24 Mars 2021
Alors que l'épidémie de coronavirus s'accélère, le gouvernement opte pour des restrictions locales. Mais cela suffira-t-il a éviter à la France un nouveau confinement national en 2021 ?
L'exécutif et notamment le chef d'état Emmanuel Macron l'ont dit de manière assez explicite : le début du printemps s'annonce difficile. Un an après le premier confinement national, le virus circule activement en France et pour cause, le pays doit désormais faire face à la menace des variants plus transmissibles du coronavirus qui entraînent une hausse des contaminations. C'est donc une bataille sur deux fronts qui est actuellement menée : celle de l'accélération de la campagne de vaccination et celle de la limitation de la propagation de la covid 19.
Pour l'heure le gouvernement préfère opter pour des mesures locales et moins strictes que celles que nous avons connu précédemment. 16 départements sont concernés par un confinement hybride, et le couvre-feu est retardé d'une heure sur l'ensemble du territoire en raison du passage à l'heure d'été. Une solution pour tenter d'éviter un confinement national et les conséquences à la fois psychologiques et économiques des mesures les plus drastiques.
QUELS DÉPARTEMENTS RISQUENT LE CONFINEMENT À LEUR TOUR ?
Alors, quels seraient les prochains départements confinés ? Les 16 actuellement en confinement partagent un point en commun : au 19 mars 2021, leurs taux d'incidence étaient supérieurs aux 300 cas pour 100 000 habitants. Si on se fie à cet indicateur, selon les données du mardi 23 mars 2021, les départements qui risquent d'être à leur tour concernés par un confinement sont :
10 — Aube — Troyes 445,9
13 — Bouches-du-Rhône — Marseille 335,9
28 — Eure-et-Loir — Chartres 326,9
58 — Nièvre — Nevers 329,2
69 — Rhône — Lyon 383,3
83 — Var — Toulon 347,1
84 — Vaucluse — Avignon 307,0
À noter cependant que d'autres indicateurs peuvent également influencer les décisions de l'exécutif ainsi que des préfets. Le taux d'occupation des lits en réanimation ainsi que le nombre d'hospitalisations sont également des facteurs qui peuvent donner lieu à un durcissement ou à la prolongation des restrictions mises en place. Par ailleurs selon l'évolution de la situation à échelle régionale, la décision de confiner l'ensemble d'une région à l'instar des Hauts-de-France ou de l'Île-de-France pourrait également être prise.
Si la tension hospitalière est forte dans les départements les plus touchés, la perspective de pouvoir réaliser des évacuations sanitaires c'est-à-dire le transfert de patients covid vers des zones relativement épargnées par l'épidémie pourrait permettre de contrer la problématique des taux d'occupation élevés. Or, si les hôpitaux approchent la saturation à l'échelle nationale, alors la décision pourrait être inévitable. Au 23 mars 2021, le taux d'occupation en service de réanimation est de 91,6%. Il est plus élevé que lorsque la décision du deuxième confinement a été annoncée : au 29 octobre 2020, il était de 62,2%.
En revanche, malgré la hausse des cas, la mortalité liée au virus est plus faible que lors de la deuxième vague, une observation qui peut être attribuée à la campagne de vaccination, notamment au sein des EHPAD. Cependant, on constate une hausse de jeunes patients admis dans les services de réanimation.
services de réanimations Coronavirus : Deux fois plus de jeunes hospitalisés en réanimation, pourquoi ? Coronavirus : Deux fois plus de jeunes hospitalisés en réanimation, pourquoi ?
Alors que l'impact positif des vaccinations se fait ressentir en Ehpad, en service de réanimation, on constate de plus en plus de jeunes hospitalisés. Depuis janvier 2021, leur nombre a même doublé. Pourquoi ?