Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
2 Décembre 2013
Le bonheur de Nini est à son comble. Pourtant, la veille, elle a été privée de son dessert préféré, elle est rentrée à vingt et une heures. Sa fierté, c’était d’avoir gardé secret son nouvel ami. Elle avait promis de rentrer pour vingt heures. Ses parents avaient été dans l’inquiétude avec cette route si dangereuse, bien que peu circulée.
Ce matin-là, elle est toute fébrile, joyeuse. Toutes ces obligations, elle les fait sans rechigner. Elle sait que la vie est belle et qu’il faut en profiter. En début d’après-midi, elle prend sa bicyclette, son chapeau de paille, son quignon de pain pour les poissons et oiseaux, ainsi que trois pommes, elle va rencontrer son nouvel ami. Les pommes sont pour ses trois amis équidés. La voilà parti vers son rendez-vous. Elle va s’asseoir sur le mur du vieux puits. C'est-à-dire sur les quelques pierres qui restaient.
Vous ne devriez pas, vous asseoir à cet emplacement, c’est dangereux. Intervient une voix masculine derrière elle.
Je ne fais rien de mal ! Réponds Nini.
Effectivement, seulement ce vieux puits est dangereux ma chère petite.
Un homme d’un certain âge en salopette bleue était venu chercher des outils pour une autre maison à rénover. Il interroge Nini.
Que fais-tu dans cette cour ?
Je viens nourrir des oiseaux et jouer avec eux. L’homme avec un sourire complice lui répète.
Ne soit pas imprudente, le vieux puits s’éboule de temps en temps. Et puis il y a une légende, concernant le puits.
À oui ? vous pouvez me la raconter ? S’excite Nini.
Oui ! bien sûr.
Alors ?
Doucement petite. Rabroue l’homme en souriant, tout amusé de cette gamine si solitaire.
Eh bien voilà, on raconte qu’à chaque pleine lune proche du quatorze juillet, le fantôme du puits apparaît, il se promène dans la cour, puis s’en retourne dans le puits.
Pourquoi ?
Dans cette région, il y a eu très souvent des crimes, de la révolution jusqu’à Napoléon trois. Depuis il n’y en a plus eu.
Comment est-il ce fantôme ?
Il paraît, que c’est une lueur blanche, sans forme, ni homme ni femme !
De toute façon en fin août, on va remplir ce puits, avec tous les gravats de la cour. Puis une fois rempli, on le fermera avec une Chappe de béton. De ce fait, ce puits ne sera plus dangereux.
Promis je ferai attention… Merci Monsieur.
Une fois l’homme parti, Riri vint à la rencontre de Nini.
bonjour ma belle. Dit-il d’une voix enjouée
Eh ! bien les adultes t’aiment, à que je constate ! Nini rougit. Lui répond.
Bonjour, je suis heureuse de vous revoir.
Ce Monsieur vous a raconté la vérité, excepté qu’il ignore que c’est moi qui apparais, car je voudrais que l’on retrouve mon corps, et être exhumé avec ma famille. Précédemment, nous avions discuté de la première partie de mon histoire. Je voudrais finir de vous narrer mon aventure. Hier je vous ai relaté les faits qui m’ont fait venir ici. Maintenant, je vous dévoile la suite des événements.
Je suis tout ouï mon ami !
Dit Nini en s’asseyant les jambes croisée sur le sol de la cour.
Les habitants de la ferme m’ont secouru. Ils m’ont soigné, lavé. Enlevé mes beaux habits. Ils m’ont mis des vêtements propres de paysan. Puis ils me dirent comment vous appelle-t-on ?
Henry, Madame.
Bien nous vous appellerons Riri, pour tous vous êtes le fils de ma pauvre sœur décédée. Vous serez notre neveu que l’on a recueilli. Pour tout le monde, vous serez le petit Riri des Moreau, trop chétif pour les travaux durs. Vous n’irez pas dans les champs, c’est dangereux pour vous, il n’y a pas seulement les brigands.
C’était de braves gens alors !
Oh que oui ! Ils ne m’ont jamais demandé mon nom véritable ! Ils avaient la certitude que j’étais de la noblesse, comme il disait. Ils m’ont caché, nourrit, choyé comme il pouvait. Avec eux j’ai appris la vie paysanne, j’ai cultivé les légumes. Lorsque les soldats passaient, ils n’y voyaient que du feu !
C’était formidable cher ami.
Oui, soudain un jour, des brigands sont venus racketter mes parents nourriciers. Malheureusement pour moi, je les ai reconnus. Ils avaient tués ma mère, mon frère et ma sœur quelques années plutôt! J’ai crié, ma terreur était telle, que je n’ai pu faire autre chose que courir dans la cour en criant, « assassins, assassins, assassins », ils tirèrent, et m’embrochèrent avec leur baïonnette. Puis me jetèrent dans le puits. Ils ne savaient pas qui j’étais, mais ils savaient, que j’avais été un témoin d’un de leurs nombreux méfaits !
Les Moreau que sont-ils devenus ? s’inquiète Nini.
Mam Moreau et Fanny ont été tuées ! leurs corps sont restés là, dans la cuisine. Ces voyous sont rapidement sortis dans la cour, car mes cris et les coups de feu ont alerté les gens des champs !
Ces braves gens m’ont cherché et ne m’ont jamais trouvé ! Le puits est profond, ils n’ont pas entendu mes cris. L’eau du puits rejoint une rivière souterraine. J’y suis depuis ce temps, car un anneau de métal a retenu mon corps à cause de la baïonnette, que j’ai entraîné dans ma chute. C’est pourquoi j’erre dans la nuit des temps.
Personne n’est venu à votre secours ?
Personne n’a pu me voir. Pourtant, certains ont essayé, mais c’était des faux médiums ! Souvent ils étaient à la recherche d’une célébrité personnelle. C’est pourquoi ils ne voient qu’une forme nébuleuse blanche !
Je suis trop jeune pour être prise au sérieux ! fait remarquer Nini
Écrit mon histoire, et envoie là au descendant d’un de mes oncles Monsieur et Madame de la Minaudière, ils sont au château de Lussac.
Ils ne me croiront pas.
Si, mais il va falloir écrire mon histoire comme une grande rédaction, que vous aimeriez publier. Et ne rien dire à vos parents, car ils vous empêcheront de l’envoyer.
Soit ! On se reverra malgré tout, n’est-ce pas ? demande inquiète Nini.
Jusqu’à ce que mon corps soit dans ma sépulture officielle. Je vous attendrai ici ou dans le garage de vos parents, vous n’aurez qu’à chanter « Rossignol de mes amours » tout doucement; et je serai là. Venez chaque jour que vous pourrez. Merci d’avance
Et, après ? interroge Nini.
Nous nous verrons plus, mais je vous protégerai de là, où je serai. Quand votre jour sera venu, vous me rejoindrez si vous le désirez.
Comment cela ?
Si votre désir n’est pas de me rejoindre, mais de nous retrouver en tant qu’amie, je serai heureux de vous accueillir.
Il lui fit un baisemain et avant de partir il lui dit :
N’oubliez pas, c’est urgent, sinon je suis condamné à errer dans la nuit jusqu’à la fin des temps.
Oui, mon ami, je n’oublierai pas.
Nini est désarçonné, elle ne sait plus où elle en est. En mettant sa main dans sa poche, elle retrouve le morceau de pain. Alors, elle court, puis pédale à la vitesse que ses petites jambes le lui permettent vers son pré préféré. Elle a tant de chose à raconter à ses amis équidés !