XI - Ils apprennent l’impensable ! Avant l’expédition

1 Novembre 2013

Chacun s’affaire. Leur toilette simplement avec le lait de toilette de Katia et de Catarina. Ainsi l’eau est économisée. La chance pour ces jeunes, l’air y est frais et humide.

L’économie d’eau est donc plus facile. Pour l’instant ils ont des boissons à bases de jus de fruits et de plantes. L’eau est utilisée en particulier au rallongement des sauces en cuisine, et également pour le café et le thé.

Comme aliments ils ont surtout des boites de conserve, des gâteaux secs, et des barres d’en cas.

Les équipes se préparent pour l’expédition.

Les sept plongeurs enfilent leur tenue, mais ils mettent les palmes dans le sac à dos, car ils vont devoir faire de l’escalade. Ils ne savent pas ce qui les attend. Ils doivent de toute évidence prévoir toutes les possibilités. Les cinq vulcanologues amateurs revêtent leurs tenues.

Macha, retrouve sa verve, et son dynamisme de militaire. Le passé remonte dans ces actes, et ses pensées.

Ils sont restés silencieux quelques temps. La préparation doit être un succès. Chacun s’active, vérifie, re-contrôle son équipement. Ils sont bavards d’habitude, surtout lorsqu’ils ne sont que deux !

Daniel vérifie les équipements pour l’expédition, et passe en revue les deux équipes. Il contrôle en particulier les sacs à dos, les casques éclairants, mais également le matériel d’escalade.

Les cordages, les mousquetons, les crochets, les marteaux sont particulièrement passés au crible, car Daniel se méfie du matériel neuf des amateurs. Il y a tellement d’escroquerie dans les commerces, il est possible qu’il y un est des défauts. La prudence des amateurs ont mis le prix en l’acquérant, mais les vendeurs vendent du sans défaut avec des défauts de fabrication.

Avant de partir, ils prennent un temps de pause. Macha ouvre la télévision. Samia Martineau apparait et explique laconiquement

- Notre Président Le Forestier visite la nouvelle usine de Calais. La fabrication de vêtements dans la nouvelle matière, d’origine naturelle. Mélange de paille de blé, avec des fleurs de lin et une autre matière tenue secrète. Il a essayé une chemise.

- Une jeune femme a été enlevée, les ravisseurs demandent une rançon de deux cent cinquante mille Euros

- Les nouveaux retraités de Jurassique Parc ont créés une Association de loisirs pour les enfants malades

- Le train de Paris-Istanbul a été percuté par un camion sur le passage à niveau historique de Sarlat.

- Présidente de Région Val de Loire accompagnée du ministre de la Culture et du Tourisme et du Sport, a inaugurée la nouvelle FAC de Tours, avant d’aller déguster le vin de Chinon Cravant, qu’ils ont parvenu à sauver, avec le maire de Chinon.

- Madame la ministre avant de rentrée à Paris, a voulu visiter Tours et faire de la voile sur la Loire. Elle a testé le nouvel aménagement permettant la navigation de ce magnifique fleuve, tout en respectant son esprit sauvage.

Continue d’énumérer la journaliste. Les infos semblent ignorer la catastrophe.

- Au cinéma c’est la sortie du classique modernisé « Au ciné ce soir » Vanessa Magnolia nous présente son dernier tour de chant. « Le chant du rossignol » son dernier titre sur cette musique rythmée et à la fois caverneuse et fougueuse des trombones, des cymbales, des tambourins, et du tuba.

Les jeunes gens sont heureux ils ont enfin des nouvelles, moins stressantes.

Mais, voilà, Alain de Coutil reprend la suite du programme. Il fait le résumé depuis le 10 juillet 2025 !

- Le dix juillet les chefs d’États de l’AUPH se sont réunis, pour fêter les dix ans de la signature du pacte. Ils sont à Klingsor la capitale de Sémavoïta.

- C’est une journée festive, après la revue militaire, le Comité des fêtes de la ville présente des chars floraux présentant les métiers du pays, mais aussi sa faune et sa flore. Avant chaque char la musique et les danses folkloriques présentent le thème du char. C’est la fête de l’amitié.

• Outre les Présidents, les chercheurs, les secrétaires d’États, ministres, et conseillés sont mis à l’honneur, car ils sont à la base même de l’AUPH.

• Ce jour Baako, avait été décrété fête national, car son petit pays est au milieu de la cour des grands.

• Le peuple est en liesse chant et danse. En fin de soirée l’alcool coule à flot, c’est une rivière odorante et tumultueuse. Dans les foyers, dans les rues, dans les boites de nuit, sur les plages tous sont en liesse. Les Sémavoïtiens sont tellement fiers de leur pays, de leur Président. Car ils sont égaux des grands pays. L’an dernier ils ont envoyé un satellite, et installé une plateforme de survie dans l’espace auprès de la planète Saturne ! C’était le 10 juillet 2024. Le satellite et la plateforme ont été conçus et fabriqués par les Sémavoïtiens, dans l’usine de Sonykotra. Ils ont envoyé deux chercheurs, avec deux militaires du Cosmo-militaire, pour faire les expériences. Ce jour-là les cosmonautes ont voulus participer à la fête, et ils ont communiqué d’abord avec le Président, puis à la télévision sur leur portable et sur les écrans dans la rue. Ils annoncent une nouvelle sensationnelle, ils ont fait pousser du blé et du maïs, et ont réussi la culture des pommiers, de la vigne, et des tomates. Les lapins qu’ils ont emmenés ont eu quatre lapereaux. De plus, la cerise sur le gâteau, nos chercheurs sont parvenus en croisant différents gaz a créé de l’eau potable ! La fête est à son comble.

• Baako et ses hôtes d’un commun accord décide de rallonger la fête jusqu’au lendemain. Cette nuit, sera une nuit blanche. Alors dès dix-sept heures, une nouvelle cérémonie officielle a commencé. Elle est en l’honneur des cosmonautes.

• Les musiciens entament l’hymne national, et le peuple tout entier se met au garde à vous. En compagnie de Monsieur Yang Chinko responsable des recherches de l’AUPH, ainsi que tous les invités du Présidium visitent l’usine, ainsi que l’atelier de montage du second satellite et sa plateforme. Ils ont prévu de les lancés vers juin 2026. Cet ensemble est tenu dans un lieu secret au centre d’une centrale militaire.

Les images défilent au fur et à mesure des commentaires

• Ils arrivent tous dans la salle de commande, impressionnés de voir cette organisation stricte. Cette obéissance absolue du personnel, et ce silence incroyable, impressionnent les visiteurs.

• leurs émotions passées, ils prennent l’air sur la passerelle de l’usine. Ils retournent à la salle de commandement. Alors, qu’ils se croyaient dégrisés, ils ont commis l’impensable ! Ils avaient trop bus, et ils ont perdus tout sens de responsabilité.

• Pour s’amuser, ils se déguisent avec les vêtements de la sécurité. En s’en revêtissent ils les mettent à l’envers ! Ils sautent de joie, dansent, chantent un verre de bourbon à la main. Et c’est là qu’ils perdent tous contrôle. Ils se mettent à pianoter sur tous les boutons clignotants verts, rouges, jaunes. Ils riaient aux éclats. Ils avaient perdus le sens de la bienséance des hommes d’États, et de responsables internationaux. Un seul bouton ne fut pas touché, car il est codé. Baako a oublié le code ! Ce fut heureux. Malgré tout, c’est une catastrophe.

Ils avaient oubliées que toutes les rampes de lancement sont chargées en permanences, et contrôlé régulièrement. Elles sont surveillées sans interruptions. Personnes ne pouvaient prévoir ces gestes inconsidérés venant de personnes aussi imminentes.

Le monde vivait en paix depuis sept mois. Pas un mouvement guerrier dans le monde. Jamais dans l’histoire humaine, on avait connu une pareille paix ! Ce qui explique, l’état de surprise et la consternation générale. Les bombes à neutrons pleuvaient dans tous les sens, les missiles envoyés dans tous les sens sans direction particulière.

C’est la panique dans le personnel témoin de ces aberrations. Après un regard entre eux ils maîtrisent physiquement ces inconscients. Et ce fut heureux. Ils les ont ligotés à leurs fauteuils. Ils se sont endormis comme des bébés. Ils ont été libérés le lendemain.

Tous les responsables et le petit personnel, se sont activés, pour tout remettre en état.et tenté d’arrêter cette catastrophe invraisemblable. Ils luttent pour limiter les dégâts. Partout où les bombes et les missiles sont tombées, il n’y a plus de vie. Il n’y a plus de réplique, des soubresauts de la terre en colère. Cela a été si soudain ! Tous les pays hors de l’organisation de l’AUPH, possédant les armes ultra perfectionné ont vus leurs armement détruit définitivement. La destruction de leurs bases aériennes, eut des conséquences inattendues, l’obligation de se soumettre aux pays possédant des armes anti-nucléaire!

La Sicile a été particulièrement touchée. Pourquoi ? Palerme, Messine, Catane sont touchées. Cette île si belle, si touristique pourquoi cet acharnement ? Cette île de soleil, de danses mais aussi de pauvreté, quel en est donc la raison ? Est-ce parce qu’elle est le berceau et le refuge de la Mafia ? Cette lèpre humaine qui à ce jour n’a toujours pas été endiguée ? Que va –t- elle faire maintenant cette pieuvre qu’est la Mafia ? Va-t-elle profiter de cette occasion pour canaliser la population? Fallait-il tuer des innocents, même inconsciemment ? Quelles vont être les conséquences politiques pour demain ? Et puis…..

Daniel éteint la télévision, bien que l’émission ne soit pas terminée. Ils en savent suffisamment pour se faire une idée. Et puis c’est insupportable. Tous remercient Daniel pour sa décision d’éteindre. Ils n’en peuvent plus, ils ne veulent plus écouter, ni voir la télé.

Après un long silence toujours aussi pesant. Il y a cette angoisse grandissante. Puis c’est l’explosion. Ils s’écrièrent dans une parfaite exubérance, avec des débordements incontrôlable, dans tous les sens, imitant singeant les responsables de cette catastrophe.

- Oh, pourquoi ?

- Qu’allons-nous devenir ?

- Comment allons-nous sortir ?

- On ne pourra pas venir nous secourir !

Les quinze jeunes gens, même les plus vieux, ne purent se contenir. Des crises de larmes succédèrent à la colère.

Enfin il y eut un semblant de calme, et de nouveau Hans rageur se défoule

- Quelle bande d’abrutit cette bande de c.., Pourquoi se sont-ils dotés d’armement nucléaires. Ils ont presque détruit le monde entier !

- en tout cas, pour nous ça ne change rien ! Fait constater Brigitte

Un grand frisson parcoure l’assistance. Ils frémissent tous, car Brigitte venait d’exprimer la pensée de chacun. Personne ne peut répondre aux questions qu’ils se posent. En plus, ils réalisent qu’ils aggravent leur situation, s’ils restent à regarder les infos L’atmosphère est déjà suffisamment tendu, il est inutile d’en rajouter. Leurs nerfs sont à vifs. Ils sont sur le point de craquer. C’est la stupeur, personne ne parle, ni ne bouge. Enfin Catarina rompt le silence

- Si nous faisions notre prière commune ?

Comme un seul corps, les quinze se jettent à genoux ou prennent leur position habituelle. La prière fut d’une ferveur incroyable, impensable de la part d’Hans. C’est la fusion des esprits de chacun. Dans un même élan, d’une seule voix et sans concertation, ils conclurent leur prière ainsi :

- Accorde nous l’espoir de voir le soleil non seulement dans notre cœur, mais aussi physiquement

- Calme et guérit toutes ces victimes innocentes

- Prends pitiés de toutes ces victimes innocentes

Ajoute Katia.

C’est à nouveau un long silence. Ils sont fatigués, angoissés. Ils s’allongent sur leur matelas espérant sinon dormir, mais au moins se détendre. Ils ont oublié l’invention de Mauricio. Oublié le départ en mission de repérage. Demain sera un autre jour.

Daniel, lui fait le tour de leur « domaine ».Il est pensif, nerveux. Ses pas le conduisent vers la fente. Il voit la fissure en bas de la roche. Des yeux il suit la fente en remontant jusqu’en haut. En haut, presque au plafond il voit un trou béant sur la gauche.

Ce trou a la forme d’une bouche ouverte, dont le coin rejoint Une fente. Elle servira de cheminée pour l’escalade. Sa vérification lui permet de se rendre compte que son plan est jouable. Il est enfin détendu. Il sourit enfin. Mais c’est trop d’émotion pour aujourd’hui. Une voix féminine l’appelle

- Ohé ! Daniel, où es-tu ?

- J’arrive, ne t’inquiète pas !

En arrivant à son dortoir, Macha lui demande à voix basse

- Que faisais-tu ?

- Je me défoulais

- à tout à l’heure

L’espoir lui était revenu. Avant de s’allonger, il regarde ses compagnons. Certains dorment déjà ! Mais leur visage est crispé dans leur sommeil. Tout à l’heure, il les avisera de leur possibilité.