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24 Septembre 2021
Sainte-Thècle
Vierge et Première Martyre (Premier siècle)
Fête de la Sainte Thècle le 24 septembre
Sainte Thècle est une martyre du temps des Apôtres. Les saints Pères l’ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par saint Paul, à Iconium. Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l’amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au Ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d’un courage tout nouveau, elle s’arme du signe de la Croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher ; bientôt les flammes l’entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu ; nouveau miracle : un nuage s’abat sur le bûcher et en éteint les flammes.
Bientôt Thècle put revoir l’apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L’ayant suivi à Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, dans l’amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée ; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds ; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier. « La lionne, dit saint Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d’une compassion dont les hommes s’étaient dépouillés. »
Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice ; on lança sur elle des lions et des ours ; aussitôt la lionne qui l’avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s’avança, mais la lionne le mit en pièces ; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime ; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu’un globe de feu consuma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée. L’ordre fut donné d’attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l’écarteler ; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant ; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l’explication de ces prodiges : « Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l’univers. » Thècle, rendue à la liberté, revint dans sa patrie pour y prêcher la foi, et y mourut à l’âge de quatre-vingts ans.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
Saint Silouane
l'athonite (✝ 1938)
Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d'un village de Russie centrale. D'une vigueur peu commune, il était affligé d'un caractère violent et querelleur. A 26 ans, tout change. Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos. Silouane, un moine du Mont-Athos, Coccinelle éditionsCelui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie: celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir: désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même. C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit: 'Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas.' Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.
A lire aussi:
- 'Le Saint Esprit unit tous les hommes, et c'est pourquoi les Saints nous sont proches. Lorsque nous les prions, alors, par le Saint Esprit, ils entendent nos prières et nos âmes sentent qu'ils prient pour nous.' Saint Silouane - vie de saint Silouane l'athonite, site internet de la paroisse orthodoxe française Notre Dame des affligés et sainte Geneviève.
- 'Faire de chaque moment une occasion de conversion' de Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque métropolitain de Tours
- vidéo: Saint Silouane l'Athonite - modèle de la vie monastique, visite au Monastère Orthodoxe Saint Silouane à St-Mars-de-Locquenay.
A découvrir: la BD "Silouane, un moine du Mont-Athos", éditions Coccinelle.
Où es-Tu, ô ma lumière ? Je Te cherche avec des larmes. Tu as eu pitié de moi et Tu m'as montré ton visage. Maintenant mon âme a soif de Toi, mon Dieu ! Comme un enfant qui a perdu sa maman, elle pleure vers Toi jour et nuit et ne trouve pas la paix.
Saint Silouane - Ecrits spirituels
Saint Gérard Sagredo
Évêque de Csanad et martyr
(*Venise, 23 avril 980 - † Pest (Hongrie), 24 septembre 1046)
Bénédictin vénitien du monastère San Giorgio, Gérard Sagredo se rendait en Terre sainte lorsque le roi Étienne le retint en Hongrie et lui confia l'éducation de son fils Émeric.
En 1030, il devint le premier évêque du diocèse de Csanad, fondé par le roi au sud-est du pays, et il l'organisa avec l'aide des moines bénédictins.
Il évangélisa des populations aux mœurs encore barbares, en s'appuyant sur la liturgie pour instruire les fidèles et les amener à la piété, et sur la dévotion envers la Vierge Marie.
Il mourut martyr, à Budapest, le 24 septembre 1046, pour avoir pris parti pour l'héritier du trône contre un usurpateur. Sur la colline qui porte son nom aujourd'hui, il succomba, lapidé et percé de coup de javelots. Budapest, dont il est le saint patron, lui a érigé une immense statue.
Il a été canonisé par saint Gregoire VII (Ildebrando Aldobrandeschi, 1073-1085) en 1083.
Notre-Dame de la Merci
Parmi les Ordres religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des plus illustres a été celui de Notre-Dame de la Merci. La très Sainte Vierge manifesta Sa volonté de voir cet Ordre s'établir, en apparaissant à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon. Au commencement du XIIIe siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous le joug des Sarrasins, qui tenaient enfermés dans les cachots une multitude de chrétiens, dans le but de leur faire renier leur foi.
C'est pour mettre fin à cette calamité que Marie établit l'oeuvre de la Rédemption des captifs. Le 1er août 1218, la Reine du Ciel apparut à saint Pierre Nolasque, qui était alors en prière: "Mon fils, lui dit-Elle, Je suis la Mère de Dieu; Je viens chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de Mon Jésus, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. Je désire que l'on fonde en Mon honneur un Ordre de religieux dans ce but. Quand tu me priais avec larmes de porter remède aux souffrances des captifs, Je présentais à Mon Fils tes voeux ardents, et c'est Lui qui M'envoie vers toi. – Je crois d'une foi vive que Vous êtes la Mère du Dieu vivant et que Vous m'apparaissez pour le soulagement des pauvres chrétiens esclaves; mais qui suis-je, moi, pour accomplir cette oeuvre? – Ne crains rien, Je serai avec toi, et bientôt s'accomplira ce que Je demande."
Le lendemain, Pierre Nolasque rendit compte de sa vision à saint Raymond de Pennafort, son confesseur, qui lui dit: "J'ai eu la même vision que vous." Le roi Jacques, les rencontrant dans la cathédrale, leur communiqua une vision semblable. Il n'y avait pas à hésiter. Quelques jours plus tard, l'oeuvre commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution. L'évêque donna au fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions de la Sainte Vierge, devait être le costume des religieux de la Merci. Saint Pierre Nolasque fit alors le voeu solennel de se donner en otage aux Turcs, s'il était nécessaire, pour la rédemption des captifs chrétiens, voeu que tous ses religieux devaient faire également. En peu d'années, cet Ordre, si conforme aux besoins de l'époque produisait des fruits admirables.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
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