il consentait à les rencontrer
en personne, ils seraient en mesure de démontrer
la validité des croyances et des pratiques hassidiques.
Dans une lettre rappelant sa visite à Vilna, Rabbi
Chnéour Zalman écrivit que le Gaon « avait verrouillé
la porte à double tour devant nous ». Confronté à
une pression croissante pour qu’il accepte de
rencontrer les visiteurs, le Gaon « quitta la ville » et
attendit leur départ avant de revenir. Malgré cela,
Rabbi Chnéour Zalman n’abandonna jamais l’espoir
d’engager un dialogue ouvert avec Rabbi Eliahou et,
dans une lettre rédigée en 1797, il proposa
que le Gaon « explique clairement toutes ses réserves
contre nous [...] et je répondrai moi aussi par une lettre [...]
qui répondra à toutes ses réserves, également écrite et
signée de ma propre main, et les deux lettres seront
publiées ensemble et envoyées à tous les sages d’Israël
proches comme lointains, afin qu’ils puissent donner
leur avis sur cette question [...] et il sera statué à la majorité,
et ainsi il y aura la paix sur Israël, amen. »
Malheureusement, cette suggestion ne se concrétisa jamais.
Au moment où cette lettre arriva à Vilna, le Gaon
était déjà malade et il quitta ce monde peu de temps après.
Rabbi Yéhouda Leïb était le frère cadet de Rabbi Chnéour Zalman. Bien qu’il fut lui-même un érudit et un ‘hassid accompli, Rabbi Yéhouda Leïb fut pendant de longues années l’assistant dévoué de son frère aîné. Il est raconté que lorsque Rabbi Chnéour Zalman se rendit pour la première fois à Mézeritch pour explorer la nouvelle voie du ‘hassidisme, il était accompagné de Rabbi Yéhouda Leïb. Mais lorsque leur cheval mourut en cours de route, Rabbi Chnéour Zalman détermina que cela s’était produit parce que son frère n’avait pas demandé la permission de sa femme de faire le voyage. En l’encourageant à rentrer chez lui, il assura à Rabbi Yéhouda Leïb : « Tout ce que j’atteindrais là-bas, je le partagerai avec toi. » Rabbi Chnéour Zalman poursuivit la route seul, à pied. Lorsque Rabbi Chnéour Zalman devint connu comme un tsadik (un juste) et un dispensateur des enseignements ‘hassidiques de plus en plus recherché, Rabbi Yéhouda Leïb se tint à ses côtés, transcrivant fidèlement ses paroles, supervisant le fonctionnement de sa cour, l’aidant dans la composition des responsa halakhiques et dans la rédaction de son code halakhique. Lorsque le troisième Rabbi de ‘Habad, le Tsema’h Tsédek, organisa et publia les deux recueils fondamentaux des enseignements oraux de Rabbi Chnéour Zalman, le Torah Or et le Likoutei Torah, il s’appuya principalement sur les transcriptions de Rabbi Yéhouda Leïb, les appréciant pour leur exactitude. Plus tard, Rabbi Yéhouda Leïb servit comme rabbin à Yanovitch, et son propre travail halakhique et sa collection de responsa furent publiés sous le titre de Cheerith Yéhouda en 1841.
À gauche: “Intense prière”, huile sur toile, de ‘HanoKh Hendel Lieberman, 1962. À droite : “Danse de l’âme”, acrylique et encre sur toile, Its’hak Moully, 2015.
Dans les mémoires du sixième Rabbi de ‘Habad-Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, deux des disciples de Rabbi Chnéour Zalman sont distingués comme illustrant deux pôles au sein de l’école ‘Habad : « Rabbi Yekoussiel de Liepli et Rabbi Moché Vilenker étaient tous deux des disciples de mon arrière-grand-père [Rabbi Chnéour Zalman] ; tous deux atteignirent le degré le plus élevé de plaisir dans l’expérience divine... Pourtant, le caractère ‘hassidique de Rabbi Moché Vilenker s’exprimait à travers l’intégrité intérieure, tandis que celui de Rabbi Yekoussiel de Liepli s’exprimait à travers l’exubérance transcendante... » Rabbi Yossef Its’hak décrit ensuite la première rencontre de chacun de ces ‘hassidim légendaires avec Rabbi Chnéour Zalman :
Rabbi Yekoussiel était tellement excité qu’il ne pouvait tout simplement pas suivre le protocole normal qui exigeait un long processus de préparation et de raffinement avant la première audience avec le Rabbi. Empêché d’entrer par les gardiens, il grimpa au mur et fit irruption par la fenêtre du Rabbi en s’exclamant : « Rabbi ! Arrache-moi mon côté gauche, là où réside le mauvais penchant ! » Rabbi Chnéour Zalman répondit : « Maître du monde ! Il est écrit : “Et Tu donnes vie à toutes choses !” », ce qui signifie que même l’aspect le plus terrestre de l’expérience humaine a un but divin et ne doit jamais être rejeté purement et simplement. Le cri d’angoisse passionné de Rabbi Yekoussiel fut accueilli avec empathie et réconfort, ce qui l’inspira pour le reste de sa vie. Il était connu pour ses poussées soudaines de joie transcendante, et attrapa une fois un facteur dans la rue pour une danse spontanée.
Rabbi Moché Vilenker, en revanche, se caractérisait par l’intégrité ordonnée d’un intellect raffiné. Il passa trois ans à se préparer pour sa première audience avec Rabbi Chnéour Zalman, puis il demeura à Liozna encore sept ans pour intérioriser ce qui lui avait été enseigné. Au cours des deux semaines qui suivirent cette première audience, il était si intellectuellement préoccupé qu’il se sentit obligé de demander à deux jeunes ‘hassidim de l’aider dans sa prière et de s’assurer qu’il se concentrait suffisamment. Commentant l’extrême rigueur avec laquelle Rabbi Moché absorbait même les concepts les plus élevés, Rabbi Chnéour Zalman fit remarquer : « Avec Reb Moché, même ses pieds sont capables de comprendre le Divin ! »
Pour écouter la mélodie de Rabbi Moché Vilenker.
À gauche: sépulture de Rabbi Shmouel Shmelke à Nikolsburg, aujourd’hui en République tchèque. À droite: page de titre d’un volume du Haflaah sur le traité Ketoubot, un commentaire talmudique et halakhique de Rabbi Pin’has.
Au printemps ou à l’été 1771, les deux frères Horowitz, Rabbi Shmouel Shmelke et Rabbi Pin’has, se rendirent à Rovno, en Ukraine, pour prendre congé de leur maître Rabbi DovBer, le célèbre Maguid de Mézeritch, avant de partir à l’ouest pour occuper respectivement les prestigieux postes rabbiniques de Nikolsburg et de Francfort-sur-le-Main. Là, ils rencontrèrent leur jeune collègue, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, et examinèrent avec empressement deux sections du nouveau code halakhique sur lequel il travaillait, exprimant leur grande approbation et l’encourageant avec la prédiction que « le mérite de la Torah sera pour toi, pour tes enfants et pour toute la nation d’Israël ». Le code de Rabbi Chnéour Zalman n’était pas simplement un nouveau commentaire sur des œuvres existantes, non plus que l’un des innombrables ouvrages de droit juif qui furent rédigés au cours des siècles. Comme l’a expliqué le Rav Shlomo Yossef Zevin, un grand érudit du XXe siècle, le Choul’hane Aroukh de Rabbi Chnéour Zalman était unique dans sa combinaison de trois principes fondamentaux au sein d’un même code : systématisation, explication et arbitration. D’après une lettre adressée par Rabbi Chnéour Zalman à Rabbi Pin’has près de deux décennies plus tard, il est clair que malgré la distance physique qui les séparait, leur lien demeura fort.
Pour en savoir plus sur le style législatif unique de Rabbi Chnéour Zalman.
Le 24 juin 1812, la Grande Armée de Napoléon franchit le fleuve Niemen, envahissant la Russie. Rabbi Chnéour Zalman, bien qu’ayant été emprisonné deux fois par décret tsariste, avait une vision remarquablement favorable d’Alexandre Ier qui contraste fortement avec sa vision de Napoléon. En conséquence, il enrôla ses ‘hassidim comme éclaireurs au service de l’armée russe et s’enfuit avec les troupes russes quand l’armée française avança sur sa ville de Lyadi. Les événements qui suivirent sont décrits dans une longue lettre de son fils et successeur, Rabbi DovBer, qui révèle que Rabbi Chnéour Zalman voyait la lutte terrestre de ces deux grandes puissances impériales comme l’incarnation de la lutte cosmique entre le bien et le mal :
« Cette [victoire de Napoléon] serait une tragédie pour les Juifs. Pas un seul Juif ne conserverait son judaïsme ou ses biens, car il [Napoléon] est haï avec une haine ultime, il est le Satan qui combat le bien de toutes ses forces. Il est l’incarnation même du mal et de la dureté, et l’opposé de la gentillesse et de la bonté, seulement la mort et le mal [...] Tout l’être et l’essence du haineux [Napoléon] résident en deux choses, la colère et le meurtre [...] et la suprématie et la domination [...]
« L’exact opposé de cela est la gentillesse et le bien, [...] avoir pitié et affection pour l’abject comme pour le vertueux. Car la nature de la bonté et du bien est de s’abaisser de chaque stature et de ressentir la douleur et les difficultés des humbles et des abjects plus que les siennes. En conséquence, de là s’étend l’attribut de modestie et d’humilité absolue [...] Cet attribut se voit très facilement aux yeux de quiconque a un peu de connaissance de notre maître le Tsar et de tous ses conseillers et fonctionnaires, comme nous avons vu sa grande confiance en D.ieu et sa grande modestie et humilité [...]
« Roch Hachana [...] fut le temps de la bataille de Mozhaysk [communément appelée la Bataille de Borodino], et la veille de Roch Hachana, il [Rabbi Chnéour Zalman] m’a appelé [Rabbi DovBer] et m’a dit : “Je suis très peiné [...], car le haineux devient plus fort et, à mon avis, il prendra Moscou.” Il a pleuré abondamment, et moi aussi j’ai pleuré [...] Le jour de Roch Hachana, il nous a appelés et nous a dit avec joie et réconfort : “Aujourd’hui, j’ai vu dans ma prière qu’un changement pour le mieux s’est produit et que notre camp sera victorieux. Bien qu’ils prennent Moscou, cela ne se maintiendra pas [...] ainsi en a-t-il été décrété En-haut aujourd’hui...” »