15 Mai 2022
Sainte Denise
Martyre en Turquie (✝ v. 250)
sainte Denise -
EpinalVierge, martyre avec ses compagnons les saints Pierre, André et Paul à Lampsaque dans l'Hellespont (peut-être en 251 d'après le martyrologe romain). Au proconsul qui l'invitait à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre répliqua: "Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable." Denise apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, venait d'apostasier, s'écria: "Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde." Les gardes s'aperçurent ainsi que cette jeune fille de 16 ans était chrétienne. Elle fut arrêtée, torturée puis décapitée.
Illustration: planche de saintetés - Pelleri
15 Mai et 7 Avril
Saint Jean-Baptiste de la Salle
Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes
(1651-1719)
Au moment où Dieu est chassé des écoles publiques pour être plus sûrement chassé du coeur des enfants, il est plus opportun que jamais de publier les grands exemples des Saints qui se sont faits les éducateurs dévoués de l'enfance chrétienne. Parmi ces éducateurs, saint Jean-Baptiste de La Salle occupe le premier rang. Outre la fondation si admirable des Frères des Écoles chrétiennes, dont le mérite lui appartient, on peut dire qu'il a été l'inspirateur des fondateurs de l'avenir, et que les institutions plus récentes ont bourgeonné autour du tronc vigoureux qu'il a planté.
Jean-Baptiste, né le 30 avril 1651, appartenait à une noble maison de Reims. Il eût pu aussi bien que personne, grâce à ses talents et à sa situation, briller dans le monde; mais il préféra se cacher dans le sanctuaire, ignorant que là était pour lui la source d'une gloire infiniment supérieure à celle du monde, la gloire de la sainteté. Orphelin à dix-huit ans, après l'achèvement de ses études, il veilla si bien à l'éducation de ses frères et de ses soeurs, qu'il eut deux frères prêtres et une soeur religieuse: c'était le commencement de son apostolat.
Ordonné prêtre à l'âge de vingt-sept ans, il comprit, sous l'inspiration de Dieu, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune regrettable dans les oeuvres si belles et si multiples de la sainte Église. Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des épreuves terribles.
Peu de Saints ont eu à souffrir un plus entier crucifiement, que le bienheureux de La Salle; peu de Saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le sacrifice; il poussait l'amour divin jusqu'à joindre à tant de Croix d'effrayantes mortifications volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.
La bénédiction de Dieu ne pouvait manquer à son oeuvre, et, en peu d'années, l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science; mais chaque année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les légions de son armée pacifique.
Jean-Baptiste de La Salle employa les deux dernières années de sa vie à sa propre sanctification: "La victime est prête à être immolée, disait-il; il faut travailler à la purifier."
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Isidore le laboureur
Modèle d’un paysan chrétien très pieux
(1070-1130)
Isidore naît à Madrid, en Espagne, de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. L'enfant devint bientôt très habile dans cette science, la meilleure de toutes. Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas.
Plus tard, il épousa une femme aussi pauvre et aussi vertueuse que lui, et il eut un enfant auquel il enseigna le service de Dieu. Un jour, cet enfant tomba dans un puits ; ses parents, désolés, adressèrent au Ciel de si ferventes prières, que l'eau du puits s'élevant jusqu'en haut, y apporta cet enfant plein de vie et de santé. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle.
Quoique occupé du grossier travail de mener la charrue, Isidore n'en avait pas moins des heures fixes et réglées pour ses exercices de piété. Les jours ordinaires, après avoir passé une partie de la nuit en oraison, il se levait de grand matin et s'en allait visiter les principales églises de Madrid ; les jours de fête étaient entièrement consacrés à suivre les offices et à prier.
Jamais il ne négligeait en rien son travail ; malgré cela, ses compagnons l'accusèrent auprès du maître, qui voulut s'assurer par lui-même de la vérité ; il regarda Isidore travailler, et vit deux Anges qui l’aidaient. Dès lors, Jean de Vargas conçut la plus grande estime pour son serviteur, et les bénédictions du Ciel se répandirent sur sa maison.
Isidore opéra des miracles en sa faveur ; il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin; la fille de Jean de Vargas étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, Jean de Vargas se déchargea sur Isidore du soin de sa maison.
Isidore était pauvre, et cependant il trouvait le moyen de se montrer libéral envers les indigents ; il partageait avec eux son dîner, et un jour qu'il avait tout donné, il pria sa femme d'aller voir s'il ne restait pas quelque chose : celle-ci trouva le plat qui venait d'être vidé, aussi plein que si personne n'y eût touché. Une autre fois, il avait été invité à un dîner de confrérie, et ses dévotions le retinrent si longtemps, qu'il arriva quand tout était fini.
Une multitude de pauvres le suivaient comptant sur ses restes. Les confrères lui dirent, d'assez mauvaise humeur, qu'on lui avait gardé sa part, mais qu'il n'y avait rien pour les mendiants. « C'est assez, répondit-il, cela suffira pour moi et pour les pauvres de Jésus-Christ. » En effet, on trouva un repas entier là où on n'avait mis de côté que quelques morceaux.
La femme d’Isidore, de son côté, donnait des marques d'une sainteté aussi grande que celle de son mari. Elle aussi faisait des miracles. Retirée dans un petit héritage, près de l'ermitage de Caraquiz, elle avait à traverser une rivière pour se rendre à une église de la Sainte Vierge qu'elle fréquentait assidûment. Un jour, elle trouva cette rivière débordée, et, avec une entière confiance dans la puissance de Dieu, elle détacha son tablier, l'étendit sur les eaux, et, à l'aide de cette barque d'un nouveau genre, passa tranquillement à l'autre bord.
Isidore meurt avant sa femme, en 1170, et on l'enterra sous une gouttière, dans le cimetière de Saint-André, où il fut oublié quarante ans. Alors il apparut à une dame vertueuse pour la presser de procurer l'élévation et la translation de son corps. Quand on l'eut retiré de terre, il fut trouvé aussi frais et aussi sain que s'il venait de mourir ; un parfum de délicieuse odeur embauma les airs, et toutes les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. L'église de Saint-André fut choisie pour recevoir ses saintes reliques ; on y vit un grand concours de peuple ; de nombreux miracles s'opérèrent et firent croître et grandir la dévotion à saint Isidore.
Bse Zofia Czeska-Maciejowska
Religieuse et fondatrice polonaise des
« Vierges de la Présentation de la B.V. Marie »
Lors de la célébration de béatification, le card. Angelo Amato s.d.b. a lu la lettre apostolique du pape François, annonçant que la fête de la bienheureuse Zofia Czeska-Maciejowska serait célébrée le 15 mai (zenit.org/fr du 12/06/2013).
Zofia Czeska, naît à Budziszowice (Pologne) en 1584 ; elle est troisième de neuf enfants (cinq garçons et quatre filles) de Mateusz Maciejowski et Katarzyna née Lubowiecka. Elle est élevée dans un milieu religieux au sein d’une famille riche et moyennement noble.
En 1600, Zofia épouse un Tchèque de grande noblesse. Mais en 1606, celui-ci décède et Zofia devient veuve, et sans enfants, à l'âge de 22 ans.
En 1621, elle fait acte de donation de ses biens et transforme sa maison familiale en école. Elle décide de se consacrer à l'éducation des pauvres et des orphelins. Plusieurs femmes viennent alors aider Zofia dans son œuvre.
Elle fonde alors une Congrégation religieuse « Vierges de la Présentation de la B.V. Marie ». Le 31 mai 1627, Monseigneur Martin Szyszkowski approuve l'ordre naissant ; ainsi, elle devient Mère Zofia.
Elle passa de la terre au ciel le premier avril 1650, à l’âge de 66 ans. Elle fut enterrée dans l'église de Sainte-Marie à Cracovie ; maintenant sa dépouille mortelle est dans la chapelle latérale de l'église Saint-Jean (des sœurs de la Présentation) à Cracovie.
Son procès en béatification a été ouvert à la phase diocésaine en 1995 et passé à Rome, en 1997, pour y être examiné par la Congrégation pour la Cause des Saints.
Le 27 juin 2011, le Pape Benoît XVI l'a déclarée Vénérable.
Zofia Czeska-Maciejowska a été béatifiée le 9 juin 2013. Messe et cérémonie se sont tenues au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Łagiewniki, en présence de 20.000 fidèles, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., qui représentait le pape François, et la conduite du cardinal Stanisław Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie et l’archevêque Józef Kowalczyk, Primat de Pologne. Étaient également présents : l’ancien archevêque de Cracovie, le cardinal Franciszek Macharski, le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque Métropolitain de Varsovie, et le nonce apostolique, Mgr Celestino Migliore, ainsi que tant d’autres prélats polonais ou d’autres pays et une poignée de parlementaires.
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