Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
6 Septembre 2021
BIENHEUREUX BERTRAND
6 septembre
Le bienheureux que nous fêtons aujourd’hui est un fidèle compagnon de saint Dominique (vers 1170-1221).
Né à Garrigues, dans le Gard, il devient prieur du couvent de Toulouse, et Dominique l’envoie fonder à Paris le couvent Saint-Jacques qui existe toujours dans le 13e arrondissement, puis à Montpellier et Avignon.
Il devient ensuite visiteur des couvents dominicains de Provence et rend compte au fondateur des progrès de la congrégation. A la mort de saint Dominique, il s’occupe avec zèle des sœurs de Pouilles. Il meurt en 1230 dans le Vaucluse lors d’une retraite qu’il prêche aux cisterciens.
Son corps, conservé intact, fut transféré au XVe siècle à Orange, mais profané et dispersé par les calvinistes en 1561 lors des guerres de religion.
On disait de lui que c’était «un homme d’une grande piété et d’une grande sévérité envers lui-même». Il ne faut pas le confondre avec Bertrand de Comminges élu évêque de cette ville des Pyrénées en 1063 qui porte aujourd’hui son nom. Il est fêté le 16 octobre.
PENSÉE SPIRITUELLE DE SAINT DOMINIQUE :
«Le grain pourrit quand on l’entasse et fructifie quand on le sème.»
Courte prière de saint Dominique :
«Seigneur, j’ai cinq minutes pour toi, tâche d’être là.»
EPHÉMÉRIDE DU 6 SEPTEMBRE
En 1938, s’opposant à la législation antisémite italienne, Pie XI déclare à un groupe de pèlerins : «Nous, chrétiens, sommes spirituellement des sémites.» Œuvrant avec son secrétaire d’Etat, le cardinal Pacelli (futur Pie XII), il ordonne que les universités catholiques fassent un enseignement contre l’antisémitisme et le racisme.
L’année précédente, rédigée par le cardinal Pacelli, avait paru l’encyclique «Mit brennender Sorge» condamnant le nazisme. Avec l’accord du pape, Pacelli envoie 55 notes de protestations au gouvernement allemand de 1933 à 1939 et, lors de la visite de Hitler à Rome, Pie XI et Pacelli quittent Rome et font fermer le Vatican et les basiliques majeures.
6 Septembre 4 Septembre
Sainte Rosalie
Vierge, à Palerme
(1130-1160)
Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Bx Michel Czartoryski
Prêtre o.p. et martyr
(1897-1944)
Michel Czartoryski, dans le monde : prince Jan Franciszek Czartoryski, naît le 19 février 1897 à Pełkinie (près de Jarosław) dans une branche provinciale de la célèbre famille princière polonaise des Czartoryski, si étroitement associée à l'histoire de la Pologne, de la Lituanie et d'autres pays.
Il fut éduqué dans un profond esprit marial. Deux des frères de Jan Franciszek devinrent prêtres, et une sœur visitandine. Il étudia dans un lycée moderne de Cracovie, puis à Lwów (aujourd’hui en Ukraine occidentale) où il devint ingénieur architecte.
En 1918, il s'engagea dans la nouvelle armée polonaise contre les bolchéviques et fut décoré en 1920. Dans les années tourmentées qui prolongèrent l’indépendance de la Pologne, il fit partie d’organisations catholiques, en particulier « Renaissance » (Odrodzenie) à Lwów. Il participa aussi à de nombreuses récollections, notamment en 1924, chez les Rédemptoristes de Cracovie.
En 1926, après avoir séjourné en France et en Belgique, il entra au séminaire latin de Lwów, et en 1927 au noviciat dominicain de Cracovie. Il prit l’habit à la chapelle Saint-Jacques et reçut le nom de Michel en religion.
Il fut ordonné en 1931 dans l’église du couvent dominicain de Jarosław et termina ses études de théologie en 1932. Il participa à l’édification d’un nouveau couvent dominicain à Służew (Varsovie) de 1937 à 1939. Il y réunit de nouvelles vocations en tant que maître d’études, et raffermit le tiers-ordre de saint Dominique dans la région.
Son amour de Dieu et du prochain se manifesta dans son service auprès de ses frères, des novices, des étudiants, mais aussi des insurgés de Varsovie. Alors qu'il était chapelain du groupe de résistance « Konrad », il fut assassiné, par des soldats allemands, le 6 septembre 1944, pour avoir assisté les blessés et les mourants tombés lors de l'insurrection contre l'occupant nazi.
Michel Czartoryski a été béatifié le 13 juin 1999, à Varsovie, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Il a été proclamé patron de la ville de Jarosław, près de laquelle il naquit et où se trouve un célèbre couvent dominicain.
Saint Éleuthère
Abbé à Rome
(† vers 585)
La simplicité de coeur et l'esprit de componction furent les vertus qui caractérisèrent principalement saint Éleuthère. Il fut élu abbé du monastère de Saint-Marc, près de Spolète, et favorisé du don des miracles.
A la prière de certaines religieuses qui se trouvaient dans le voisinage, il prit dans son monastère un enfant qu'il avait délivré du démon. Il lui arriva de dire un jour à ce sujet: "Il est clair que le démon a voulu se moquer de ces bonnes filles; car depuis que cet enfant est parmi les serviteurs de Dieu, l'esprit infernal n'ose plus approcher de lui." Ces paroles semblaient annoncer de la vanité de sa part; aussi le démon entra-t-il de nouveau dans l'enfant, pour le tourmenter comme auparavant. Éleuthère avoua humblement sa faute, et, se mettant à pleurer, il dit à ses religieux qui voulaient le consoler: "Pas un de nous ne touchera un morceau de pain avant que cet enfant ne soit délivré du démon!" Toute la communauté se mit donc en prière, jusqu'à ce que l'esprit malin eût laissé l'enfant en repos; et depuis ce temps le démon n'osa plus s'emparer de lui.
Saint Grégoire le Grand ressentait une vive douleur de ne pouvoir jeûner le Samedi saint, à cause d'une extrême faiblesse de poitrine. Il engagea Éleuthère, qui était alors à Rome, à venir prier avec lui, afin qu'il pût se réunir aux fidèles dans la pratique d'un jeûne aussi solennel. Éleuthère pria avec beaucoup de larmes, et Grégoire fut en état de satisfaire sa dévotion, comme il le désirait avec tant d'ardeur. Le saint Pape raconta lui-même ce miracle comme suit: "Un jour, étant dans mon abbaye, je souffrais tellement d'un mal d'estomac, que je me croyais sur le point de mourir. Or le Samedi saint, jour pendant lequel tout le monde doit jeûner, ma maladie ne me le permettant pas, je fis appeler Éleuthère dans mon oratoire, le priant de m'obtenir, par son intercession, de pouvoir jeûner ce jour-là. Le Saint se mit aussitôt en prières; lorsqu'il m'eût donné sa bénédiction, je sentis que mon mal et mon appétit avaient disparu, et que mes forces me permettraient de prolonger mon abstinence jusqu'au lendemain."
Et saint Grégoire dit encore de lui: "Il a longtemps demeuré à Rome, dans mon abbaye, où il mourut. Ses disciples disent qu'il avait ressuscité un mort. Or c'était un homme si simple et d'une pénitence si grande, qu'il ne faut pas douter que Dieu tout-puissant n'ait beaucoup accordé à ses pleurs et à son humilité!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Prophète Zacharie
La deuxième année de Darius, au huitième mois, la parole de Yahvé fut adressée au prophète Zacharie, fils de Iddo ... (Zacharie 1, 1-2)
Le prophète est représenté sur le mur d’entrée, de profil, sous les traits d’un vieil homme barbu plongé dans sa lecture. Zacharie a vécu vers 500 av. J.-C. et s’est attaché à soutenir par la parole de Dieu les Israélites rentrés à Jérusalem après l’exil de Babylone. Les Israélites étaient déçus de l’absence de signes de bénédiction divine après les fatigues qu’ils avaient dû endurer. La première partie du livre (Zacharie chapitres 1-6) décrit huit visions qui préfigurent la venue du Messie et par lesquelles le prophète tente de redonner courage aux esprits abattus de son peuple. Aux chapitres suivants, le prophète promet l’arrivée du jour de la récompense (Zacharie, 8, 1-23) et de la restauration future d’Israël, qui sera précédée de guerres et calamités (Zacharie, chapitres 9-14) car ils n’ont pas reconnu le Messie (Zacharie 9, 9-10). Les paroles de Zacharie annonçant le Messie sont reportées dans l’Evangile selon saint Matthieu, démontrant la venue messianique du Christ (Matthieu 21,4-7).
ZACHARIE, UN JEUNE PROPHETE DE DIEU
Cyrus était conscient d'être l'instrument que Dieu avait choisi pour que son culte soit rétabli à Jérusalem. Il encourage donc les rescapés de Juda - ceux qui se souvenaient en pleurant de la ville du grand Roi et l'avaient placée au-dessus de la première de leurs joies - à retourner dans leur pays dévasté, pour y rebâtir le temple de l'Eternel (Ps. 137 : 1, 5-6).
Réveillés dans leur esprit par l'Eternel, les parents de Zacharie font partie de ceux qui sont sortis des différentes classes du peuple - un peu moins de cinquante mille. Prêts à accepter de revenir au pays de la promesse, ils partent, malgré les grands dangers de la route, sous la conduite de Joshua et de Zorobabel
Arrivés à bon port, ils entreprennent d'abord la construction de l'autel de l'Eternel, car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux (Esd. 3 : 3), et ils y offrent des holocaustes. Puis ils entreprennent de rebâtir le temple, mais ils se laissent bientôt arrêter par les manoeuvres d'intimidation de leurs adversaires. Toutefois, la véritable raison est que leur amour pour Dieu s'est refroidi ; leur orgueil se développe et ils édifient de belles demeures lambrissées (Ag. 1 : 4). A leur honte, la maison de l'Eternel est à l'abandon. Quatorze ans vont s'écouler avant que Dieu intervienne en se servant d'Aggée et de Zacharie.
Un bel exemple d'attachement et de fidélité à l'Eternel
Zacharie, dont nous désirons dire ici quelques mots, était certainement né à Babylone. Il avait donc passé son enfance au milieu des captifs, et connu chez ses parents les conséquences de la conduite détestable de Juda dans un passé récent (2 Chr. 36 : 15-17). Il fait ensuite partie de la troupe des voyageurs en route pour Jérusalem. Il a été instruit par des parents pieux et ne tarde pas à montrer un désir fervent d'obéir au Seigneur (Prov. 22 : 6). De par sa naissance, il est sacrificateur, mais il va devenir aussi prophète. En effet, la seconde année de Darius, un des monarques des nations, « la parole de l'Eternel vint à Zacharie le prophète (Zach. 1 : 1).
La Parole de Dieu ne donne aucun détail sur son appel. Comme Jérémie, il aurait pu dire : « Ah Seigneur Eternel ! Voici, je ne sais pas parler ; car je suis un enfant » (Jér. 1 : 6-8). Pourtant, il va recevoir une série de visions pour lesquelles il éprouve le besoin d'être éclairé quant à leur signification - ainsi que doit l'être chaque lecteur de la Parole de Dieu.
Zacharie est disposé à se laisser enseigner par des anges qui lui sont envoyés (1 : 9, 14, 19 ; 2 : 3 ; 4 : 1, 5… ; Héb. 1 : 14). Il entend aussi des paroles de l'Ange de l'Eternel lui-même (1 : 12) et il ne craint pas à son tour de les interroger.
Enfants de Dieu, suivons ce bon exemple de Zacharie. Ayons le même désir que ce jeune homme (2 : 4) d'être enseignés au sujet des pensées divines. Nous avons reçu le Saint Esprit ; la Parole est entre nos mains. Nous pouvons être beaucoup plus éclairés que lui ! C'était le voeu que formulait l'apôtre Paul en faveur des Ephésiens (Eph. 3 : 16-19). Veillons alors à ne pas attrister cet Hôte divin (Eph. 4 : 30). La Parole était encore réduite du temps de Zacharie ; elle ne l'est plus de nos jours, elle peut habiter richement dans nos coeurs !
Le monde autour de nous mûrit pour le jugement ; retenons le « secret » de ces serviteurs, appelés à servir aussi dans un temps très sombre. Ils vivaient dans une communion étroite avec Dieu et prenaient garde à ne pas se souiller, lors de ces contacts indispensables que chaque croyant doit avoir avec ce monde. Connaissant la volonté du Seigneur à notre égard, avons-nous la même conduite qu'eux ? (Jean 17 : 15).
Il faut s'appliquer à comprendre la pensée de Dieu - et s'humilier en raison de la faible réponse que nous donnons à ce si grand amour. Imitons Zacharie : « Et je levai mes yeux et regardai » (1 : 18 ; 2 : 1 ; 5 : 1 ; 6 :1). D'ailleurs, l'ange l'y invite aussi (5 : 5). Cherchons - et pensons – à « ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ». Ne pensons pas à « ce qui est sur la terre » (Col. 3 : 1-3). Sinon nous ressemblerons à cette pauvre femme - elle aussi fille d'Abraham - courbée vers la terre, et incapable de se redresser (Luc 13 : 11, 16). Si tel est notre cas, demandons au Seigneur son secours. Il est le seul qui veut et peut nous guérir !
Zacharie, un porte-parole et un témoin de l'Eternel
Zacharie est donc - en même temps qu'Aggée - un porte-parole de l'Eternel auprès des fils de Juda remontés de la captivité. Son nom signifie « l'Eternel se souvient ». Il était le fils de Bérékia - « l'Eternel bénira » ; et son grand père s'appelait Iddo - « au temps assigné » : ces noms sont significatifs des conseils divins. Ils résument le grand message prophétique de Zacharie.
Dieu, qui « garde l'alliance », s'est souvenu de son peuple. Les visions et les messages de Zacharie en sont la preuve. Une grande partie de ces prophéties est encore à venir.
Zacharie est donc présent au moment où les fondements du nouveau temple sont posés. Il mêle ses larmes - de joie ou de tristesse – à celles du reste du peuple (Esd. 3 : 10-13). Les fondements de ce nouvel édifice sont, par pure grâce, posés là où le magnifique temple de Salomon l'avait été : sur l'aire d'Arauna, où plus tard la croix sera dressée. Mais il est évident que ce temple serait beaucoup moins grandiose. Il s'ensuivra une désaffection générale, de l'indifférence et du laisser-aller. Chacun court à sa maison et espère s'enrichir. Espoir déçu, car l'Eternel souffle sur leurs biens et ils fondent à vue d'oeil (Ag. 1 : 9- 11).
L'Eternel est Celui qui lit dans les coeurs et Il choisit qui Il veut : Il va envoyer avec Aggée, un jeune homme pour réveiller les siens de leur sommeil spirituel. Zacharie doit avoir, à ce moment-là, autour de vingt ans. Les témoins que Dieu a suscités durant la période du Réveil - il y a maintenant près de deux siècles – étaient, eux aussi, pour la plupart très jeunes ! Ils ont servi le Seigneur de toutes leurs forces juvéniles et ont achevé très tôt leur course, comme Jean le Baptiseur.
Aggée, plus âgé, met d'abord en évidence dans ses messages le relâchement moral du peuple et les invite à considérer soigneusement leurs voies. Il évoque ensuite la venue de Celui qui est « le désir de toutes les nations ». Le Seigneur, par Sa seule présence, remplira la Maison d'une gloire plus grande qu'au temps de Salomon (Ag. 2 : 7).
Dans les messages de Zacharie, chacun peut trouver une esquisse prophétique complète d'Israël durant le temps des nations - de la captivité au millénium. Il parle beaucoup du Messie, de sa venue, suprême consolation pour son peuple affligé. A cet égard, ses écrits peuvent être mis au même rang que ceux d'Esaïe et de Daniel.
Un jeune prophète manifestant son attachement au peuple de Dieu
Zacharie encourage d'abord le peuple à revenir à l'Eternel des armées : « Revenez à moi… et je reviendrai à vous. Ne soyez pas comme vos pères… » (Zach. 1 : 3-4).
Et pour réveiller les coeurs attiédis, il délivre le plus beau message qui soit : il s'agit de la Personne, de l'oeuvre et des gloires de Christ. Celles-ci sont présentées dans ce livre plus que dans l'ensemble des « petits » prophètes » ! Un tel ministère vient à propos pour faire brûler les coeurs, comme ceux des deux disciples, au moment même où, retournant à leurs occupations antérieures, ils s'éloignaient de la ville sainte après la crucifixion du Seigneur (Luc 24 : 31-33).
Quand un céleste compagnon quitte Zacharie, pour une raison ou une autre, un autre ange sort à sa rencontre et lui dit : « Cours, parle à ce jeune homme » (2 : 4). Quel beau et encourageant message Zacharie va recevoir ! Le Seigneur a toujours « de bonnes paroles, des paroles de consolation » pour ceux des siens qui traversent l'épreuve et ressentent leur faiblesse (1 : 13). Il lui est annoncé ici que « Jérusalem sera habitée comme les villes ouvertes » (2 : 4). La ville n'aura plus besoin de murailles ! Elle sera agrandie « à cause de la multitude des hommes et du bétail qui seront au milieu d'elle. Et moi, je lui serai, dit l'Eternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d'elle » (v. 4-5).
La merveilleuse période milléniale est ainsi annoncée. Ces promesses font suite à celles qui ont été faites à Jérusalem au début de ce livre de Zacharie par Celui qui est revenu vers elle avec miséricorde (1 : 15-16). Tous les conseils de Dieu sont la fermeté même - nous pouvons être pleinement assurés de leur accomplissement.
Zacharie a déjà acquis une « bonne maturité » (1 Tim. 3 : 13). Semblable en cela à Esdras, il a disposé son coeur à rechercher la loi de l'Eternel, à la faire et à l'enseigner (Esd. 7 : 10). Aussi Dieu lui accorde de prendre part à la scène si remarquable rapportée au chapitre 3.
La purification du grand sacrificateur, Joshua
L'Eternel avait donné des instructions formelles concernant la purification des sacrificateurs (voir Lév. 8 : 6-7 ; Nom. 19 : 7). Se présenter devant Lui avec de la souillure était aller au devant d'une condamnation certaine (Lév. 10 : 1-3). Satan est ici dans son rôle habituel d'accusateur (Apoc. 12 : 10), désireux de se saisir d'une si belle occasion ! Mais l'Eternel, « qui a choisi Jérusalem », le tance avant qu'il n'ait ouvert la bouche.
Joshua n'est d'ailleurs qu'une figure d'Israël, la nation coupable. Satan voudrait mettre en évidence son état misérable, mais toucher à Israël c'est toujours chercher à toucher à la prunelle de l'oeil de Dieu (2 : 8).
Joshua est comparé par l'Eternel à « un tison sauvé du feu » : il n'a rien à dire. Il est simplement l'objet, comme chaque enfant de Dieu, d'une grâce totalement imméritée, acquise par l'oeuvre de la croix.
L'Ange - une figure de Christ avant l'incarnation – commande ensuite à « ceux qui se tenaient devant lui » d'ôter les vêtements sales de Joshua. Puis, en présence de Zacharie, il s'adresse à ce souverain sacrificateur coupable : « Regarde, j'ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête » (3 : 4b). Saisi par cette scène grandiose, le prophète intervient alors pour demander : « Qu'ils mettent une tiare pure sur sa tête » (v. 5a) ! Joshua a été contraint au silence, mais Zacharie peut parler ; il manifeste, comme l'exprime un cantique, « le saint tremblement d'un mortel devant Dieu et la liberté d'un fils devant son père ».
Aussitôt, ils mettent une tiare pure sur la tête de Joshua, et le revêtent de vêtements » (5b). La requête de Zacharie était en accord avec la pensée divine. Sa communion avec Dieu était si réelle qu'Il avait pu discerner Ses pensées. Sur la tiare, formée de trois couronnes superposées, se trouvait probablement la lame d'or, portant ces mots gravés : « Sainteté à l'Eternel ». C'était un des insignes les plus remarquables des fonctions élevées d'un souverain sacrificateur - pâle figure de notre grand souverain sacrificateur, Jésus Christ. La Parole ne se lasse pas - en particulier dans les Hébreux - de décrire la parfaite beauté de Christ et ses offices pour l'éternité, sacrificateur selon l'ordre de Melchisédec. Tandis que cette scène se déroule, « l'Ange de l'Eternel se tenait là » (5c).
Zacharie déclare ensuite solennellement à Joshua : « Ainsi dit l'Eternel des armées : Si tu marches dans mes voies, et si tu fais l'acquit de la charge que je te confie, alors tu jugeras aussi ma maison, et tu auras aussi la garde de mes parvis, et je te donnerai de marcher au milieu de ceux-ci qui se tiennent devant moi » (v. 7). Purifié, justifié, Joshua reçoit donc, associé à ses compagnons, une double responsabilité. Celle des chrétiens est plus grande encore : introduits devant Dieu, revêtus de justice, ils sont rendus capables de Lui offrir la louange dans le sanctuaire.
La venue du Messie, le Germe, est annoncée au verset 8.
Un homme dont le nom est « Germe », qui sera «sacrificateur sur son trône »
Au chapitre 6, le jeune prophète reçoit de l'Eternel une mission très particulière : placer des couronnes sur la tête de Joshua, le grand sacrificateur ; il doit aussi lui remettre l'argent et l'or qui sont à l'Eternel (Ag. 2 : 8). Ils ont été apportés par trois voyageurs venus de Babylone. La signification de leurs noms est intéressante : Heldaï signifie: « endurant » (ou force) ; Tobija : « l'Eternel est bon » ; Jedahia : « l'Eternel le sait ». Ils ont été reçus à leur arrivée dans la maison de Josias ; son nom signifie : « L'Eternel supporte ».
Zacharie doit ensuite parler à Joshua de la part de l'Eternel des armées. Il doit être désormais considéré comme un type du Messie - ce qui explique en particulier ce couronnement si remarquable. Christ (ou l'Oint) est vu pour la seconde fois ici comme le Germe (voir aussi Es. 4 : 2 ; Jér. 23 : 5). La signification de ces différents passages correspond aux quatre évangiles.
Quelle surprise pour le peuple et pour Joshua lui-même, d'entendre de telles paroles ! Jusqu'ici la couronne royale ne pouvait pas appartenir à un sacrificateur, mais uniquement à un descendant du roi David ! D'ailleurs, ces deux dignités étaient soigneusement séparées. On se souvient du roi Ozias, quand dans son orgueil, il prétend offrir lui-même le sacrifice à Dieu. Les sacrificateurs s'y opposent farouchement. Ozias s'obstine et il devient subitement lépreux. Il finira sa vie dans une maison d'isolement (2 Chr. 26 : 16-21).
Que devait dire exactement Zacharie à Joshua ? « Voici un homme (Jean 19 : 15) dont le nom est Germe, et il germera de son propre lieu (Es. 53 : 2), et il bâtira le temple de l'Eternel. Lui, il bâtira le temple de l'Eternel, et il portera la gloire, et il s'assiéra, et il dominera sur son trône et il sera sacrificateur sur son trône ; et le conseil de paix sera entre eux deux » (v. 12-13).
Retenons l'exemple de Zacharie qui a cherché à toucher le coeur et la conscience du peuple afin de l'amener à rechercher les intérêts de Dieu et de sa maison sur la terre. Sa prophétie tourne les regards vers l'avenir, alors elle sera pleinement accomplie. Tout sera alors rétabli, en accord avec la pensée de Dieu - durant le règne glorieux du Messie.
Contemplons Celui que l'Eternel présentait à Joshua, le « Germe » qui doit bâtir la maison de Dieu et qui était semblable à « une racine sortant d'une terre aride… méprisé et délaissé des hommes » (Es. 53 : 2). Zacharie le présente comme « sacrificateur sur son trône » !
Si, comme Joshua, nous avons été purifiés de nos péchés par le sang de Jésus, nous avons « revêtu Christ ». Il nous a été fait de la part de Dieu « sagesse… justice, et sainteté, et rédemption » (1 Cor. 1 : 30). Marchons d'une manière digne du Seigneur, appuyés sur cette promesse de sa Parole : « C'est lui qui vous affermira jusqu'à la fin pour être irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 1 : 8).
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