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10 Mars 2022
ça s'est passé un...
10 mars
10 mars 1793 :
Création du Tribunal révolutionnaire
Le dimanche 10 mars 1793, à Paris, l'assemblée révolutionnaire de la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes pour protéger les frontières. Cette mesure entraîne aussitôt le soulèvement des paysans de Vendée.
Le soir même, l'assemblée institue un Tribunal criminel extraordinaire, plus tard appelé Tribunal révolutionnaire, pour « juger sans appel et sans recours les conspirateurs et les contre-révolutionnaires »...
Le dimanche 10 mars 1793, à Paris, l'assemblée révolutionnaire de la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes pour protéger les frontières. Cette mesure entraîne aussitôt le soulèvement des paysans de Vendée...
Le soir même, à l'instigation de Danton (« Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être »), elle institue un Tribunal criminel extraordinaire, plus tard appelé Tribunal révolutionnaire, pour « juger sans appel et sans recours les conspirateurs et les contre-révolutionnaires ».
Un tribunal d'exception avait déjà été institué pour juger les « conspirateurs du 10 août 1792 » mais dissous le 29 novembre 1792, une fois sa tâche accomplie.
Une justice d'exception pour une période d'exception
Le nouveau tribunal va devenir l'outil de la Terreur jusqu'à la chute de Robespierre. Il s'installe dans la Grande Chambre de l'ancien Parlement, dissous en 1790, sur l'île de la Cité, à l'emplacement de l'actuel Palais de Justice. C'est dans cette salle que, sous
l'Ancien Régime, le roi tenait ses « lits de justice ».
Le tribunal est au commencement une instance modeste avec cinq juges, douze jurés, un accusateur public et deux substituts nommés par l'Assemblée, mais il ne tarde pas à devenir une lourde administration à mesure que se multiplient les arrestations, y compris au sein de l'Assemblée. Ses effectifs vont très vite croître, avec en septembre 1793, 16 juges et soixante jurés, tous choisis pour leur fidélité politique.
L'accusateur public élu par la Convention ayant décliné l'offre, c'est Antoine Fouquier-Tinville, 45 ans, qui la reprend. Il va très vite s'imposer comme l'homme-clé de l'institution. Du 6 avril 1793 au 7 mai 1795, le tribunal va voir passer 5 215 accusés et en envoie 2 791 à la guillotine, surtout après la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui inaugure la Grande Terreur. Il est supprimé le 31 mai 1795, l'une de ses dernières victimes étant Fouquier-Tinville lui-même...
Fabienne Manière
Un révolutionnaire sulfureux
Antoine Quentin Fouquier-Tinville (10 juillet 1746 ; 7 mai 1795), estampe de François Bonneville, 1796, BNFFils d'un cultivateur picard, Antoine Fouquier-Tinville était déjà procureur sous l'Ancien Régime.
Homme-clé du Tribunal révolutionnaire, c'est lui qui rédige les actes d'accusation, supervise le fonctionnement des procès et organise les exécutions. Au tribunal, il lit l'acte d'accusation, interroge les prévenus et prononce le réquisitoire au nom de la Nation.
Il use de son autorité pour envoyer à la guillotine aussi bien d'innocents suspects que Charlotte Corday, meurtrière de Marat, la comtesse du Barry, l'ex-reine Marie-Antoinette ou des chefs de la Révolution comme ses propres amis Danton, Robespierre et même son cousin Camille Desmoulins.
Craint et admiré à la fois, il habite au sein même de la Conciergerie. Il dort très peu et chaque matin descend au greffe par l'escalier de la tour Bonbec (ainsi nommée parce que s'y tenaient sous l'Ancien Régime les séances de torture qui faisaient se délier la langue des prévenus).
Bourreau de travail, très procédurier et attaché à la stricte application de la loi, Fouquier-Tinville consulte dans son cabinet les dossiers, prépare les procès et gère le personnel du tribunal. Après la chute de Robespierre, il va être arrêté et comparaîtra lui-même devant le Tribunal révolutionnaire le 8 Germinal An III (28 mars 1795). Le 6 mai suivant, il sera condamné à mort et guillotiné le lendemain sur la place de Grève, devant l'Hôtel de Ville de Paris.
10 mars 1813 :
Frédéric-Guillaume III crée la Croix de fer
Le 10 mars 1813, en pleine guerre contre l'Empire napoléonien, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III crée l'ordre de la Croix de fer (Eiserne Kreuz), avec une médaille en forme de croix de Malte.
Cette décoration honorifique est calquée sur la Légion d'Honneur mais va demeurer strictement militaire. De prussienne, elle va devenir allemande en 1939, sur une décision de Hitler. Elle est depuis 1956 la décoration de référence de la Bundeswehr, l'armée de l'Allemagne démocratique.
10 mars 1893 :
Naissance de la Côte d'Ivoire
Le 10 mars 1893, le gouvernement français regroupe ses comptoirs du golfe de Guinée dans une colonie qui prend le nom de Côte d'Ivoire. Elle perdurera à peine plus d'un demi-siècle, jusqu'à son indépendance en 1960.
La nouvelle colonie constitue un quadrilatère d'environ 322.000 km2, soit les 2/3 de la France, avec un peu plus d'un million d'habitants au début du XXe siècle (20 millions au début du siècle suivant)
Difficile soumission de l'arrière-pays
La nouvelle colonie constitue un quadrilatère d'environ 322.000 km2, soit les 2/3 de la France, avec un peu plus d'un million d'habitants au début du XXe siècle (20 millions au début du siècle suivant).
Au sud, derrière un littoral composé d'une succession de lagunes d'accès malaisé, des forêts tropicales en voie de défrichement, avec un peuplement clairsemé. Au nord une savane tôt islamisée et propice à la constitution de vastes royaumes comme celui, éphémère, de Samory Touré.
La colonie compte au total une soixantaine d'ethnies ou tribus, avec autant de langues ou de dialectes, divisées en quatre groupes principaux :
– Au sud-est, les Akans, cousins des habitants du Ghana voisin et répartis entre Baoulés, Sanwis...
– Au sud-est (et au Libéria limitrophe), les Krous,
– Au nord-ouest (ainsi qu'en Guinée), les Malinkés ou Mandingues,
– Au nord-est, les groupes voltaïques et en particulier les Sénoufos, principale ethnie ivoirienne.
Les missionnaires commencent à récolter le fruit de leurs efforts en convertissant à la foi catholique une bonne partie des animistes qui peuplent la zone forestière du littoral.
Mais, de même que les militaires et les administrateurs, ils éprouvent plus de mal à pénétrer les savanes du Nord, en bonne partie vouées à l'islam et remuées par le chef soudanais Samory Touré.
En 1892 il a massacré, au lieu-dit Séguela, une colonne envoyée contre lui et dirigée par le capitaine Ménard. L'année suivante, le gouverneur de Côte d'Ivoire engage une véritable guerre contre le chef soudanais. Elle s'achève par sa capture en 1898. La France occupe dès lors toute la région du haut Niger et le Sahel (la bordure méridionale du Sahara).
La Côte d'Ivoire n'est pas pour autant pacifiée. Dans la décennie qui suit, jusqu'en 1911, les insurrections se multiplient au sein du peuple baoulé, au centre du pays.
La répression (incendies de villages, campagnes de terreur...) réduit la population dans de très fortes proportions. Selon certaines estimations, le peuple baoulé serait ainsi passé d'un million et demi de personnes à... 160.000 en dix ans.
Un État en gestation
En 1902, la Côte d'Ivoire devient partie intégrante d'un ensemble appelé Afrique Occidentale Française (AOF) et dirigé par un gouverneur général établi à Dakar, au Sénégal. Son chef-lieu est fixé à Bingerville, une ville nouvelle sur la lagune de Grand-Bassam.
On aménage non loin de là le port d'Abidjan (il deviendra la capitale de la Côte d'Ivoire en 1934).
On entame par ailleurs la construction d'une voie ferrée orientée vers le nord, d'Abidjan à Bobo-Dioulasso, pour évacuer la production cotonnière des petits paysans de la haute Volta. Cette voie ferrée sera plus tard prolongée jusqu'à Ouagadougou, actuelle capitale du Burkina-Faso (anciennement Haute-Volta).
C'est le début d'un développement fondé sur l'exploitation du café, de la forêt, du coton et surtout du cacao, qui fait de la Côte d'Ivoire la colonie la plus prospère d'AOF.
Ce développement profite à de nombreux planteurs locaux ainsi qu'aux colons et à quelques entreprises spécialisées dans les affaires d'outre-mer comme la CFAO (Compagnie Française d'Afrique Occidentale).
Pour la République française, qui doit assumer les coûts d'infrastructure et d'administration, le solde de la colonisation, en Côte d'Ivoire comme ailleurs, n'en reste pas moins négatif ainsi que l'a montré l'historien Jacques Marseille dans une thèse qui fait date : Empire colonial et capitalisme français. Histoire d'un divorce (Albin Michel, 1984).
10 mars 1906 :
La catastrophe de Courrières
Le 10 mars 1906 se produit une dramatique explosion dans une mine de charbon située sous trois communes proches de Courrières (Pas-de-Calais) : Méricourt, Billy Montigny et Sallaumines.
Une catastrophe d'une ampleur sans précédent
C'est l'une des plus grandes catastrophes minières de tous les temps avec officiellement 1 099 victimes. D'aucuns estiment plus vraisemblable le chiffre de 1 200 mineurs restés ensevelis dans les galeries sur un total de 1 800 qui étaient descendus ce matin-là.
Le point de départ de cette tragédie est l'explosion d'une nappe de grisou (gaz) dans le chantier Lecoeuvre. La présence de ce gaz avait été suspectée quelques jours plus tôt par des mineurs de fond mais la compagnie n'avait pas tenu compte de leurs avertissements...
Le coup de grisou ayant soulevé la poussière de charbon, celle-ci, beaucoup plus explosive que le grisou, s'est vite mise en auto-combustion et la flamme a parcouru 110 km de galeries en moins de 2 minutes ! C'est ce qu'on appelle un « coup de poussière ».
La catastrophe est immédiatement médiatisée, les journalistes et photographes arrivant sur place en même temps que les équipes de secours. L'émotion dépasse les frontières. Des équipes de sauveteurs arrivent avec des matériels sophistiqués du Borinage belge et même de la Ruhr allemande (cela quelques années à peine avant la Grande Guerre...).
Les opérations de sauvetage se soldent elles-mêmes par 16 morts, surtout dans les premières heures, lorsque des mineurs s'enfoncent sans attendre dans la mine, à la recherche de leurs proches.
De la catastrophe à la révolte
La compagnie minière hâte les opérations de secours pour relancer au plus vite l'exploitation. Indignées, les 50 000 « gueules noires » du bassin minier multiplient les appels à la grève. Leur colère déborde lorsque, le 30 mars, treize rescapés remontent de la mine, apportant la preuve qu'il serait encore possible de sauver des vies. Un quatorzième et dernier mineur est sauvé le 4 avril. La multiplication des débrayages met en péril l'approvisionnement du pays en charbon, combustible principal de l'époque.
Le tout nouveau ministre de l'Intérieur Georges Clemenceau, dont l'énergie est à la mesure de ses convictions républicaines et sociales, se rend à Lens et, courageusement, tente de raisonner les mineurs. Faute d'y arriver, il fait donner sans ménagement la cavalerie et l'armée. Jusqu'à 20 000 hommes. Les affrontements font une victime en la personne d'un officier tué d'un coup de pierre.
Jean-Paul Victor
Rescapés
Bien malgré eux, les mineurs de la région de Courrières ont enrichi la langue française d'un nouveau mot d'origine picarde : rescapé (ou escapé), variante dialectale du français réchappé.
La répression de la révolte minière par Clemenceau a aussi valu à ce dernier d'être qualifié de « briseur de grèves » (l'expression naît à cette occasion).
10 mars 1945 :
Bombardement de Tokyo
À partir de novembre 1944, les Américains bombardent intensément l'archipel nippon. Les B29 détruisent les usines et les voies de communication sans épargner les villes.
Dans la nuit du 10 au 11 mars 1945, un tiers de la capitale Tokyo est elle-même détruite dans l'un des pires bombardements de l'Histoire, avec un total de 83 000 morts et 30 000 blessés dont beaucoup décéderont les jours suivants de leurs brûlures (« opération Meetinghouse »). C'est autant qu'à Hiroshima et plus qu'à Nagasaki, cinq mois plus tard.
Selon une technique mise au point contre l'Allemagne, plusieurs centaines de bombardiers déversent en quelques heures 1700 tonnes de bombes explosives et incendiaires. Sous l'effet du vent qui souffle cette nuit-là, les maisons, dont la plupart sont en bois, s'embrasent instantanément. Beaucoup d'habitants meurent carbonisés, parmi lesquels des survivants du terrible tremblement de terre qui avait eu lieu en 1923 !
Tokyo après le bombardement américain du 10 mars 1945
Les Américains ne s'en tiennent pas là. Les autres métropoles, Kôbe, Ôsaka, Nagoya... subissent à peu près le même sort de même que les villes côtières. Au total plus de 430 000 morts dans la population civile japonaise.
10 mars 1959 : Révolte des Tibétains
Le 10 mars 1959, les Tibétains se révoltent contre les Chinois communistes qui occupent leur pays depuis dix ans. Le chef religieux des Tibétains, le dalaï-lama, doit s'enfuir en Inde. Il y est encore et poursuit sans trêve son combat pour la reconnaissance des droits nationaux de son peuple.