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1 Mars 2022
La vie admirable et pleine de faits merveilleux de ce saint évêque d'Angers a été écrite par saint Fortunat sur des témoignages contemporains de la plus haute valeur. Son récit est corroboré par celui de saint Grégoire de Tours et offre par conséquent les garanties de l'authenticité la plus exacte.
Albinus, - dont nous avons fait Aubin, - naquit près d'Hennebont, à Languidic, sur les bords du Blavet. Son père, d'une noblesse incontestée, était peut-être le fameux chef des Armoricains, nommé aussi Albinus, assez puissant pour s'opposer aux desseins d'Aetius. L'enfant fut, dès ses premières années, animé d'une foi vive et pratique, dont les fruits ne tardèrent pas à éclore.
Tout jeune homme, il renonça vaillamment aux avantages de la noblesse et de la fortune, il brisa même avec l'affection maternelle et vint s'enfermer dans un monastère dont le nom, défiguré sans doute par une erreur de copiste, doit très probablement être reconnu comme celui du monastère de Nantilly, près de Saumur.
Saint Benoît venait de naître. La règle suivie à Nantilly fut la sienne plus tard. Au temps où le jeune Aubin s'y présenta, c'était celle de saint Augustin, presque la seule adoptée en Occident. Les religieux qui la professaient portaient le titre de chanoines réguliers ; mais ils étaient astreints à une stricte pauvreté, à une austère pénitence. À Nantilly, toutes les vertus étaient en grand honneur.
Aubin, dès le premier moment, se signala entre tous par sa ferveur, en particulier par l'humilité sous laquelle il cachait soigneusement sa naissance. Aussi, également aimé et estimé, il fut, en 504, à l'âge de trente-cinq ans, élu à la charge d'abbé. Il s'en acquitta pour le plus grand bien de ses frères, qui, sous son gouvernement tendre et ferme, marchaient joyeusement vers la sainteté.
Il y avait vingt-cinq ans qu'il dirigeait Nantilly, lorsque l'évêque d'Angers, Adolphe, vint à mourir ; les électeurs furent unanimes pour lui donner Aubin comme successeur. Ce ne fut pas sans peine néanmoins qu'ils lui arrachèrent son consentement. Il ne céda que devant leurs instances et sur l'avis des évêques de la contrée, qui depuis longtemps appréciaient la distinction de ses talents et la hauteur de ses vertus. Saint Mélaine, évêque de Rennes, en particulier, fut ravi de ce choix ; uni depuis, longtemps au nouveau prélat par une étroite amitié, ce fut lui sans doute qui le consacra. Cette année-là même (529), en effet, on le voit à Angers en compagnie de trois autres saints évêques : saint Laud de Coutances, saint Victorius du Mans, saint Mars de Nantes.
Dès lors Aubin, se modelant sur le divin Pasteur, Jésus-Christ, se livra tout entier au soin de son troupeau. Sa charité se portait surtout sur les pauvres et les malades ; il s'abaissait pour eux aux soins les plus humiliants. Mais une autre classe de misérables excita aussi sa paternelle compassion : à cette époque, à la suite de l'invasion des barbares, beaucoup de chrétiens étaient tombés dans l'esclavage. Le bon évêque ne pourrait les voir sans larmes ; il consacra, à en racheter le plus grand nombre possible, toutes les ressources que lui fournirent les biens de son église, sa propre fortune, les aumônes qu'il sollicitait. Il fut ainsi le digne prédécesseur des Jean de Matha, des Pierre Nolasque, des Vincent de Paul.
Cette tendre charité, Dieu la montrait par des miracles continuels, combien elle était agréable à son cœur. Il semble, à lire la Vie d'Aubin, que le saint évêque les obtint particulièrement pour les aveugles! Mais il guérit aussi nombre d'autres malades, des paralytiques, des possédés ; il ressuscita même un mort, le jeune Alexandre, pour le rendre à ses parents désolés.
Pourtant la bonté de saint Aubin s'alliait très bien à une fermeté apostolique, qui ne reculait, quand le devoir était en jeu, devant aucune puissance humaine. Dans ces cas même, parfois, il recourait au don des miracles, que Dieu lui avait si libéralement accordé.
Dans le bourg de Douille vivait une jeune fille, nommée Ëtheria, dont la beauté avait séduit le roi Childebert ; il ordonna de la saisir et de la lui amener. Aubin fut averti de cette violence infâme et aussitôt accourut au secours de sa brebis. Il pénétra sous un déguisement dans la ville où les satellites du roi s'étaient emparés de la malheureuse enfant. En vain elle se débattait, implorant secours. En apercevant l'évêque, que son œil reconnut en son vêtement d'emprunt, elle fait effort, s'échappe avec un cri des mains de la soldatesque et vient tomber en larmes aux pieds du saint. Un tel secours n'était pas pour intimider ces barbares ; l'un d'eux s'avance insolemment et veut arracher la jeune fille à son protecteur. Mais Aubin, indigné, le traitant comme, au rite du baptême, le démon qu'on chasse du néophyte, lui souffle à la face. L'homme recule comme frappé de la foudre et roule mort sur le sol. Ses compagnons, épouvantés, prirent la fuite et vinrent raconter au roi le terrible miracle. Childebert n'osa pas poursuivre son entreprise malhonnête ; mais, en digne barbare, il exigea une rançon. L'évêque, généreux, voulut encore la payer, trop heureux de sauver ainsi la vertu d'une vierge.
A cette époque grossière, elle n'était guère respectée. Les violents fils de Clovis, incapables de maîtriser leurs passions, autorisaient par leur exemple les vices de leurs courtisans et de leurs guerriers. Le concubinage, les mariages incestueux étaient la plaie gangreneuse de cette société ; et trop souvent des évêques mêmes, se sentant impuissants à la guérir, n'osaient pas employer les remèdes énergiques. Saint Aubin ne fut pas de leur nombre. Avec le zèle de saint Jean-Baptiste, à toute occasion, malgré les colères, les haines, les attentats mêmes contre sa vie, il revendiqua hautement les droits de la pureté et châtia les coupables.
Ainsi agit-il contre un des principaux seigneurs de Neustrie, qui, habitant en Anjou, y donnait le scandale d'une de ces unions criminelles. L'ayant vainement exhorté, averti plusieurs fois, il prononça enfin sur lui la sentence d'excommunication.
Ce fut un frémissement dans la France entière, et il se trouva des évêques pour taxer cette juste sévérité d'excessive rigueur.
Peut-être, pour venger sa cause, ou plutôt celle de Dieu, Aubin provoqua-t-il le troisième concile d'Orléans, en 538, qui fut présidé par l'archevêque de Lyon. Il y prononça du moins un discours également éloquent et énergique contre le désordre qui allumait son zèle. Et les Pères du concile ne purent que l'applaudir et voter un canon où était fait droit aux justes réclamations du Saint. Mais ils n'allèrent pas plus loin et, contents d'avoir donné raison en principe à leur collègue, ils l'engagèrent à user de modération et, en signe d'absolution, d'envoyer, comme ils allaient le faire eux-mêmes, au coupable qu'il avait excommunié, des eulogies, sorte de pains bénits à l'offertoire de la messe et distribués en signe d'amitié et de communion. Aubin refusa d'abord ; il céda enfin à leurs injonctions expresses. « Mais, ajouta-t-il, je suis contraint par votre ordre de bénir et d'envoyer cette eulogie ; vous refusez de défendre la cause de Dieu : il est assez puissant pour la venger lui-même. » Dieu la vengea en effet ; avant même de recevoir les eulogies, le coupable fut frappé par la mort.
Douloureusement atteint par le blâme de ses collègues, Aubin voulut savoir s'il avait outrepassé les droits de la douceur. Il se rendit, en compagnie de saint Lubin, auprès de saint Césaire d'Arles, pour le consulter à ce sujet. Saint Césaire, en effet, jouissait alors dans toute la France de la plus haute réputation de talent et de sainteté. Il n'est pas douteux, quand on sait quelle conduite il a tenu lui-même dans des circonstances pareilles, qu'il n'ait pleinement approuvé l'évêque d'Angers.
Saint Aubin allait atteindre sa quatre-vingtième année, lorsqu'un nouveau concile fut convoqué à Orléans. Mais l'âge et les infirmités l'empêchèrent d'y assister. II ne tarda pas, en effet, à expirer : c'était le 1er mars 549, ou, selon d'autres, 550.
A son tombeau se multiplièrent les miracles. Non moins grand thaumaturge que de son vivant, saint Aubin a laissé parmi son peuple un souvenir toujours entouré de reconnaissance et de vénération.
Bx Christophe de Milan
Prêtre o.p. (1410-1484)
Sainte Catherine de Sienne avait ardemment désiré que l’Ordre devînt un “jardin tout délicieux”. Raymond de Capoue et les autres disciples de la sainte recueillirent comme un testament son vœu fervent, et, protégés par elle, ils inaugurèrent heureusement la Réforme. Ainsi au XVe siècle il y eut toute une floraison de saints et de bienheureux qui donnèrent à l’Ordre dominicain une nouvelle splendeur.
Christophe de Milan fait partie de cette illustre troupe. La sainteté de vie, la sainte passion des âmes, la parole enflammée et éloquente, firent de lui un grand et efficace prédicateur. Naît à Milan en 1410, il prit l’habit au couvent Saint-Eustorge.
En 1446 il fut maître des novices à Mantoue. Il déploya un vaste apostolat en diverses régions d’Italie et spécialement en Ligurie occidentale.
En 1460 à Taggia, à la demande des citadins, il fonda un couvent et une église qu’il consacra à Marie Mère des Miséricordes. Sous son gouvernement fleurirent la discipline et l’éclat du culte. À ces nobles fins, il disposa qu’à l’imitation des prêtres antiques qui servaient au Temple, les religieux, chargés chaque semaine de diriger l’Office divin, ne devaient plus sortir du couvent, ni avoir d’autres engagements, parce que, occupés uniquement par le culte, ils pourraient être médiateurs auprès de Dieu au nom de leurs frères retenus par d’autres services.
Christophe promut avec zèle les études et, en bon dominicain, attira à l’Ordre de nombreuses vocations. Il fut appliqué au culte divin et à la théologie. Il fut un des plus célèbres prédicateurs de son temps. La prédication doctrinale, la passion pour le décorum liturgique, la pratique édifiante de l’humilité, la pauvreté évangélique et l’attrait de la pureté firent de lui un fidèle imitateur de saint Dominique.
Il meurt le mois de mars 1484 à Taggia (Ligurie) où son corps, depuis, repose dans l’église Sainte-Marie Mère des Miséricordes. Culte confirmé en 1875.
Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) confirma le culte le 03 avril 1875.
Saint Jonathan
Ancien Testament : fils de Saül et ami de David
"L'amitié de Jonathan protège David contre la jalousie de Saül"
(1 S 18, 6-9 ; 19, 1-7)
"David apprend la mort de Saül et de Jonathan et chante une lamentation"
(2 S 1, 1-4.11-12.19.23-27)
Bible de la liturgie © aelf
1 Samuel 18:1-16: Jonathan, fils du roi Saül, devient l'ami de David. Le roi Saül est jaloux de l'amour de son peuple pour David et il essaye de le tuer.
1 Samuel 19:1-10: Jonathan essaye de persuader Saül de ne pas tuer David.
1 Samuel 20:1-5, 12-24, 27, 31-42: Jonathan avertit David des intentions de Saül.
Autres Fêtes du Jour
Saint Abdalong Evêque de Marseille (VIIIe siècle)
Saint Agapios de Vatopedi Moine (VIe siècle)
Sainte Agnès Tsao-kouy Jeune martyre chinoise (✝ 1856)
Saint Albin évêque d'Embrun (date ?)
Saint Amant de Boixe ermite (VIe siècle)
Sainte Antonine martyre à Nicomédie (✝ v. 304)
Bienheureux Bonavita Tertiaire franciscain (✝ 1375)
Saint David Archevêque au pays de Galles (✝ v. 601)
Saint Divy abbé-évêque au Pays de Galles (✝ v. 569)
Sainte Domnine Près de Cyr (Ve siècle)
Sainte Eudoxie Martyre à la "vie" romancée... (✝ 114)
Saint Félix III Pape (48e) de 483 à 492 (✝ 492)
Saints Hermès et Adrien Martyrs à Marseille (✝ v. 290)
Sainte Januaria Et ses compagnons, martyrs sous Dioclétien (✝ 305)
Sainte Jeanne Bonomo Mystique bénédictine (✝ 1670)
Saint Léon évêque et martyr (✝ 900)
Saint Léon Luc abbé de Corléon (✝ v. 900)
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Saint Martyrius de Zelenetsk Près de Saint-Petersbourg (✝ 1603)
Saints moines de Fontenelle fêtés le jour anniversaire de la fondation de l'abbaye de Saint-Wandrille
Vénérable Octavio Ortiz Arrieta évêque de Chachapoyas (✝ 1958)
Saint Rudesinde Evêque de Mondonedo, à dix-huit ans... (✝ 977)
Saint Siviard Confesseur (✝ 687)
Saint Suitbert Compagnon de saint Willibrord (✝ 713)