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16 Décembre 2021
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Luc 7,24-30.
Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ?
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux.
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète !
C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’
Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Éphrem (v. 306-373)
diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 9, 7-13 ; SC 121 (trad. L. Leloir; Éd. du Cerf 1966; p. 174-177 rev.)
« Et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu
est plus grand que lui »
« Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean. » Si tous les saints, ces hommes justes, forts et sages étaient réunis et habitaient en un seul homme, ils ne pourraient pas égaler Jean Baptiste (...), dont il a été déclaré qu'il dépasse les hommes de beaucoup et qu'il appartient aux catégories des anges (Mc 1,2 grec; Ml 3,1 hebr).
« Mais celui qui est le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » (...) Par ce qu'il a dit de la grandeur de Jean, notre Seigneur a voulu nous annoncer l'abondante miséricorde de Dieu et sa générosité envers ses élus. Si grand et si célèbre que soit Jean, c'est moins que ce que sera le plus petit du Royaume, comme le dit l'apôtre Paul : « Notre connaissance est partielle (...). Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra » (1Co 13,9-10). Jean est grand, lui qui a dit par pressentiment : « Voici l'agneau de Dieu » (Jn 1,29), mais cette grandeur, comparée à la gloire qui doit être révélée à ceux qui en seront trouvés dignes, n'est qu'un mince avant-goût. En d'autres termes, toutes les choses grandes et admirables d'ici-bas, comparées aux béatitudes de l'au-delà, apparaissent dans leur petitesse et leur néant. (...)
Jean a été trouvé digne des grands dons d'ici-bas : la prophétie, le sacerdoce (cf Lc 1,5) et la justice (...). Jean est plus grand que Moïse et les prophètes, mais la Loi ancienne a besoin du Nouveau Testament, puisque celui qui est plus grand que les prophètes a dit au Seigneur : « J'ai besoin de me faire baptiser par toi » (Mt 3,14). Jean est également grand, parce que sa conception a été annoncée par un ange, parce que sa naissance a été entourée de miracles, parce qu'il a annoncé Celui qui donne la vie, parce qu'il a baptisé pour la rémission des péchés. (...) Moïse a conduit le peuple jusqu'au Jourdain et la Loi a conduit le genre humain jusqu'au baptême de Jean. Mais « si parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean », le précurseur du Seigneur, combien plus grands seront ceux à qui notre Seigneur a lavé les pieds et insufflé son Esprit ? (Jn 13,4; 20,22).
Méditation de l'évangile du père Gabriel
La manière dont Jésus parle de Jean-Baptiste trahit son enthousiasme pour cet homme qui le premier force les portes du Royaume. Il aime sa franchise et sa rudesse et va jusqu'à le comparer à Elie. “Et si vous voulez l'entendre : lui-même est Elie qui doit venir”
Jésus admire Jean-Baptiste
Jésus admire Jean le Baptiste. Il aime ce caractère bien trempé qui ne se laisse pas aller à toutes les impressions, comme un roseau agité par le vent…Il aime cet homme viril, aux vêtements rudes et grossiers et à la nourriture fruste. Mais le plus bel éloge qu'Il en fasse, c'est cette vision de son rôle dans l'histoire du salut : “Mais pourquoi êtes-vous sortis ?… Pour voir un prophète ?…Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète”
Et ce prophète, c'est celui qui l'annonce et ouvre avec vigueur le chemin du Royaume. Il est lui-même ce violent dont doivent s'inspirer tous ceux qui veulent entrer dans le Royaume. Et ce n'est pas par hasard qu'Il l'assimile à Elie. Elie possédait ce même esprit. Il a résisté à Achab, meurtrier de Naboth.
Le nouvel Elie, Jean Le Baptiste, avec une superbe violence a résisté à Hérode, ainsi qu'à Hérodiade, la nouvelle Jézabel. Il en est mort, mais il a pris de force le Royaume. Il a ouvert une nouvelle voie, un nouveau chemin vers Dieu fait de courage.
“Voici que j'envoie mon messager devant Ta face, pour disposer ta voie devant toi “
Aussi la vision de l'histoire du salut, raccourcie en une phrase de génie, nous montre-t-elle la place extraordinaire de Jean Le Baptiste à côté de Jésus, lui, qui annonce l'attitude de courage et de lutte que devront adopter tous ceux qui suivront le Seigneur pour entrer dans son Royaume, avec l'Esprit d'Elie.
La loi et les prophètes vont jusqu'à Jean ; depuis lors, le Royaume de Dieu est annoncé et chacun essaye d'y entrer de force.
Jésus est capable de ramasser les siècles dans une phrase minuscule et puissante comme un germe de vie. Semé par Dieu au début de l'humanité, ce germe pousse à travers les siècles, vivifié par la loi et les prophètes, pour aboutir à Jean le Baptiste et au Royaume de Dieu que Lui, Jésus, vient annoncer. C'est la Bonne Nouvelle dont Jean est le Précurseur, le “Messager”.
La manière dont Jésus parle de Jean-Baptiste trahit son enthousiasme pour cet homme qui le premier force les portes du Royaume. Il aime sa franchise et sa rudesse et va jusqu'à le comparer à Elie.
“Et si vous voulez l'entendre : lui-même est Elie qui doit venir”
Père Gabriel
Homélie du père Gilbert Adam
Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.
Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ?
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète ! Le désert de notre vie est le lieu privilégié pour recevoir la grâce de Dieu ! Dieu peut établir en nous son règne de Lumière et d’Amour. Il forme dans notre cœur une vie intime de foi, d’espérance et de charité. Toute la place est alors laissée à Dieu dans notre âme qui peut retrouver la Paix. C’est là que nous pouvons chasser tout ce qui n’est pas Dieu dans notre vie. Le temps du désert est un temps de grâce. C’est une période dans laquelle nous pouvons porter des fruits dans le silence. Ces fruits sont formés dans notre espace intérieur. Pour nous qui sommes baptisés dans le Christ, cette parole consolante nous révèle à nous mêmes. Nous sommes les prophètes de Jésus qui manifestons que Dieu s’est lié à nous par des liens d’Amour indissolubles. Jésus est mort sur la croix pour nous sauver et nous unir à lui, c’est Dieu qui se réconcilie avec nous. Par cet amour, nous devenons plus grands que Jean-Baptiste qui annonçait que Dieu était avec nous, que Dieu était chez nous !
« C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. »
C’est dans la solitude de cette vie, seul avec Dieu seul, que Jean Baptiste à donné le meilleur de lui-même. Dans un recueillement profond, le messager de Dieu annonce le mystère du Dieu qui vient à nous. Pour le recevoir, nous entrons dans le silence de l’Amour de Dieu qui vient à nous. C’est l’oubli de tout pour vivre seul, en union avec Dieu qui se donne tout entier à celui qui se donne tout entier à lui. Jésus nous donne d’entrer dans une expérience nouvelle. Nous nous donnons tout entier à lui seul et il se donne tout entier à nous. Jésus a manifesté ses longs temps de recueillement et de silence dans sa vie chez nous ! Dieu a pris chair de la Vierge Marie, il est descendu dans le sein de la femme et s’est uni indissolublement à l’humanité. Désormais toucher à l’homme c’est toucher à Dieu et toucher à Dieu c’est toucher à l’homme ! Nous sommes dans ce temps privilégie où tout ce que l’on aurait pu croire, tout ce qu’on aurait pu entendre est dépassé. La réalité qui nous est donnée est tellement supérieure à toute l’espérance d’Israël.
"Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. Jésus s’est identifié aux pauvres et aux petits. Désormais servir le pauvre, c’est servir Dieu, ami des hommes. C’est le temps d’un nouvel amour, de l’amour éternel qui nous donne un nouvel équilibre qui est merveilleux. Dieu, en Jésus, s’est lié à nous d’un amour éternel qui n’aura plus de fin. Jean-Baptiste qui annonçait ce mystère était le plus grand de tous. Le plus petit dans le Royaume est introduit dans cet Amour qui le dépasse ! Aller jusqu’au bout de l’amour, c’est aimer comme Dieu aime, aimer le pauvre en Dieu. Nous trouvons notre épanouissement le plus profond en entrant dans l’amour bien plus grand que tout ce qu’avaient annoncé les prophètes.
Nous demandons la grâce d’être fidèles à notre baptême qui fait de nous l’enfant aimé de Dieu