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1 Avril 2021
Le dernier repas
Méditation de l'évangile du jeudi saint 1er avril
Ce qui brûle le cœur de Jésus, vis-à-vis des siens, c'est cet amour infini, venu de la Trinité, car les intentions de son Père à son égard, voici ce dont Il rêve de faire bénéficier ses amis fidèles, ceux qui sont restés. Et son amour est tellement grand à leur égard que c'est ce même amour dont le Père l'aime, qu'Il veut voir se déverser à grands flots et à gros bouillons sur ses amis.
Au début du repas pascal, Luc, aussi bien que Jean, souligne la violence de l'amour que Jésus porte au siens.
« J'ai tant désiré manger avec vous cette Pâque avant de souffrir ! Car Je vous dis que Je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle trouve son accomplissement dans le Royaume de Dieu. »
Et Jean : « Or, avant la fête de la Pâque, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers son Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima extrêmement ».
En définitive, venu du Père, c'est dans ce Père qu'Il nous voit. Tout prêt de retourner vers son Père, Il passe tout naturellement de sa famille divine, qu'Il va réintégrer, à ses amis qu'Il va quitter, mais qu'Il veut introduire et inviter à la table divine.
Jésus est un ami fidèle. Il se souvient du jour de la multiplication des pains où, après le discours sur le Pain de Vie, les amis d'un jour le quittent. Il se souvient de sa question brûlante aux Douze : « Et vous, voulez-vous me quitter ? » Ils sont restés… et Il ne l'oublie pas : « Quand à vous, vous êtes ceux qui, dans mes épreuves, êtes demeurés constamment avec Moi »
Ce qui brûle son cœur, vis-à-vis des siens, c'est cet amour infini, venu de la Trinité, car les intentions de son Père à son égard, voici ce dont Il rêve de faire bénéficier ses amis fidèles, ceux qui sont restés.
Et son amour est tellement grand à leur égard que c'est ce même amour dont le Père l'aime, qu'Il veut voir se déverser à grands flots et à gros bouillons sur ses amis.
« Et Moi, selon que mon Père a disposé d'un Royaume en ma faveur, J'en dispose en votre faveur. »
Et pour bien montrer que nous serons chez Lui, dans notre vraie famille, dans la famille de Dieu, près de Lui, Il nous invite à sa table.
« Je dispose donc de ce Royaume en votre faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon Royaume. » Qui invite-t-on à sa table, sinon ses amis, ses intimes ? Ses amis, ses disciples d'ailleurs le respectaient et l'aimaient, lui décernant les noms de Maître et Seigneur.
” Vous m'appelez Maître et Seigneur et vous dites bien, car Je le suis. “
Et Pierre, s'il résiste à Jésus quand celui-ci veut lui laver les pieds, change d'avis devant la menace d'une séparation.
Si je ne te lave pas les pieds, tu n'auras pas de part avec Moi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, pas seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.
On ne peut pas être plus enthousiaste !
Père Gabriel
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Lettre 129 (in Lectionnaire pour les dimanches et les fêtes de J.-R. Bouchet; trad. E. Cartier; Éds du Cerf 1994; p. 417, rev.)
« Sachant que l'heure était venue..., Jésus les aima jusqu'au bout »
Soyez obéissants jusqu'à la mort, à l'exemple de l'Agneau sans tache qui a obéi à son Père jusqu'à la mort honteuse sur la croix. Songez qu'il est le chemin et la règle que vous devez suivre. Tenez-le toujours présent devant les yeux de votre esprit. Voyez combien il est obéissant, ce Verbe, la Parole de Dieu ! Il ne refuse pas de porter le fardeau des peines dont son Père l'a chargé ; au contraire, il s'élance, animé d'un grand désir. N'est-ce pas ce qu'il manifeste lors de la Cène du Jeudi saint quand il dit : « J'ai désiré d'un grand désir manger cette pâque avec vous avant de mourir » (Lc 22,15) ? Par « manger la pâque », il entend l'accomplissement de la volonté du Père et de son désir. Ne voyant presque plus de temps devant lui (il se voyait déjà à la fin, quand il devait sacrifier son corps pour nous), il exulte, se réjouit et dit avec joie : « J'ai désiré d'un grand désir ». Voilà la pâque dont il parlait, celle qui consistait à se donner lui-même en nourriture, à immoler son propre corps pour obéir au Père.
Jésus avait célébré bien d'autres pâques avec ses disciples, mais jamais celle-ci, ô indicible, douce et brûlante charité ! Tu ne penses ni à tes peines ni à ta mort ignominieuse ; si tu y avais pensé, tu n'aurais pas été si joyeux, tu ne l'aurais pas appelé une pâque. Le Verbe voit que c'est lui-même qui a été choisi, lui-même qui a reçu pour épouse toute notre humanité. On lui a demandé de nous donner son propre sang afin que la volonté de Dieu s'accomplisse en nous, afin que ce soit son sang qui nous sanctifie. Voilà bien la douce pâque qu'accepte cet agneau sans tache (cf Ex 12,5), et c'est avec un grand amour et un grand désir qu'il accomplit la volonté du Père et qu'il observe entièrement son dessein. Quel doux amour indicible ! (...)
C'est pourquoi, mes bien-aimés, je vous prie de ne jamais redouter quoi que ce soit et de mettre toute votre confiance dans le sang du Christ crucifié. (...) Que toute crainte servile soit bannie de votre esprit. Vous direz avec saint Paul : « Par le Christ crucifié, je peux tout, puisqu'il est en moi par désir et par amour, et il me fortifie. » (cf Ph 4,13 ;Ga 2,20). Aimez, aimez, aimez ! Par son sang, le doux agneau a fait de votre âme un rocher inébranlable
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
"Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Nous entrons dans le premier jour du « triduum pascal. » Jésus lave les pieds de ses apôtres les faisant ainsi entrer dans la grande vertu de l’humilité. Il quitte son vêtement nous annonçant déjà le dépouillement de ses vêtements avant la crucifixion et le dépouillement de son corps de chair pour ressusciter en Corps de gloire. Jésus annonce le don total de sa personne pour le salut de l’humanité et la gloire de son Père. Si ce geste était normal à l’époque de Jésus, cette tâche revenait à un serviteur de la maison. Jésus manifeste l’amour et l’humilité qui sont les deux ailes nous permettent d’avancer vers le Royaume éternel de Dieu notre Père avec lui. Jésus n’hésite pas, toute sa vie est orientée en ce sens. Il nous prépare, comme ses disciples, au don de l’Eucharistie qui nous sera donnée, pour que nous ayons le courage d’entrer dans sa Passion. Il donne en partage son Corps et son Sang, prémices de l’acte d’amour suprême de sa crucifixion.
"Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Pierre est dans l’étonnement, Jésus se fait le serviteur, par ce geste ingrat et humiliant, il se baisse, s’abaisse et lave les pieds poussiéreux et il les essuyer. Pierre refuse ce geste de Jésus mais il finira par l’accepter quand Jésus lui dira clairement qu’il n’aurait point de part avec lui s’il refuse cet abaissement. Jésus, par ce geste du lavement des pieds, invite ses disciples à entrer dans l’humilité, grâce par laquelle ils entreront dans le Royaume de Dieu. Nous voulons nous dépouiller de nos complexes pour accepter avec joie de servir les autres ou d’être servi par eux dans un acte d’humilité réciproque. Quand il leur lave les pieds, Jésus bouleverse nos conceptions de service pour nous transformer de fond en comble. Jésus, par cet acte du lavement des pieds, nous révèle que la plus haute humilité consiste à nous vider de nous même pour toucher la grâce ineffable de Dieu. Au cours de ce dernier repas, Jésus gratifie ses disciples d’une nouvelle présence par le mystère de l’Eucharistie.
"Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Jésus a fait ce geste non pas avant le repas, mais pendant le repas. Il nous montre ainsi comme ce dernier repas revêt une importance véritable. En lavant les pieds de tous ses disciples, y compris de Judas, Jésus veut les faire entrer dans cet amour du Père qu’il est venu nous révéler. Le geste du lavement des pieds donne aux disciples d’entrer dans le mystère de la Croix qui approche et lui donne son sens. Nous entrons dans la nouvelle Alliance avec Jésus dans une ouverture d’amour incroyable. C’est dans le prolongement du lavement des pieds que Jésus prend du pain, prononce la bénédiction et dit : « Prenez et mangez en tous ceci est mon corps livré pour vous. » Jésus va nous sauver par sa Passion, par sa mort et par sa Résurrection, par la victoire de son amour infini sur toute violence. Jésus ressuscitera en Corps de gloire dans le Corps que Marie lui a tissé. Il nous invite à nous laisser laver « les pieds » par lui, à nous mettre à son écoute, à le regarder, à nous laisser servir. C’est lui qui agit dans nos vies, nous le contemplons jusque sur la Croix, là où son amour va jusqu’au bout.
Nous demandons la grâce de comprendre l’amour du cœur de Jésus, d’être proches de nos frères.