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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

ça s'est passé un... 15 Juin

ça s'est passé un...


15 Juin



15 juin 47 av. J.-C. :
César vainqueur à Zéla


Après avoir vaincu son rival de toujours, Pompée, à Pharsale, Jules César se rue avec son armée en Asie mineure (la Turquie actuelle). À Zéla, aux alentours du 15 juin 47 avant JC, il bat Pharnace II, fils et successeur de Mithridate, roi du Pont (la région de l'actuel détroit du Bosphore), un roi qui donna du fil à retordre aux Romains.

Commémorant plus tard cette victoire par un défilé triomphal à Rome (son quatrième triomphe), Jules César se fait précéder par un porteur qui présente une pancarte où sont écrits les trois mots : « Veni, Vidi, Vici » (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu). On ne saurait faire plus concis.

15 juin 923 :
Mort du roi Robert 1er
 

Le roi Robert 1er, fils de Robert le Fort et frère cadet du roi Eudes 1er, est tué le 15 juin 923 à Soissons dans une bataille contre son rival carolingien Charles le Simple. Celui-ci est à son tour vaincu par le fils de Robert 1er, le futur Hugues le Grand. Attiré dans un traquenard par le comte Herbert de Vermandois, le Carolingien meurt en prison à Péronne le 7 octobre 929.

15 juin 1215 :
La Grande Charte

 

Le 15 juin 1215, les barons anglais imposent à Jean sans Terre, le plus jeune fils d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenêt, un traité qui sera plus tard connu sous le nom de Grande Charte.

C'est dans la prairie de Runnymede, près de Windsor, que le roi, alors âgé de 49 ans, signe ce texte de 63 articles (Magna Charta Libertatum).

Il inaugure l'évolution de l'Angleterre et de l'Europe vers l'État de droit et la démocratie parlementaire, même s'il n'a lui-même rien d'un texte constitutionnel et démocratique. 

André Larané

Un Roi méprisé
Jean sans Terre (en anglais John Lackland) doit son surnom à ce qu'il n'a pas reçu de terres en apanage à sa naissance, à la différence de ses frères. Dès son avènement, violent et sans scrupules, il réussit à se faire haïr de la noblesse comme des bourgeois, du clergé et des paysans.

Il se brouille en premier lieu avec les évêques et les moines de Cantorbéry sur la désignation du nouvel archevêque de Cantorbéry, qui fait traditionnellement figure de principal ministre.

 

Les trois parties en appellent à l'arbitrage du pape Innocent III, lequel désigne un prêtre de Rome, Étienne de Langton.  Sceau de l'archevêque de Cantorbéry Étienne de Langton (vers 1150-1228),

British Library : Jean refuse de le reconnaître et saisit les biens de l'archevêché. Du coup, le pape met le royaume en interdit, une sanction gravissime : plus de cloches, plus d'offices, plus de sacrements ! Enfin, il excommunie le roi qui n'a dès lors d'autre issue que de soumettre.

Là-dessus, en 1213, Jean sans Terre s'allie à l'empereur d'Allemagne et au comte de Flandre, contre le roi de France Philippe II Auguste. Mais il est battu à La Roche-aux-Moines et ses alliés le sont à Bouvines. Il perd ainsi la plus grande partie des terres que possédaient les Plantagenêt en France, à l'exception de la Gascogne et de Bordeaux.

Pour les grands seigneurs anglais, la coupe est pleine. L'archevêque Étienne de Langton leur remet en mémoire la Charte des libertés du roi Henri 1er Beauclerc (1100) qui garantissait les droits de la noblesse. Ils somment le roi d'obéir à cette charte et lui adressent la motion de défiance (diffidation) requise dès lors que des vassaux se soulèvent contre un suzerain indigne ! 

En mai 1215, les habitants de Londres, eux-mêmes exaspérés par la conduite du souverain, accueillent avec enthousiasme la petite armée des barons. 

Le mois suivant, Jean sans Terre ne voit d'autre issue que de se soumettre à leurs exigences. Sous couvert de renouveler les chartes du roi Henri 1er et de ses successeurs Étienne de Blois, en 1136, et Henri II, en 1154, il signe donc en leur présence la Grande Charte. 

Le texte proclame la liberté de l'Église et en particulier interdit au roi de s'immiscer dans les élections épiscopales. Les seigneurs laïcs se voient quant à eux dédommagés des spoliations qu'ils ont subies et obtiennent la garantie que le roi n'exigera plus d'eux que les taxes et droits fixés par les coutumes (Common Law). 

Le roi s'engage à ne pas lever d'impôts extraordinaires sans l'accord du Grand conseil existant, lequel est composé de barons et d'ecclésiastiques.

Plus important que tout, le roi s'engage aussi à ne pas procéder à des arrestations arbitraires par l'article 39 : « Aucun homme libre ne sera saisi, ni emprisonné ou dépossédé de ses biens, déclaré hors-la-loi, exilé ou exécuté, de quelques manières que ce soit. Nous ne le condamnerons pas non plus à l'emprisonnement sans un jugement légal de ses pairs, conforme aux lois du pays ». On voit aujourd'hui dans cet article 39 l'origine lointaine de l'Habeas corpus de 1679, à la base du droit moderne.

Par l'article 61, vingt-cinq personnes dont 24 barons et le Maire de Londres doivent surveiller le respect des clauses par le roi.

Si un abus a été signalé au roi et que celui-ci ne le corrige pas dans un délai de quarante jours, elles sont habilitées à l'y contraindre « en saisissant nos châteaux, nos terres et nos possessions, ou par tout autres moyens en leur pouvoir, jusqu'à ce que l'abus soit réparé conformément à leur verdict, sauf outrage à Notre personne et les personnes de Notre Reine et de Nos enfants.. ». Ce droit à l'insurrection, que les barons ne manqueront pas d'utiliser, apparaît comme une limitation drastique du pouvoir royal.

Extrait du manuscrit originel de la Grande Charte (British Library, Londres)

La loi au-dessus du Roi
« Voici une loi qui est au-dessus du Roi et que même le Roi ne doit pas violer. Cette réaffirmation d'une loi suprême et son expression dans une charte générale est la grande valeur de La Grande Charte "Magna Carta". Ce qui en soi-même justifie le respect qui lui est accordé par le peuple ».
Winston Churchill, 1956

Naissance de la démocratie moderne
En imposant au roi la Grande Charte, la noblesse n'aspire à rien de plus que le respect des coutumes et de ses droits féodaux. Mais Jean sans Terre ne le supporte pas. À peine a-t-il signé le texte qu'il se roule par terre en mordant des bouts de bois, criant : « Ils m'ont donné vingt-cinq super-rois ! » (note).

Et l'année suivante, à peine son trône consolidé, il obtient du pape qu'il annule le texte.

Les barons, en réaction, en vertu de l'article 61 de la charte, le déposent et offrent le trône... au fils du roi de France Philippe Auguste, le futur Louis VIII, qui débarque sans attendre en Angleterre. Mais Jean sans Terre ayant le bon goût de mourir sur ces entrefaites, le 19 octobre 1216, son fils et héritier légitime relève la couronne sous le nom d'Henri III et tout rentre dans l'ordre.

La Grande Charte est remaniée en 1217 et confirmée dans son état définitif en 1225. Pour ses contemporains, il s'agit d'un texte de nature non pas révolutionnaire mais conservatrice, qui sanctuarise les coutumes féodales - ce que l'on appelle Common Law - et maintient la monarchie dans la tradition médiévale de l'élection et du consentement par les barons. 

La postérité y verra au contraire la première limitation imposée à l'arbitraire monarchique et l'amorce de la démocratie moderne. La Grande Charte, qui est conservée au British Museum de Londres, est encore de nos jours considérée comme le fondement des institutions et libertés britanniques.

L'Angleterre en gestation
 


L'État issu de Guillaume le Bâtard se singularise par la primauté du droit sur l'arbitraire, dans les relations entre le souverain et les différentes classes sociales.

Cet État de droit est à l'origine de la puissance anglaise...

 

 

15 juin 1381 :
Mort de Wat Tyler


Début juin 1381, les paysans anglais, avides de justice sociale, se révoltent. Un soldat du Kent dénommé Wat (ou Walter) Tyler prend leur tête après qu'un collecteur d'impôts eut offensé sa fille. Londres est envahie et pillée après bien d'autres villes. Les prisonniers sont délivrés, des prisons et des monuments brûlés... Mais le jeune roi Richard II joue d'astuce. Il rencontre Wat Tyler dans la prairie de Mile End le 14 juin 1381 et s'engage tout à la fois à affranchir les derniers serfs du royaume et accorder des hausses de salaires aux manouvriers. Il promet en sus une amnistie aux insurgés. Le lendemain cependant, des insurgés reprennent les pillages. Les représentants du roi proposent un nouveau rendez-vous à Wat Tyler pour s'en expliquer. Comme le chef rebelle se fait insolent, il est tué par le maire de Londres, Sir William Walworth.

La révolte va dès lors tourner court. Une dizaine de jours plus tard, l'ordre seigneurial est rétabli. John Ball, poète révolutionnaire, est lui-même exécuté à Saint Adams le 15 juillet 1381. Il est l'auteur du verset célèbre :
« Quand Adam bêchait et Eve filait
Qui était le gentilhomme ? »

15 juin 1752 :
Franklin invente le paratonnerre


Dans la nuit du 15 juin 1752, à Philadelphie (Pennsylvanie), Benjamin Franklin (46 ans) met à profit un violent orage pour lancer un cerf-volant de son invention et capter l'électricité atmosphérique. Au péril de sa vie et avec une rare inconscience, le savant démontre ainsi la similitude entre l'électricité et la foudre. Bien plus tard, l'inventeur du paratonnerre prendra parti pour l'indépendance des États-Unis...
15 juin 1888 : Mort de Frédéric III
L'empereur d'Allemagne Frédéric III meurt d'un cancer le 15 juin 1888 après quelques mois d'un règne empreint de générosité. Son fils de 29 ans lui succède sous le nom de Guillaume II. Il congédie au bout de deux ans le vieux chancelier Bismarck (75 ans) et se lance dans une politique aventureuse qui mettra en péril la paix en Europe.

15 juin 1969 :
Pompidou président de la République


Georges Pompidou, qui fut pendant plus de cinq ans le Premier ministre du général de Gaulle, se fait élire sans trop de mal à la présidence de la République le 15 juin 1969, face à Alain Poher (centre droit), président du Sénat et président par intérim, inconnu du peuple trois mois plus tôt ! Ce deuxième tour se solde par 30% d'abstentions, un record dans une élection présidentielle. Il vient de ce que le candidat du parti communiste Jacques Duclos, éliminé lors du 1er tour, a invité ses électeurs à ne pas choisir entre « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Brillant normalien, fils d'un instituteur, petit-fils d'un paysan du Cantal, Georges Pompidou reste à ce jour le seul président de la Ve République d'origine authentiquement populaire, ce qui ne l'empêchait de fréquenter la haute bourgeoisie ! Il nomme sans tarder au poste de Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, ancien héros de la Libération de Paris. Sa disparition prématurée pour cause de maladie, le 2 avril 1974, à 63 ans, coïncide en France avec la fin des « Trente glorieuses », selon l'expression heureuse de l'économiste Jean Fourastié pour désigner les 30 années de modernisation, de croissance économique, de plein-emploi et de progrès social qui ont marqué l'après-guerre.

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