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4 Juillet 2021
Sainte Élisabeth de Portugal
Reine de Portugal
(1271-1336)
Sainte Élisabeth reçut ce nom à son Baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante. A l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort; elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste. Toutes les oeuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son coeur à ses yeux. Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce coeur rebelle. Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs. Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres. Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable: la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison. Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure oeuvre en continuant ses libéralités. Enfin, après une vie toute d'oeuvres héroïques, elle mourut en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saints Aggée et Osée
Aggée
Osée
Prophètes (VIe siècle av. J.-C.)
Aggée est un prophète contemporain de la reconstruction du Temple de Jérusalem, vers 520 av. J.C. et il exhorte le gouverneur Zorobabel et le grand-prêtre Josué à le reconstruire. Osée est lui aussi un prophète vivant à une époque où se succèdent les révolutions de palais dans le Royaume du Nord d'Israël. Au travers des péripéties de sa vie familiale, il découvre l'amour du Seigneur pour son Peuple et nous transmet cette découverte.
Ils sont fêtés dans le martyrologe romain au 16 décembre et au 17 octobre et 4 juillet, Fête Locale
LE PROPHÈTE AGGÉE
En 538, Cyrus le Perse qui réside à Babylone autorise les juifs à rentrer à Jérusalem et à reconstruire le Temple. Un an plus tard, une caravane arrive à Jérusalem sous la conduite de Josué le grand prêtre et de Zorobabel, un prince de Juda. Près de 50 000 personnes arrivent ainsi à Jérusalem.
Ils sont mal accueillis par les Juifs restés au Pays au moment de la déportation, et les non-juifs. Décidés à reconstruire le temple, c'est quelques mois après leur retour d'exil qu'ils offrent leur premier sacrifice sur l'autel rebâti. Mais les Samaritains essaient de s'immiscer dans les travaux. Rejetés par les juifs, ils font tout pour faire capoter la reconstruction.
Les juifs sont confrontés à des menaces, à des interventions armées, à des manœuvres politiques. Cyrus est loin. Pendant 16 ans, ils arrêteront la construction du Temple devant les difficultés qu'ils rencontrent. C'est alors que surgit le prophète Aggée. Darius est le nouveau roi de Perse. Pour encourager les juifs, le prophète Aggée (son nom signifie "ma fête", c'est tout un symbole !) adresse quatre oracles à Zorobabel le gouverneur.
(1-1-11)- Le premier oracle est une invitation à reconstruire le Temple, la famine actuelle qui parcourt le Pays est due au fait que les juifs ont été plus empressés à reconstruire leurs maisons que celle de Dieu. Face au découragement le prophète ranime les courages : «maintenant sois fort, Zorobabel, et sois fort Josué, et soyez forts, vous, tout le peuple du pays… travaillez et ne craignez pas» (Ag 2,4-5). C'est aussi un message pour nous les chrétiens, qui aujourd'hui sommes invités à travailler à l'œuvre de Dieu en travaillant dans l'Église, représentée par le Temple de Jérusalem .
(2,1-9-) Le deuxième oracle annonce que malgré les apparences, la splendeur du nouveau temple sera plus grande que celle du temple de Salomon. «Je remplirai cette maison de gloire… et la dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première, dit le Seigneur des armées, et dans ce lieu, je donnerai la paix, dit le Seigneur des armées» (Aggée 2;7). C'est une prophétie, car au-delà des apparences le temple de Zorobabel annonce la cité céleste, la Jérusalem d'en haut, l'épouse de l'Agneau qui descend du ciel «avec en elle la gloire de Dieu» (Ap 21,10).
(2,10-19-) Le troisième oracle, annonce que si le pays a été frappé et si le peuple a eu à souffrir bien des maux, c'est en raison du manque de sainteté de ceux qui travaillent. Le travail doit être accompli avec une pureté intérieure (Ag 2,12-14.)
(2,20-23) Le quatrième oracle est l'objet d'une promesse. Zorobabel descendant de la famille de David, porte en lui les promesses messianiques. «En ce jour là dit le Seigneur des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Shaeltiel, mon serviteur dit le Seigneur, et je te mettrai comme un cachet. Car je t'ai choisi, dit le Seigneur des armées»(2,23). Zorobabel est un type du Christ, le représentant du résidu devant Dieu.
Aggée interviendra plusieurs fois encore, en faisant de violents reproches au peuple et aux chefs qui ont abandonné les travaux. Zorobabel et Josué se laissent alors convaincre et reprennent la construction du Temple.
Le prophète Aggée interviendra une nouvelle fois quand le gouverneur perse fera arrêter les travaux. Aggée est ainsi le moteur spirituel de la reconstruction du Temple suivi par le prophète Zacharie. On peut voir également dans la reconstruction du Temple un signe du retour du Règne de Dieu
LE PROPHÈTE OSÉE
Osée est l'un des 12 «petits prophètes». Il prophétise dans le Royaume d'Israël, dont la capitale est Samarie. Son message se situe après celui d'Amos, qui dénonce l'injustice des chefs qui se cachent sous un vernis de religiosité. Alors que la situation en Israël ne s'est pas améliorée, Osée annonce un jugement de Dieu. Malgré la paix relative, les paysans doivent emprunter à des taux élevés en dépit des lois qui protègent les pauvres (Os 10,13). Ils sont contraints à vendre leurs propriétés. Les puissants, eux, se sont enrichis. La violence et les complots se sont multipliés (2R14:23). Le prophète rappelle l'inconscience du pouvoir politique, l'indignité des prêtres, et l'injustice qui écrase les pauvres. En châtiment, Samarie, la capitale du Royaume du Nord, sera prise en 721.
Le livre :
Après Jéroboam II, Israël tombe dans l'anarchie. L'Assyrie de son coté relève la tête. (2 Rois 15:18-20). C'est à ce moment là qu'Osée prophétise! Il est le fils de Bééri. C'est un contemporain d'Amos et d'Isaïe. Il prophétise vers 743, prophète du Nord, il appartient à une classe assez riche.
Dieu demande au prophète de prendre pour femme Gomer, une prostituée qui va lui être infidèle, et que pourtant il ne cesse d'aimer. C'est un signe pour Israël. Comme Osée s'est uni à une prostituée, Dieu s'est uni à un peuple infidèle. Comme Osée a racheté sa femme, ainsi Dieu rachètera son peuple! Osée prend sur lui le péché de son peuple. Solidaire avec Dieu, il est solidaire de ses frères. Ce drame d'Osée s'apparente au célibat forcé de Jérémie, ou au veuvage imposé d'Ezéchiel.
C'est le symbole de l'amour fou, d'un amour qui toujours pardonne (1Cor 13), qui pardonne tout, qui croit tout, qui espère tout, supporte tout! Ce thème du mariage est commun dans la parole de Dieu à d'autres prophètes. (Jérémie 2:2, 3:1-12; Ezéchiel 16 et 23; ou Esaïe 54:5-10). Jésus lui-même, va plus tard se présenter comme l'époux (Matthieu 22:1-14, 25:1-13), et Paul se servira de ce thème de l'amour du Christ pour l'Église comme modèle de l'amour conjugal (Ep 5,23).
Osée est le prophète de la miséricorde infinie! La chute du Royaume sera un temps de purification, de nouvelles fiançailles; «Je vais la séduire et l'attirer au désert, et je parlerai à son cœur».
L'idolâtrie en fait est une prostitution! L'internement de Gomer, son épouse, pour la forcer à revenir à lui, c'est l'image de l'exil qui doit faire revenir Israël à son Dieu. Osée est aussi le prophète de l'espérance. Au-delà de la ruine de son peuple, il sait que Dieu aime son peuple, aussi dépasse-t-il l'événement qu'il subit!
Mystique, il est allé très loin dans la connaissance intime de Dieu. Son message, qui est celui de la miséricorde, est l'un des plus grands.
Dans le livre on distingue deux parties – Du chapitre 1 à 3, c'est un récit biographique – Du chapitre 4 à 14, des oracles divers.
1. Chapitres 1 à 3
C'est une biographie du prophète et de ses aventures conjugales avec une femme infidèle. C'est l'image du culte rendu aux Baals (les seigneurs), des dieux qui ne font pas germer le blé ni produire la vigne. C'est un appel à la repentance (2,8). Dieu, lui, reste fidèle à son amour. Ce message annonce le salut futur en Jésus-Christ, et la réconciliation pour ceux qui font repentance.
2. Chapitres 4 à 14. Oracles divers
Cette partie décrit l'infidélité du peuple (accusation suivie de l'annonce du châtiment), son idolâtrie (4:11-14, 8:4-7, 8:13-14, 10:5, 13:1-2). Dieu est méconnu de son peuple, et les sacrifices ne suffisent pas (4:1-3, 8:1, 6:7-11, 9:11-1).
Osée stigmatise la suffisance et la confiance en soi et en sa force (7 :8-12, dans ses alliances (8:8-10 ,10:13-15), et en ses richesses (12:8-9). D'autre part, les prêtres sont corrompus (4:4-10, 5:1-7) et les grands sont remplis d'ambition (7:3-7). D'où le refus d'écouter la Parole de Dieu (9:7-9). Aussi, c'est l'annonce d'un châtiment (5:8-12, 10:9-10, 13:7-11). Mais c'est aussi l'annonce de la bonté de Dieu, et la promesse de pardon et de réconciliation (6:1-6, 14:5-10). Le verset 6 a été cité par Jésus (Matthieu 9:13,12:7) «c'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices». Enfin c'est un appel à la conversion : 6:1, 14:1-4, car Dieu ne cesse d'espérer le retour de son peuple aimé. II croit que c'est encore possible (5:15.)
Sainte Berthe
Veuve, Fondatrice de Monastère
(644-723)
Sainte Berthe eut pour père un comte du palais, sous Clovis II, roi de France. Le sang des princes et des héros coulait dans ses veines; mais sa gloire est d'avoir eu deux saintes pour filles. La mère de Berthe ne voulut point confier à des mains étrangères le précieux trésor commis par Dieu à sa garde, et elle fit sucer à l'enfant, avec le lait de son sein, le lait de la piété et de la vertu de son coeur; aussi cette tendre plante, cultivée par des mains si pures, donna-t-elle, dès les premiers printemps, les fleurs et les fruits les plus suaves de sainteté, au point qu'elle eut bientôt la réputation d'être la fille la plus belle, la plus aimable et la plus vertueuse de son siècle.
A l'âge de vingt ans, elle fut mariée au noble seigneur Sigefroy, et, ayant été le modèle des jeunes filles, elle devint le modèle des épouses et des mères. Après vingt ans d'une union que ne troublèrent jamais les nuages des passions, Berthe, devenue veuve, libre de toute entrave terrestre, résolut de se consacrer entièrement à Dieu dans la vie monastique.
Le démon sans doute voulut décourager la Sainte: elle eut révélation, pendant son absence, que son premier monastère, bâti dans ses domaines, s'était écroulé entièrement. Sa soumission à la Volonté de Dieu fut parfaite, sa résolution resta inébranlable, et, après trois jours de jeûne et de prière, un ange vint montrer à Berthe le lieu où son monastère devait être reconstruit et le plan qu'elle devait adopter. Deux ans après, l'un des plus beaux couvents de l'époque s'élevait et recevait la bénédiction de l'Église; ce même jour, la sainte et ses filles, Gertrude et Déotile, recevaient le voile et se consacraient à Dieu, et bientôt le monastère se remplissait d'âmes d'élite éprises de la vie religieuse.
Quelques années plus tard, Berthe renonçait à son titre d'abbesse pour le transférer à sa fille Déotile, pendant qu'elle-même, retirée dans un lieu solitaire voisin de la communauté, menait une vie tout angélique et ne conversait plus qu'avec Dieu. Quand elle sentit l'approche de la mort, elle fit appeler sa fille Gertrude (car Déotile avait quitté ce monde) et toutes les religieuses, leur adressa les plus touchantes exhortations, et leur donna rendez-vous, après les épreuves de la vie, dans la Patrie éternelle. Avant de mourir, elle aperçut un Ange gardien qui lui présentait une Croix lumineuse, et entendit un concert céleste, prélude des harmonies célestes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950