4 Juillet 2022
Sainte Élisabeth
Reine du Portugal
(1271-1336)
Élisabeth, née en 1271, reçut ce nom à son baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante. À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort.
Elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste. Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son cœur à ses yeux. Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle. Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs. Le Jeudi saint, elle remplissait le même office auprès de treize femmes pauvres. Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. Le même miracle se produisit avec un lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison. Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités. Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut, le 4 juillet 1336, en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Bse Maria Crocifissa Curcio
Fondatrice de la Congrégation :
« Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus »
(1877-1957)
Maria Crocifissa (de son de nom de baptême : Rosa), septième des dix enfants de Salvatore Curcio et Concetta Franzò, naît le 30 janvier 1877 à Ispica, dans le sud-est de la Sicile (diocèse de Noto) dans une famille dont le niveau culturel et social était élevé.
Elle manifesta très tôt une vive intelligence, un caractère joyeux et déterminé, mûrissant dès le début de son adolescence une nette tendance à la piété, à l'attention et à la solidarité envers les plus faibles et les laissés-pour-compte.
En 1890, à l'âge de 13 ans, elle obtint la permission de son père de s'inscrire dans le Tiers Ordre carmélite récemment fondé à Ispica, éprouvant une intense dévotion pour la Mère du Carmel, qui « avait ravi son cœur dès l'enfance ». Voulant partager l'idéal d'un Carmel missionnaire unissant la dimension contemplative à celle plus spécifiquement apostolique, elle commença une première expérience de vie communautaire avec plusieurs compagnes tertiaires dans une maison appartenant à sa famille. Elle se transféra ensuite à Modica, où lui fut confiée la direction de l'institution « Carmela Polara » pour l'accueil et l'assistance des jeunes filles orphelines ou indigentes, afin de les aider à mener une vie digne.
En 1925, elle choisit de s'établir avec ses consœurs à Santa Marinella, près de Rome, et le 16 juillet de la même année, elle reçut le décret d'affiliation de sa petite communauté à l'Ordre du Carmel, scellant ainsi pour toujours son appartenance à Marie du Carmel.
En 1930, elle obtint la reconnaissance de son institut par l'Église, sa communauté étant érigée sous le nom de Congrégation des « Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ». Conduire des âmes à Dieu était l'objectif qui animait les multiples œuvres éducatives et d'assistance qu'elle fonda par la suite en Italie et à l'étranger.
En 1947, après la guerre, elle envoya quatre sœurs au Brésil, avec pour seul mandat « de ne pas oublier les pauvres ». Marquée au cours de toute sa vie par une santé précaire et un fort diabète, elle passa ses dernières années dans la souffrance, continuant à prier et à se donner à ses sœurs, auxquelles elle offrait un précieux exemple de vertus toujours plus lumineuses.
Le 4 juillet 1957, elle s'éteignit à Santa Marinella, rejoignant pour toujours le Christ son époux.
Maria Crocifissa Curcio a été déclarée Bienheureuse le 13 novembre 2005, dans la Basilique Saint-Pierre, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie), Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le pape Benoît XVI.
Saint François Caracciolo
Confesseur
(1563-1608)
François, de la famille Caracciolo, l'une des plus illustres du royaume de Naples, entra dès son enfance dans le chemin de la perfection, par l'amour de la pénitence et une tendre dévotion à la Sainte Vierge. Il récitait chaque jour le petit Office et le Rosaire et jeûnait tous les samedis en l'honneur de sa bonne Mère. Cependant, jusqu'à l'âge de vingt-deux ans, il ne songeait point à quitter le siècle. Il fallut l'horrible maladie de la lèpre pour le détacher du monde et le décider à se donner à Dieu dans la vie religieuse. La Providence lui fit rencontrer bientôt deux vertueux prêtres, auxquels il se joignit pour l'établissement des Clercs réguliers Mineurs.
François, encore tout jeune, fut bientôt supérieur général de l'Ordre, qui prenait de rapides accroissements. Il profita de la liberté que lui donnait cette charge pour augmenter ses exercices de piété et de mortification. Trois fois la semaine il jeûnait au pain et à l'eau, portait habituellement un rude cilice, prenait toutes les nuits la discipline, et passait le temps du repos partie au pied du Très Saint-Sacrement et partie dans l'étude. Quand le sommeil le pressait, c'était souvent sur le marchepied de l'autel qu'il prenait le peu de repos qu'il accordait à la nature, et qui ne durait jamais plus de trois ou quatre heures. Il donnait sept heures chaque jour à la contemplation et à la méditation de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ami de la pauvreté, si on lui donnait des vêtements neufs, il les changeait avec les habits les plus usés des simples frères; il évitait avec soin toutes les marques de distinction et d'honneur, disant: "Je n'en suis pas digne; la Compagnie ne me supporte que par charité." Il signait ordinairement ses lettres: François, pécheur.
Le Saint alla lui-même établir son Ordre à Madrid, en Espagne, où il obtint un succès extraordinaire; il y fit trois voyages et s'acquit une telle réputation, qu'on ne l'appelait que le Prédicateur de l'amour divin. A toutes les instances du Pape Paul V, qui voulait l'élever aux dignités ecclésiastiques, il faisait répondre: "Je veux faire mon salut dans mon petit coin."
Près de mourir, on l'entendait crier en se soulevant de son lit: "Seigneur Jésus, que Vous êtes bon" Seigneur, ne me refusez pas ce précieux sang que Vous avez répandu pour moi... Ô Paradis! Ô Paradis!..." Après avoir fait ses adieux à ses frères, tenant le crucifix d'une main et l'image de Marie de l'autre, il mourut le 4 juin 1608, à l'âge de quarante-quatre ans, en disant: "Allons! Allons! - Et où? lui répondit-on. - Au Ciel! Au Ciel!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Autres fêtes du 4 Juillet
Saints Aggée et Osée prophètes (VIe siècle av. J.-C.)
Aggée est un prophète contemporain de la reconstruction du Temple de Jérusalem, vers 520 av. J.C. et il exhorte le gouverneur Zorobabel et le grand-prêtre Josué à le reconstruire. Osée est lui aussi un prophète vivant à une époque où se succèdent les révolutions de palais dans le Royaume du Nord d'Israël. Au travers des péripéties de sa vie familiale, il découvre l'amour du Seigneur pour son Peuple et nous transmet cette découverte.
Vénérable Agustín Ramírez Barba prêtre mexicain fondateur (✝ 1967)
Saint Albert de Lodi (✝ 1179)
Saint André de Crète Evêque dans l'île de Lesbos (✝ 740)
Saint Antoine Daniel jésuite martyr au Canada (✝ 1648)
Saint Aurélien évêque de Lyon (✝ 895)
Vble Bernardo de Vasconcelos bénédictin poète et mystique portugais (✝ 1932)
Sainte Berthe abbesse de Blangy (✝ 725)
Bienheureuse Catherine Jarrige religieuse dominicaine (✝ 1836)
Saint Céside Giacomantonio prêtre franciscain martyr en Chine (✝ 1900)
Vénérable Elisabetta Baldo fondatrice italienne (✝ 1926)
Saint Florent évêque de Cahors (IVe siècle)
Saint Guillaume (✝ 1091)
Bx Guillaume, Henri, Thomas et Edouard martyrs à York en Angleterre (✝ 1597)
Bx Jean Corneille, Thomas, Jean et Patrick martyrs à Dorchester en Angleterre (✝ 1594)
Bienheureux Jean de Vespiniano laïc à Florence (✝ 1334)
Saint Jocondien martyr en Afrique (date ?)
Bx Joseph Kowalski prêtre salésien polonais martyr à Ausschwitz (✝ 1942)
Saint Laurian martyr à Vatan en Berry (✝ 544)
Bse Lucia Maria Ripamonti religieuse italienne (✝ 1954)
Saint Odolric évêque de Lyon (✝ 1046)
Saint Odon évêque de Cantorbéry (✝ 959)
Bx Pier Giorgio Frassati militant dans des associations de laïcs (✝ 1925)
Bxx Pierre Kibe Kasui et ses compagnons martyrs martyrs au Japon (✝ 1639)
Saint Théodore de Cyrène
évêque en Lybie (IVe siècle)
Saint Ulrich
évêque (✝ 973)
Saint Valentin prêtre et ermite (✝ 547)