1 Mars 2021
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Moine et abbé, il est élu évêque en 529, par acclamation, malgré sa timidité. Un des promoteurs du troisième Concile d’Orléans, il renouvelle l’Eglise en luttant contre le laxisme des pasteurs. Défenseur des pauvres et des
abbé de Tincillac puis évêque (✝ 550)
ou Albin.
Évêque et confesseur. Originaire de Bretagne*, il fut d'abord abbé de Nantilly, près de Saumur. Il devint évêque d'Angers dont il est le patron céleste. Rayonnant de charité dans un monde barbare et cruel, il fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans, qui réforma l'Église franque avec une grande fermeté. Miracle de Saint Aubin d'Angers (Paris, BNF - daté de 1100 environ)Il sut se dresser devant l'injustice pour adoucir le sort des prisonniers et des malheureux. Il sut imposer le respect du mariage aux grands seigneurs qui, à l'époque mérovingienne, n'hésitaient pas à épouser leur sœur ou leur fille. Beaucoup d'évêques se taisaient par crainte. Il protesta et obtint gain de cause au Concile d'Orléans.
*un internaute nous signale que Saint Aubin est originaire de la commune de Languidic, plus proche de Lorient que de Vannes.
Illustration: Miracle de Saint Aubin d'Angers (Paris, BNF - daté de 1100 environ)
..."S'il était possible de connaître, parmi tant de vertus qu'il pratiqua dans sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut la charité. Elle était, en effet, sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent Dieu la récompensa par les plus frappants miracles. En voici un exemple: Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons de la ville pour en retirer une pauvre dame, poursuivie par ses créanciers. Devant le Saint, les gardiens s'écartent pour lui laisser passage; un seul veut lui refuser obstinément l'entrée; mais le Pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses pieds; puis il va délivrer la prisonnière et payer ses dettes. (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)
Un internaute nous signale: La collégiale de Guérande lui est dédiée, suite à l'apparition de saint Aubin, en cavalier blanc, qui mit en fuite les Normands.
...Notre ville garde une mémoire vivante de St Aubin avec l'épisode de l'invasion normande au Xe s. Prêts à capituler les guérandais invoquent St Aubin comme dernier secours. C'est ce que relate un des vitraux du XVIe... ici même, où St Aubin enverra un jeune cavalier blanc qui prendra la tête des troupes guérandaises, et mettra les normands en déroute... (Homélie du Père Bugel à l'occasion de la Saint Aubin)
À Angers, vers 550, saint Aubin, évêque. D'une grande austérité, il stigmatisa avec énergie les mariages incestueux, fréquents chez les nobles, et promut le troisième concile d'Orléans pour la rénovation de l'Église en Gaule.
Martyrologe romain
prisonniers, avec les fonds diocésains il libère les otages des pirates.
Bx Christophe de Milan
Prêtre o.p. (1410-1484)
Sainte Catherine de Sienne avait ardemment désiré que l’Ordre devînt un “jardin tout délicieux”. Raymond de Capoue et les autres disciples de la sainte recueillirent comme un testament son vœu fervent, et, protégés par elle, ils inaugurèrent heureusement la Réforme. Ainsi au XVe siècle il y eut toute une floraison de saints et de bienheureux qui donnèrent à l’Ordre dominicain une nouvelle splendeur.
Christophe de Milan fait partie de cette illustre troupe. La sainteté de vie, la sainte passion des âmes, la parole enflammée et éloquente, firent de lui un grand et efficace prédicateur. Naît à Milan en 1410, il prit l’habit au couvent Saint-Eustorge.
En 1446 il fut maître des novices à Mantoue. Il déploya un vaste apostolat en diverses régions d’Italie et spécialement en Ligurie occidentale.
En 1460 à Taggia, à la demande des citadins, il fonda un couvent et une église qu’il consacra à Marie Mère des Miséricordes. Sous son gouvernement fleurirent la discipline et l’éclat du culte. À ces nobles fins, il disposa qu’à l’imitation des prêtres antiques qui servaient au Temple, les religieux, chargés chaque semaine de diriger l’Office divin, ne devaient plus sortir du couvent, ni avoir d’autres engagements, parce que, occupés uniquement par le culte, ils pourraient être médiateurs auprès de Dieu au nom de leurs frères retenus par d’autres services.
Christophe promut avec zèle les études et, en bon dominicain, attira à l’Ordre de nombreuses vocations. Il fut appliqué au culte divin et à la théologie. Il fut un des plus célèbres prédicateurs de son temps. La prédication doctrinale, la passion pour le décorum liturgique, la pratique édifiante de l’humilité, la pauvreté évangélique et l’attrait de la pureté firent de lui un fidèle imitateur de saint Dominique.
Il meurt le mois de mars 1484 à Taggia (Ligurie) où son corps, depuis, repose dans l’église Sainte-Marie Mère des Miséricordes. Culte confirmé en 1875.
Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) confirma le culte le 03 avril 1875.