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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

ça s'est passé un... 26 mars

26 mars 193

L'Empire aux enchères

 

Ysaline Homant

Le 26 mars 193, les prétoriens responsables de la protection de l'empereur Pertinax assassinent ce dernier. Ils mettent aussitôt l'empire romain aux enchères !

Pertinax, avant d'être victime de la garde prétorienne, s'était associé à celle-ci pour éliminer son prédécesseur, l'empereur Commode (un déséquilibré mis en scène dans le film Gladiator ).

Un empereur méritant
 

Profil de l'empereur Pertinax, monnaie romaine (1er août 126 - 28 mars 193)

Pertinax était le fils d'un esclave affranchi enrichi dans le commerce.

Il avait bénéficié d'une bonne éducation et révélé ses talents d'organisateur dans l'armée du Danube, aux côtés de l'empereur Marc Aurèle, le père et le prédécesseur de Commode.

Après que ce dernier a été assassiné dans son bain par sa maîtresse, le préfet de la garde, Laetus, propose à Pertinax de prendre le pouvoir. Celui-ci, alors âgé de 66 ans, accepte non sans promettre une substantielle prime aux prétoriens en échange de leur soutien.

Une fois à la tête de l'empire, il découvre la situation dramatique de la trésorerie, vidée par les gaspillages et les fêtes sans nombre organisées par son prédécesseur. De façon quelque peu brutale, il tranche dans les dépenses et limite au strict minimum les fêtes offertes à la plèbe de Rome. Il limite aussi les privilèges accordés aux prétoriens et renonce à leur payer la totalité de la prime promise.

Le peuple ronchonne et les prétoriens ne tardent pas à se révolter. 300 d'entre eux se ruent dans la cour du palais impérial. Pertinax, avec courage, vient à leur rencontre et entreprend de les raisonner. Le chef des insurgés coupe court à la tentative de séduction en plongeant son épée dans la poitrine de l'empereur. Le règne de ce dernier aura duré... 87 jours.

Enchères
Deux sénateurs se présentent pour solliciter la succession de Pertinax. Un certain Didius Julianus l'emporte en offrant quelques milliers de sesterces à chaque soldat. Funeste triomphe. Il lui vaut d'être à son tour sauvagement massacré.

Après une brève guerre civile entre les armées des frontières, l'armée du Danube impose enfin Septime Sévère. Rome va désormais changer de nature et irrésistiblement décliner. Les historiens parlent de Bas-Empire à propos de l'époque ouverte par le règne tragique de Pertinax.

De ce règne, nous gardons aussi la réputation de trouble-fête attribuée aux prétoriens et à toutes les gardes spéciales qui pourraient y ressembler.

Ysaline Homant

26 mars 1790 : Les jeunes États-Unis institutionnalisent le racisme


Par la loi sur la citoyenneté (Naturalization Act) du 26 mars 1790, les États-Unis offrent généreusement la citoyenneté aux free white persons (« personnes libres blanches »), autrement dit aux immigrants européens de bonnes mœurs, sous réserve qu’ils aient deux ans de résidence dans le pays. Avec cette apparition de la couleur de peau comme catégorie juridique, la jeune République, tout juste libérée de la tutelle coloniale et dotée d'une Constitution démocratique et fédérale, met ainsi en place la première législation formellement raciste de l'époque moderne.

La loi exclut sans le dire les immigrants non-européens et surtout les esclaves et affranchis africains, dont la plupart résidaient sur le sol américain depuis plusieurs générations déjà. Les Indiens eux-mêmes, premiers habitants de l'Amérique, demeurèrent des non-sujets jusqu’à la fin du XIXe siècle, même après que les noirs eurent obtenu des droits civiques. Ils furent considérés jusqu'en 1924 comme des nationaux et non comme des citoyens !

Les derniers quotas d'immigration hérités du Naturalization Act furent abrogés le 3 octobre 1965...

26 mars 1918 :
Conférence interalliée de Doullens


Le 26 mars 1918, à Doullens (Somme), les Alliés désignent le général français Ferdinand Foch (66 ans) comme généralissime des troupes franco-britanniques. Il lui reviendra de faire face à l'ultime offensive allemande

21-26 mars 1918

Le 26 mars 1918, près de quatre ans après le début de la Grande Guerre, les chefs de l'Entente franco-britannique se réunissent en catastrophe à Doullens (Somme), à quelques kilomètres au nord de Compiègne.

Cinq jours plus tôt, le 21 mars, les Allemands ont joué leur va-tout en donnant un vigoureux coup de boutoir sur le front occidental. Avec cette offensive du Printemps,  aussi baptisée bataille de l'Empereur (Kaiserschlacht), ils veulent à tout prix remporter la victoire avant l'entrée en action des Américains.

La conférence interalliée de Doullens se donne pour but de coordonner enfin les forces alliées et d'éloigner le spectre de la défaite.  En deux heures, les chefs militaires et politiques vont se mettre d'accord pour désigner le général français Ferdinand Foch (66 ans) comme généralissime des armées alliées.

Le 18 juillet 1918, grâce à cette initiative, ils stopperont enfin l'offensive du Printemps... 

André Lara

 

 

21 mars 1918 : Michaël ou l'offensive allemande de la dernière chance
Le commandant en chef des forces allemandes, le général Erich Ludendorff (53 ans), veut mettre à profit la paix inespérée avec la Russie bolchévique et la défection roumaine.
Dès la signature de l'armistice du 15 décembre 1917 avec les Russes, il a commencé à transporter des divisions allemandes du front russe vers le front occidental, laissant à l'Est près d'un million d'hommes.

Cette opération de la dernière chance, baptisée Michaël, est prévue pour débuter le 21 mars 1918, au début du printemps, afin que les chevaux, encore très nombreux dans les services de transport, puissent être nourris sans problème.

Soldats britanniques gazés sur la Lys, le 10 avril 1918 (photo : ECPAD)

Elle est en premier lieu destinée à percer le front allié en Picardie, dans la région de Saint-Quentin, entre les zones d'action anglaise et française.

Elle va engager 65 divisions d'infanterie sur les 192 que comptent les Allemands sur le front occidental (une division allemande compte près de quinze mille hommes).

Selon la tactique inaugurée à l'automne précédent, l'offensive débute au petit matin par un bombardement court mais très violent de trois heures, assorti d'obus à gaz. Du jamais vu encore en intensité, même à Verdun !

Ensuite vient un feu roulant avec bombes fumigènes derrière lequel progresse l'infanterie, équipée de masques à gaz !...

Ludendorff engage ses meilleures troupes dans la bataille, des troupes d'assaut ou Sturmtruppen spécialement entraînées, ainsi que l’Abteilung 1 composé de 5 tanks allemands A7V... et de 5 tanks Mark IV enlevés aux Britanniques.

Bombardement de la rue de Rivoli par des avions le 12 avril 1918 (photo : ECPAD)

Les Allemands arrivent qui plus est à bombarder Paris avec des avions et trois canons géants cachés dans la forêt de Saint-Gobain, à 140 km au nord de la capitale.

Pour la première fois en plus de trois ans de guerre, le front est percé. Dès le premier jour, la rupture est obtenue sur la ligne du canal Crozat, qui relie l'Oise à la Somme, face à la Ve Armée anglaise du général Gough, laquelle n'y peut rien faute d'avoir été renforcée par le commandant en chef Douglas Haig.

Celui-ci a bien été informé de l'imminence de l'offensive mais il en veut aux Français d'avoir dû étirer son front vers le sud, au niveau de la Ve Armée et ne veut pas faire plus.

Du fait de leur mauvaise coordination, les alliés vont très vite entrevoir le spectre de la défaite. Péronne tombe aux mains des Allemands. Noyon est menacée.

Le maréchal Douglas Haig doit en rabattre et supplier son homologue Philippe Pétain de lui envoyer des troupes en renfort pour pallier à l'insuffisance de la Ve Armée et maintenir la continuité de la ligne de front.

Lui-même, sous la poussée allemande, rabat ses troupes vers le nord, pour protéger avant tout ses liaisons avec les ports de la Manche, au risque d'ouvrir la brèche entre troupes britanniques et françaises.

Pétain ne peut faire autrement que d'accéder à ses demandes. Il comble les brèches laissées par les Anglais avec des troupes de réserve et des divisions venues de Champagne, au risque de fragiliser le front de la Marne. Mais il souhaite aussi protéger Paris, au sud.

Le 23 mars 1918, les deux alliés Pétain et Haig se rencontrent à Dury, près d'Amiens, pour tenter de concilier leurs exigences respectives. Mission impossible. Le même jour, la Kölnische Volkszeitung parle déjà de victoire : « La paix de l'Allemagne sera la paix de l'Europe ».

À Paris, en recevant le rapport de Pétain, le vieux président du Conseil Georges Clemenceau, que l'on a connu solide comme un roc, en vient lui-même à douter : « Je ne ferai jamais la paix, mais je serai peut-être renversé... Alors un autre fera la paix ». Le président du Conseil se rend à l'Élysée et rencontre le président Poincaré. Tous les deux envisagent rien moins qu'une nouvelle évacuation de Paris, comme en 1870 et en 1914 ! Dans certains ministères, on commence de faire les paquets.

Un chef reste inébranlable. C'est le général Foch. Confiné dans une fonction de chef d'état-major général sans réelle autorité, il bouillonne et répète à qui veut l'entendre la nécessité de relancer les offensives. Son heure approche mais nul ne s'en doute encore.

Le 24 mars 1918, Pétain, las de combler les trous dans le dispositif anglais, envisage dans son ordre du jour de renoncer à garantir la continuité du front. Douglas Haig en est déjà à envisager la retraite ! À Londres, le Premier ministre David Lloyd George et son Secrétaire d'État à la Guerre lord Alfred Milner ne décolèrent pas contre le maréchal qui n'a pas su utiliser ses réserves. À Berlin, pendant ce temps, l'empereur Guillaume II plastronne : « Quand un parlementaire anglais viendra plaider en faveur de la paix, il devra d'abord s'incliner devant l'étendard impérial, parce que ce qui est en jeu, c'est une victoire de la monarchie sur la démocratie » (note).

Enfin, le lendemain matin, Georges Clemenceau se ressaisit. Il n'est plus question d'évacuation. Sensible aux propos de Foch rapportés par le ministre de l'Armement Louis Loucheur, il projette sans attendre une conférence interalliée pour mettre fin aux dissidences et aux tergiversations.

26 mars 1918 : le sauve-qui-peut allié
Clemenceau tient une réunion préparatoire à Compiègne le 25 mars et convoque tout son monde à Doullens, le lendemain à midi. Dans le même temps, Pétain, général en chef des armées françaises, lance un appel quasi-désespéré à celles-ci : « L'ennemi s'est rué sur nous dans un suprême effort. Il veut nous séparer des Anglais pour s'ouvrir la route de Paris. Coûte que coûte, il faut l'arrêter. Cramponnez-vous au terrain ! Tenez ferme ! Les camarades arrivent. Tous réunis, vous vous précipiterez sur l'envahisseur. C'est la bataille ! Soldats de la Marne, de l'Yser et de Verdun, je fais appel à vous : il s'agit du sort de la France ! »

Ferdinand Foch (2 octobre 1851, Tarbes ; 20 mars 1929, Paris)(Marcel-André Baschet, musée de l'Armée, Paris)

À Doullens, Poincaré, Clemenceau, Foch et Pétain d'un côté, les généraux Wilson et Haig ainsi que l'émissaire de Lloyd George, Lord Milner, de l'autre, s'accordent sur la création d'un commandement unique qui réunirait Français, Britanniques et Belges.

C'est une première depuis le début de la guerre... et même depuis le remariage funeste d'Aliénor d'Aquitaine (1152) ! D'aucuns pensent à confier le poste au vainqueur de Verdun, le général Philippe Pétain. Mais Clemenceau n'en veut pas parce qu'il le considère à juste titre trop timoré et défaitiste, inapproprié à la situation.

C'est finalement Foch qui est, par un délicat euphémisme, chargé de « coordonner l'action des armées alliées devant Amiens ».

Le 14 avril 1918, il obtiendra enfin des Anglais d'être reconnu comme le général en chef des armées alliées avec, sous son autorité : Pétain (France), Haig (Angleterre), Diaz (Italie), Pershing (États-Unis). Il lui reviendra de faire face à l'ultime offensive allemande.

9 avril 1918 : Georgette riposte
À vrai dire, tandis que les Alliés se mettent enfin d'accord à Doullens, les Allemands sont quant à eux pratiquement à bout de ressources.

Ludendorff a essuyé des pertes très importantes dès le premier jour de l'offensive, environ 40 000 tués et blessés, et les nouvelles troupes qu'il envoie au feu ne sont pas aussi aguerries que les Sturmtruppen.

D'autre part, le moral des soldats est mis à l'épreuve quand ils découvrent dans les tranchées alliées abondance de nourriture et de provisions alors qu'eux-mêmes, du fait du blocus maritime, souffrent de la faim et de carences diverses...

Erich Ludendorff (9 avril 1865, Kruszewnia, Prusse ; 20 décembre 1937, Tutzing, Bavière)Le 8 avril 1918,

Ludendorff lance néanmoins une nouvelle offensive plus au nord, à Armentières, face aux Anglais, avec 36 divisions d'infanterie. C'est l'opération Georgette (!). Son objectif est de couper les Anglais de leurs ports de ravitaillement. 

Le 9 avril, au petit matin, les cent mille hommes de l'armée von Quast attaquent les lignes alliées mais celles-ci ont été précédemment dégarnies pour faire face à l'offensive en Picardie.

Les Allemands ne rencontrent en face d'eux que deux divisions portugaises, à peine vingt mille hommes, qui plus est privés d'une partie de leurs officiers.

Entré tard dans la guerre pour faire bonne figure auprès de ses amis anglais, le Portugal a envoyé ces deux divisions sur le front mais, suite à un coup d'État à Lisbonne, il ne s'en est plus soucié !

Ces poilus portugais vont néanmoins se battre courageusement. Plus du tiers d'entre eux vont être mis hors combat avant que les autres se replient. Grâce à quoi, les Allemands font une percée vers Ypres et Armentières.

Ludendorff se laisse griser par ce succès dans ce qui ne devait être qu'une opération de diversion avant l'attaque décisive sur la Somme et Amiens. Il délaisse celle-ci et se concentre sur les Flandres. Voilà Dunkerque menacée !

Mais les troupes allemandes, de moindre valeur que les précédentes, commencent à ressentir la fatigue. Le 25 avril, elles s'emparent d'une position, le mont Kemmel (156 mètres), qui domine la plaine des Flandres... Elles n'iront pas plus loin.

27 mai 1918 :
Ludendorff rejoue la bataille de la Marne

Le 27 mai 1918, le commandement allemand tente une troisième offensive sur le Chemin des Dames, au nord de Craonne (Aisne), déjà tristement endeuillé par l'échec des offensives françaises, un an plus tôt.

Avec 30 divisions et plus de mille batteries d'artillerie, il bouscule les neuf divisions françaises et anglaises. Les assaillants atteignent la Marne à Dormans et Château-Thierry dès le 31 mai. À nouveau, les alliés tressaillent et sentent le vent de la défaite. Mais une semaine plus tard, faute de réserves et face à la résistance ennemie, Ludendorff doit suspendre son offensive.

Au bilan, l'état-major allemand a montré sa capacité à créer la « rupture » mais n'a pas réussi à obtenir la « décision ». Certains officiers supérieurs songent à saisir cet atout pour négocier une paix de compromis et sauver ce qui peut l'être, en particulier quelques gains à l'Est, aux dépens de la Russie.

C'est aussi l'opinion du Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Richard von Kühlmann. Le 24 juin 1918, il déclare devant le Reichstag : « On ne peut guère compter qu'une solution absolue soit obtenue par des décisions militaires seules, sans négociations diplomatiques » (note).

Hindenburg et Ludendorff, qui exercent une véritable dictature militaire, protestent aussitôt et exigent du chancelier von Bethmann Hollweg et de l'empereur le renvoi de Kühlmann. Le 8 juillet, Guillaume II cède à leur pression et exige la démission du Secrétaire d'État.

Pour quelques jours encore, l'Allemagne s'accroche à l'illusion d'une victoire totale, sous la pression de Ludendorff. La réponse viendra de Foch dix jours plus tard.

Le 18 juillet 1918, le généralissime passe à la contre-offensive avec les premières troupes américaines dans la région de Villers-Cotterêts. Pour la première fois sont utilisés à grande échelle les chars d'assaut. Les Allemands sont partout repoussés. Ils subissent leur plus grave défaite à Montdidier, le 8 août, et dès lors engagent une retraite générale. Déconfit, Ludendorff doit admettre devant l'empereur que la défaite est devenue inéluctable...

26 mars 1944 :

La bataille des Glières
 

Le dimanche 26 mars 1944, trois bataillons de la 157e division de la Wehrmacht, appuyés par l'aviation et l'artillerie, prennent d'assaut le plateau des Glières, à 1400 mètres d’altitude, en Haute-Savoie, occupé depuis près de deux mois par un groupe de 450 résistants.

Cette bataille met fin au premier « maquis » de la Résistance. Son retentissement est immense tant sur les ondes de la BBC, à Londres, que sur celles de Radio Paris.

Alban Dignat

 

Guerre psychologique
Tandis que se rapproche la perspective d'un débarquement allié sur les côtes de la Manche, la Résistance se met en ordre de bataille. Tom Morel, un lieutenant d'active, constitue un maquis sur le plateau des Glières dès le 31 janvier 1944 pour accueillir les parachutages alliés et servir de base de repli aux résistants. Il rassemble des hommes de toutes origines : des combattants de l'Armée secrète de la Résistance, des officiers et sous-officiers des chasseurs alpins, des francs-tireurs et partisans (FTP) communistes, des républicains espagnols et de simples réfractaires du STO (Service du Travail Obligatoire).

Ainsi le plateau devient-il le premier territoire métropolitain à échapper à l'autorité du gouvernement de Vichy. Celui-ci ne se trompe pas sur la force du symbole et met aussitôt tout le département en état de siège. C'est le début d'une guerre franco-française.

Des miliciens donnent la chasse aux maquisards sur le plateau des Glières (1944)La redoutable Milice de Joseph Darnand, secrétaire d'État au Maintien de l'ordre, fait une rafle à Thônes le 5 février et, une semaine plus tard, le plateau est encerclé par des supplétifs de la police de Vichy, les Groupes Mobiles de Réserve (GMR). Cela n'empêche pas l'aviation alliée de larguer 90 tonnes d'armes au-dessus du maquis en trois parachutages, du 14 février au 10 mars.

Le 9 mars, les résistants occupent le siège de la Garde mobile à Entremont.

Dans sa confrontation avec le chef des policiers, le lieutenant Tom Morel est abattu d'une balle à bout portant. Les résistants se retirent en emmenant avec eux soixante prisonniers.

Pour la première fois, les Allemands, sollicités par Joseph Darnand, se disposent à intervenir militairement contre ceux qu'ils appellent les « terroristes ».

Sur le plateau, les chefs du maquis jugent que leur mission est accomplie et qu'il convient de se retirer avant que le dégel ne permette aux Allemands de monter. Mais Jean Rosenthal, un agent de Londres envoyé sur place, les convainc de tenir coûte que coûte pour l'honneur de la Résistance et de la France libre du général de Gaulle. Il est vrai que celui-ci a besoin de se valoriser pour être reconnu par ses puissants alliés anglo-saxons. 

Fin de Partie
Le 26 mars 1944, le commandant allemand du secteur envoie deux patrouilles en reconnaissance vers les hauteurs du plateau. L'une d'elles est facilement repoussée mais l'autre arrive à contourner les défenses du maquis. Il s'ensuit un bref affrontement durant lequel deux « maquisards » sont tués et un autre blessé.

Maquisards à l'affût sur le plateau des Glières (hiver 1943-1944)

Les Allemands donnent l'assaut aussitôt après, avec le concours de la Milice française. Le capitaine Maurice Anjot, qui a remplacé Tom Morel à la tête du maquis, juge que ses hommes ont tenu les positions assez longtemps et que l'honneur est sauf. Il décide d’évacuer le plateau avec tous ses hommes.

Dans la retraite, cependant, 210 résistants sont capturés par l’ennemi ou ses alliés de la Milice ou la police de Vichy. Une centaine sont fusillés, parfois après avoir été torturés.

La « bataille des Glières » devient  un enjeu dans la guerre des ondes que se livrent la France Libre de De Gaulle et le gouvernement collaborationniste de Vichy.

Philippe Henriot, le propagandiste de Radio Paris, évoque la liquidation du maquis par la police sans faire état de la participation allemande ! De son côté, Jean Rosenthal, dans son désir de bien faire, télégraphie à Londres une information selon laquelle 400 Allemands auraient été tués et 300 blessés dans les affrontements avec le maquis.

Sur Radio Londres, par la voix de Maurice Schumann, on peut encore entendre ceci le 7 avril 1944 : « À Glières, 500 Français ont résisté à 12.000 Allemands pendant 14 jours ». Il n'en reste pas moins que le maquis des Glières aura convaincu les chefs alliés de l'utilité de la Résistance française dans leur combat contre le nazisme.

Publié ou mis à jour le : 2020-03-23 11:19:55

 

 

 

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