Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules :Tous les Prophètes, ont prophétisé jusqu’à Jean. le Baptiste

Évangile de Jésus-Christ
selon saint


 

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules :
« Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.
Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer.
Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean.
Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157)
abbé cistercien

2ème Sermon sur saint Jean Baptiste (trad. cf SC 202, p. 331 et Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 108)
« Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, 
le Royaume des cieux subit la violence »

 


      « Quelqu'un lutta avec Jacob jusqu'au lever du jour..., et Jacob lui dit : ' Je ne te lâcherai pas avant que tu m'aies béni ' » (Gn 32,25.27) Pour vous, mes frères, qui avez entrepris d'enlever le ciel d'assaut et qui avez engagé la lutte avec l'ange chargé de garder l'accès de l'arbre de vie (Gn 3,24), pour vous il est absolument nécessaire de lutter avec constance et ténacité..., non seulement jusqu'à la paralysie de votre hanche..., mais jusqu'à la mort de votre être charnel. Toutefois, votre ascèse ne pourra y parvenir que si la puissance divine vous touche et vous en fait la grâce...

      Ne te semble-t-il pas lutter avec l'ange ou plutôt avec Dieu lui-même, lorsque, chaque jour, il se met en travers de tes désirs les plus fougueux ?... Tu cries vers lui et il ne t'écoute pas. Tu veux t'approcher de lui, et il te repousse. Tu décides quelque chose, et il fait arriver le contraire. Ainsi, sur presque tous les plans, il te combat d'une main rude. Ô bonté cachée, déguisée en dureté, avec quelle tendresse, Seigneur, tu combats ceux pour qui tu combats ! Tu as beau « le cacher dans ton cœur », « je sais bien que tu aimes ceux qui t'aiment », et que « l'abondance de la bonté que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent » est sans limites (Jb 10,13; Pr 8,17; Ps 30,20).

      Alors, frère, ne désespère pas, agis courageusement, toi qui as entrepris de lutter avec Dieu ! A vrai dire, il aime que tu lui fasses violence, il désire que tu l'emportes sur lui. Même quand il est irrité et qu'il étend le bras pour frapper, il cherche, comme il le dit lui-même, un homme semblable à Moïse qui sache lui résister... Jérémie, lui, a bien tenté de lui résister, mais il n'a pas pu retenir sa colère implacable, sa sentence inflexible ; c'est pourquoi il a fondu en larmes en disant : « Tu as été plus fort que moi, et tu l'as emporté » (20,7)

 

Méditation du père Gabriel

La manière dont Jésus parle de Jean-Baptiste trahit son enthousiasme pour cet homme qui le premier force les portes du Royaume. Il aime sa franchise et sa rudesse et va jusqu'à le comparer à Elie. “Et si vous voulez l'entendre : lui-même est Elie qui doit venir”

Jésus admire Jean-Baptiste

Jésus admire Jean le Baptiste. Il aime ce caractère bien trempé qui ne se laisse pas aller à toutes les impressions, comme un roseau agité par le vent…Il aime cet homme viril, aux vêtements rudes et grossiers et à la nourriture fruste. Mais le plus bel éloge qu'Il en fasse, c'est cette vision de son rôle dans l'histoire du salut : “Mais pourquoi êtes-vous sortis ?… Pour voir un prophète ?…Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète”

Et ce prophète, c'est celui qui l'annonce et ouvre avec vigueur le chemin du Royaume. Il est lui-même ce violent dont doivent s'inspirer tous ceux qui veulent entrer dans le Royaume. Et ce n'est pas par hasard qu'Il l'assimile à Elie. Elie possédait ce même esprit. Il a résisté à Achab, meurtrier de Naboth.
Le nouvel Elie, Jean Le Baptiste, avec une superbe violence a résisté à Hérode, ainsi qu'à Hérodiade, la nouvelle Jézabel. Il en est mort, mais il a pris de force le Royaume. Il a ouvert une nouvelle voie, un nouveau chemin vers Dieu fait de courage.

“Voici que j'envoie mon messager devant Ta face, pour disposer ta voie devant toi “

Aussi la vision de l'histoire du salut, raccourcie en une phrase de génie, nous montre-t-elle la place extraordinaire de Jean Le Baptiste à côté de Jésus, lui, qui annonce l'attitude de courage et de lutte que devront adopter tous ceux qui suivront le Seigneur pour entrer dans son Royaume, avec l'Esprit d'Elie.

La loi et les prophètes vont jusqu'à Jean ; depuis lors, le Royaume de Dieu est annoncé et chacun essaye d'y entrer de force.

Jésus est capable de ramasser les siècles dans une phrase minuscule et puissante comme un germe de vie. Semé par Dieu au début de l'humanité, ce germe pousse à travers les siècles, vivifié par la loi et les prophètes, pour aboutir à Jean le Baptiste et au Royaume de Dieu que Lui, Jésus, vient annoncer. C'est la Bonne Nouvelle dont Jean est le Précurseur, le “Messager”.

La manière dont Jésus parle de Jean-Baptiste trahit son enthousiasme pour cet homme qui le premier force les portes du Royaume. Il aime sa franchise et sa rudesse et va jusqu'à le comparer à Elie.

“Et si vous voulez l'entendre : lui-même est Elie qui doit venir”

Père Gabriel

 

Homélie du père Gilbert Adam

Celui qui a des oreilles, qu’il entende !

"Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui."

Jésus est le Fils de Dieu, il peut naître dans la fragilité, il est libre par rapport au pouvoir du monde. Parce qu’il est le Fils du Tout-puissant, il peut nous donner sa puissance elle-même qui est Amour. La puissance de Dieu passe par la foi, elle part de Noël. C’est elle qui change tout dans notre manière d’imaginer Dieu. Nous reconnaissons Dieu dans l’enfant de Noël abandonné à Bethleem. Il nous faut naître à cette fragilité pour changer notre manière d’imaginer Dieu ! « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Jésus les aima jusqu’au bout » ! C’est par la petitesse, l’abandon dans une confiance infinie en son Père que Jésus sauve le monde. Nous comprenons que Jésus, le tout petit de Marie, nous est donné comme Pain de vie. C’est pour que nous prenions le même chemin que lui. Le « vermisseau » du livre d’Isaïe est l’image de la pauvreté du prophète qui par l’amour mine dans ses soubassements l’orgueil de l’homme, pour bâtir un monde de Paix. Jésus, en chacun de nous, revit sa Passion dans son corps qui est l’Église. Seule la violence de l’amour est permise. Il nous faut tenir dans l’amour, dans la contradiction, dans l’adversité, dans le rejet et dans l’abandon, et jusque dans la mort. Voilà ce qui sauve le monde de la violence.

"Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer."

Différents groupes religieux s’acharnent les uns contre les autres pour affirmer leur « vérité » sur Dieu. Hier c’étaient les Sadducéens, les Pharisiens les Hérodiens et les Scribes. Aujourd’hui se forment des alliances étranges dans le monde pour prendre au piège Jésus, le Christ. Le mettre en défaut est le combat des bien-pensants. C’est sous le coup des religieux bien-pensants que le Christ est mort. Nous déplorons cette violence, mais il nous faut reconnaître qu’elle est encore là. Nous pouvons encore asservir Dieu à notre volonté de puissance humaine. Depuis le temps de Jean jusqu’à présent, le royaume de Dieu subit la violence. Jésus vient transformer fondamentalement la terreur en civilisation de l’Amour. On ne peut pas « coudre une pièce de vêtement neuf sur un vieux vêtement, ni de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres ! » Nous ne nous enfonçons pas dans l’obscurité, mais nous la rejetons avec la force et la Lumière de l’Esprit Saint.

"Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende !" Jésus affirme qu’Elie est revenu, il l’indique comme étant Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste a annoncé la parole, il est mis en prison. Jean le Baptiseur a souffert la persécution, il a été condamné à mort, il a été tué. Jésus dira de lui : « Le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » Le Prophète, dans la prison, annonce la Passion de Jésus : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue. » Nous demandons la grâce d’être au clair avec notre violence. Cela nous demande une grande foi et un amour incroyable pour oser dans la petitesse, la douceur et l’humilité, sauver le monde avec Jésus. Les amis de Jésus, comme leur Maitre, doivent être des artisans de Paix. C’est par la petitesse et l’abandon, par l’humiliation et une confiance infinie en Dieu son Père que Jésus sauve le monde. C’est son immense amour sur la croix qui transforme le monde.

Nous demandons la grâce de demeurer dans l’amour comme l’enfant dans le cœur de son Père bien aimé.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article