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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Yitro du haut des Collines et La Rabbanit ‘Haya Mouchka

Yitro

Du haut des collines

« Oui, je le vois de la cime des rochers, je le distingue du haut des collines... » – Nombres 23,9

Ce verset du livre des Nombres, le Midrache l’interprète comme exprimant la puissance du peuple juif, solidement attaché à ses racines.

Dans cette image, les « rochers » sont nos Pères, Abraham, Isaac et Jacob, et les « collines » sont nos Mères, Sarah, Rebecca, Rachel et Léa.

Comme les rochers sur lesquels les plus grandes vagues se brisent, comme les collines que les tempêtes n’ébranlent pas, ils demeurèrent fidèlement engagés dans leur mission divine, chaque jour de leur vie, et imprégnèrent les âmes de leurs descendants de cette détermination.

Telle fut également la Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson de mémoire bénie, l’épouse du Rabbi de Loubavitch et fille du Rabbi Précédent, dont ce jeudi, le 22 Chevat, marquera la Hiloula pour la 33ème année.

Sachons prendre à cœur son exemple et le rôle qu’elle joua au côté de son mari pour diriger ce monde vers la Délivrance, et y jouer notre part également.

Chabbat Chalom !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org

La Rabbanit ‘Haya Mouchka
Epouse du Rabbi de Loubavitch
 

La vie et l’héritage de la Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson, épouse du Rabbi de Loubavitch, de mémoire bénie

 

La Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson, de mémoire bénie, était la fille du sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, de mémoire bénie, et l’épouse du Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie. L’influence de la Rabbanit sur le mouvement Loubavitch fut immense, cependant elle demeura délibérément en dehors des projecteurs.

 

Rabbanit 'Haya Mouchka (Moussia) Schneerson

Un court récit qui donne un aperçu de la véritable stature de cette femme si humble. Ne se contentant pas de n'être qu'une simple observatrice, la Rabbanit prit bien souvent part à des événements qui ébranlèrent les fondations mêmes de la vie juive. Sa vie est le reflet des épreuves et des triomphes du mouvement Loubavitch durant ces années mouvementées.

Un court récit qui donne un aperçu de la véritable stature de cette femme si humble. Ne se contentant pas de n'être qu'une simple observatrice, la Rabbanit prit bien souvent part à des événements qui ébranlèrent les fondations mêmes de la vie juive. Sa vie est le reflet des épreuves et des triomphes du mouvement Loubavitch durant ces années mouvementées.

 

1. Naissance

La Rabbanit ‘Haya Mouchka (Moussia) Schneerson est née à Babinovitch, près de la ville russe de Loubavitch, le 25ème jour de Adar, en 1901. Elle était la seconde des trois filles du sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, et de son épouse, la Rabbanit Né’hama Dina Schneerson.

Lorsqu’elle naquit, son grand-père, le cinquième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Chalom DovBer, était en voyage à l’étranger et il télégraphia à son père, « ... Mazal tov pour la naissance de ta fille ...si elle n’a pas encore été nommée, elle devrait être appelée ‘Haya Mouchka (le nom de l’épouse du Tséma’h Tsedek [le troisième Rabbi de Loubavitch]). »

Depuis son plus jeune âge, la Rabbanit s’imprégna de la pureté et de la sainteté de son environnement, aussi bien dans la maison de son grand-père que dans celle de son père.

 
 
 
2. Premières années

À l’automne 1915, pendant la Première Guerre mondiale, ‘Haya Mouchka et sa famille fuirent Loubavitch et se fixèrent à Rostov. Lorsque Rabbi Chalom DovBer tomba malade à Rostov, ‘Haya Mouchka, âgée alors de dix-neuf ans s’occupa avec dévouement de son grand-père, passant des nuits à son chevet. Avant son décès en 1920, Rabbi Chalom DovBer bénit ‘Haya Mouchka et lui légua plusieurs textes ‘hassidiques dans son dernier testament.

Peu après ses vingt ans, la guerre que les communistes livraient à l’âme juive s’intensifia. Ce fut le début de la lutte héroïque de son père pour sauvegarder la vie juive. Pendant cette sombre nuit soviétique, Rabbi Yossef Its’hak avait sa fille ‘Haya Mouchka à ses côtés.

Conscient de sa sagesse et de sa force intérieure, son père l’impliqua dans une grande partie de son travail. La jeune ‘Haya Mouchka fut chargée d’apporter secrètement des vivres et des fournitures à la Yéchiva clandestine de Rostov, sachant qu’on pouvait s’en remettre à son discernement.

La vie devint de plus en plus dangereuse pour les Juifs à Rostov et, au printemps 1924, sa famille partit s’installer à Leningrad, où ‘Haya Mouchka continua de participer aux actions de son père.

Dans un document découvert récemment, daté du 4 décembre 1924, son père écrit :

Je donne par la présente plein pouvoir à la citoyenne ‘Haya Moussia Yossepouvna (fille de Yossef) Schneersohn, résidant au 12/22 rue Machovaya, appartement 10, pour recevoir en mon nom toute somme ou documents qui me sont adressés, sous toute forme, de la banque gouvernementale et de toutes ses branches et agences, et d’autres banques, gouvernementales ou communales, ou d’autres organisations ou de personnes privées ou par télégraphe.

Les bougeoirs de Chabbat de la Rabbanit 'Haya Mouchka
Les bougeoirs de Chabbat de la Rabbanit 'Haya Mouchka

La Rabbanit ‘Haya Mouchka avait alors 23 ans.

L’oppression était implacable et, en 1927, la tristement célèbre police politique communiste vint arrêter son père à son domicile de Leningrad. Gardant son sang-froid, elle parvint à alerter le Rabbi (son futur mari) qui approchait à ce moment dans la rue, en criant : « Schneerson, nous avons des invités ! » Comprenant son message, le Rabbi s’empressa d’avertir les ‘Hassidim de prendre les précautions qui s’imposaient désormais et de lancer une campagne internationale pour sa libération.

Suite à son arrestation et à son emprisonnement à Leningrad, Rabbi Yossef Its’hak fut envoyé en exil à Kostroma. À sa demande, sa fille ‘Haya Mouchka fut autorisée à l’accompagner pour ce voyage. Le 12 Tamouz, ce fut elle qui annonça à sa famille l’heureuse nouvelle de la libération de son père.

À l’automne 1927, le lendemain de Sim’hat Torah, la famille Schneerson quitta l’Union Soviétique et s’installa à Riga, en Lettonie.

 
 
 
3. Son mariage

Avant de quitter la Russie, ‘Haya Mouchka se fiança au Rabbi, Rabbi Mena’hem M. Schneerson.

La tenue du mariage fut différée jusqu’en 1928. Il eut lieu le 14 Kislev, à Varsovie, en Pologne.

La veille de la cérémonie, des milliers de Juifs affluèrent à la gare de Varsovie pour y accueillir son père et sa famille. Ce jour-là, une multitude de ‘Hassidim venus de toutes les régions de Pologne, de Lituanie et de Russie arriva dans la capitale.

À huit heures  du soir, en présence des étudiants de la Yéchiva Tom’hei Temimim, son père célébra le repas du « ‘Hosson mohl », au cours duquel il prononça un maamar [dissertation ‘hassidique]. Minuit passa, et le repas battait son plein. Son père exprima le désir de se réjouir avec les élèves de la Yéchiva, et ils formèrent immédiatement un cercle, au centre duquel il dansa pendant un bon moment.

Le jour suivant, le 14 Kislev, à cinq heures du soir, commença la « kabbalat panim ». Des ouvreurs furent placés à l’entrée de la Yéchiva, et seules les personnes munies d’invitations officielles furent autorisées à entrer : des milliers de personnes entouraient le bâtiment et celui-ci ne pouvait tout simplement pas contenir tout ce monde.

À des milliers de kilomètres de là, à Dniepropetrovsk (Yekatrinoslav) en Russie, une autre célébration avait lieu. Les parents du Rabbi, Rabbi Lévi Its’hak Schneerson et la Rabbanit ‘Hanna, dans l’incapacité d’assister au mariage de leur fils, avaient organisé un banquet et un farbrenguen dans leur maison, auxquels des centaines de Juifs de la ville participèrent.

Le 14 Kislev 5714, vingt-cinq ans plus tard, le Rabbi dit à ses ‘Hassidim : « C’est ce jour qui m’a attaché à vous, et vous à moi... »

4. Les années de guerre

Après leur mariage, le jeune couple vécut à Berlin jusqu’en 1933. Lorsque les nazis prirent le pouvoir au printemps de cette année, ils fuirent à Paris. La Rabbanit suivit des cours à l’université tout en assistant le Rabbi dans ses propres études.

En 1939, l’Allemagne déclencha la Seconde Guerre mondiale en lançant une blitzkrieg (une attaque éclair) contre la Pologne. Le père de ‘Haya Mouchka, grâce à des pressions internationales organisées depuis l’Amérique, put quitter ce pays au début de 1940, alors que l’Allemagne était encore officiellement en paix avec les États-Unis. Rabbi Yossef Its’hak, accompagné de quelques membres de sa famille, arriva miraculeusement aux États-Unis sur le dernier bateau qui franchit l’Atlantique avant le début du blocus sous-marin allemand. Dès son arrivée à New York, il entreprit des efforts pour sauver le reste de sa famille du cataclysme qui débutait en Europe.

En mai 1940, la France fut envahie par l’Allemagne et capitula au bout de quatre semaines. Un régime à la solde des Allemands, mené par Philippe Pétain et Pierre Laval, fut mis en place à Vichy et le Rabbi et la Rabbanit, comme de très nombreux Juifs, fuirent à Nice dans le sud de la France, pour échapper à l’occupation nazie.

Lors de leur fuite, il y eut un terrible bombardement. Alors que les gens couraient en tous sens pour trouver refuge, la Rabbanit ‘Haya Mouchka vit qu’un obus allait tomber sur un homme qui se tenait non loin d’elle. Elle le poussa vivement à terre, lui sauvant ainsi la vie. En racontant cette histoire, la Rabbanit fit le commentaire suivant : « Il est vrai que je lui ai sauvé la vie, mais, lorsque l’on pousse un Juif, il faut faire téchouvah. »

6. La Rabbanit

Après le décès du Rabbi Yossef Its’hak en 1950, la direction du mouvement ‘Habad-Loubavitch mondial passa au mari de ‘Haya Mouchka, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie.

Lorsque son mari refusa catégoriquement de prendre la succession de son beau-père, ce fut la Rabbanit qui, malgré l’immense sacrifice personnel que cela représentait, finit par le persuader d’accepter cette charge avec toutes les épreuves publiques et privées qui l’accompagnaient. Elle était déterminée : il était pour elle totalement impensable que les trente années de sacrifice et d’accomplissements de son père soient réduites à néant...

Malgré la grandeur de sa position comme épouse du Rabbi, la Rabbanit ‘Haya Mouchka, une femme empreinte de sagesse et d’érudition, fit toujours montre d’humilité et de la plus grande discrétion. Toute sa vie, elle incarna l’idéal du Psalmiste, « Tout l’honneur d’une fille de roi est à l’intérieur ». Lorsqu’elle téléphonait au secrétariat du Rabbi au « 770 » ou à une élève de lycée à l’internat, elle se présentait toujours comme « Mme Schneerson de President Street. »

Aimable et courtoise envers tous, la Rabbanit considérait son rôle comme étant totalement au service du travail de son mari. Lorsqu’elle transmettait ses réponses à ceux qui l’avaient chargée de solliciter le conseil du Rabbi, elle répétait avec exactitude ses paroles, s’assurant qu’elles étaient comprises conformément à son intention.

7. Son nom

‘Haya signifie la vie ; Mouchka, une essence aromatique.

Au sujet de la signification de nommer un enfant du nom de la Rabbanit, le Rabbi dit une fois :

« ...Nous pouvons démontrer que “ses enfants sont vivants” en prenant exemple sur son comportement et en agissant dans son esprit, avec sacrifice de soi.

« Cela est encore plus manifeste lorsque l’on nomme un enfant d’après elle, et qu’on l’éduque dans sa voie. C’est là la manière la plus littérale d’accomplir la parole du Talmud, “de même que ses enfants sons vivants, elle aussi est vivante”... »

La Rabbanit n’eut pas d’enfants, mais lorsqu’un enfant qui lui rendait visite chez elle lui demanda « Où sont tes enfants ? », elle répondit que ses enfants étaient les ‘Hassidim. Des milliers de petites filles dans le monde entier portent fièrement son nom.

8. Sa véritable grandeur

L’extraordinaire respect que le Rabbi témoignait à son égard nous donne un aperçu de sa véritable stature. Car, bien que la Rabbanit déclinât tout honneur public, le Rabbi parlait d’elle avec une profonde déférence.

L’Organisation Féminine Loubavitch fit une fois parvenir au secrétariat du Rabbi un bouquet de fleurs accompagné d’une liste de personnes ayant besoin de bénédictions. Mettant de côté les fleurs pour la Rabbanit, le secrétaire passa la lettre au Rabbi qui, remarquant que celle-ci était adressée à son épouse, lui demanda de la lui transmettre, disant : « Elle aussi peut donner des bénédictions. »

Le Rabbi dit une fois à une amie de la Rabbanit : « Vous avez un bon avocat à vos côtés... »

Cette qualité se manifesta particulièrement lors d’un épisode décisif de l’histoire récente du mouvement, quand il fut nécessaire de mener une bataille juridique sur la propriété des livres de la bibliothèque Loubavitch.

Lorsque l’avocat du défendeur lui demanda « À qui appartenaient ces livres ? », la Rabbanit fit une réponse désormais célèbre : « Mon père lui-même, et tout ce qu’il possédait, y compris les livres, appartiennent aux ‘Hassidim. »

Ses mots, prononcés avec sincérité et conviction, avec tout ce qu’ils signifiaient concernant sa propre vie, firent une profonde impression sur le juge et contribuèrent à faire pencher le verdict en faveur de Agoudat ‘Hassidei ‘Habad.

9. Son décès

La Rabbanit quitta ce monde le mercredi 22 Chevat, en 1988, après une brève maladie. Son enterrement eut lieu quelques heures plus tard au cimetière ‘Habad dans le quartier de Queens, à New York.

Dans ses derniers instants, la Rabbanit ‘Haya Mouchka demanda un verre d’eau. Après avoir récité la bénédiction « ... par la parole de qui toute chose vient à l’existence », elle rendit son âme pure à son Créateur.

La Rabbanit Shterna Sarah
La Rabbanit Shterna Sarah

Venues lui rendre un dernier hommage, digne d’une reine, plus de 15 000 personnes s’amassèrent en un long cortège, précédé d’une escorte officielle des motards de la police new-yorkaise.

Elle fut enterrée à côté de sa grand-mère, la Rabbanit Shterna Sarah, et près de son père, Rabbi Yossef Its’hak.

Le Rabbi fit remarquer que Rabbi Yossef Its’hak était décédé en Chevat, de même que sa grand-mère, la Rabbanit Rivka, que sa mère, la Rabbanit Shterna Sarah et que sa fille, la Rabbanit ‘Haya Mouchka.

10. Son héritage

L’après-midi suivant les funérailles, le Rabbi appela un de ses secrétaires, le Rav Yéhouda Krinsky, et parmi différentes choses, lui demanda d’établir le plus rapidement possible un fonds de tsédaka qui serait nommé au nom de la Rabbanit, de mémoire bénie.

Avant la fin des sept jours de Chiva, le fonds « Keren Ha’homech » fut créé au quartier général de Loubavitch, Ha’homech étant l’acronyme de Harabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson. Ce fonds pourvoit à diverses causes charitables, au premier rang desquelles des actions sociales et éducatives en faveur des femmes.

Pendant les années qui suivirent, le Rabbi fit donner des sommes importantes de ce fonds aussi bien à des institutions pour femmes qu’à des femmes dans le besoin, dans le monde entier.

Le Rav Chemtov reçoit les 470 dollars du Rabbi
Le Rav Chemtov reçoit les 470 dollars du Rabbi

Le dimanche 24 Adar, en 1988, fut posée la première pierre du « Campus ‘Homech », dédié à la mémoire de la Rabbanit. Peu avant la conclusion de cet événement, le Rabbi lui-même arriva soudainement.

Par la fenêtre de la voiture, le Rabbi tendit au Rav Avraham Chemtov 470 dollars (équivalent numérique de « ‘Haya Mouchka »), lui disant : « Je vais maintenant au Ohel et je vais également lui rendre visite. Ce soir est son anniversaire, et cette somme est ma participation et sa participation à ce nouvel édifice. »

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