XXVI - L’orchestre des survivants est né

Pendant qu’Alex et les autres cherchent la fameuse sortie, chacun vaque à leurs charges qu’ils se sont attribués. Le temps passe, passe, passe. Ils attendent sur la plage. Mamadou frappe doucement sur ce sacré tam-tam. Il semble penser à autre chose. C’est en bruit de fond comme une berceuse, qu’il frappe. Katia se sent transporté par ces sons, sort son harmonica et se met à jouer un air que personne ne connait en fermant les yeux.

-        Katia que joues-tu ?

-        Oh ! Un air pour nous redonner, le morale, quand il nous lâche ! Je laisse mon inspiration guider mon souffle.

Un jour, la lumière fera des ronds

Nous irons

Sous le soleil, nous brulerons

Nous reverrons

Les arbres et nous, nous chanterons.

Un jour, la lune verra le soleil,

Le réveil.

Nous rêverons, aux merveilles

Du sommeil.

Au bourdonnement, de l’abeille.

Un jour, on a trouvé l’amitié,

Sans pitié.

Il y a eu, de grands effrois,

Aussi la foi.

L’unité et l’espoir d’autrefois.

Rosario arrive avec sa mandoline. Il veut participer. Mamadou et Katia l’accueillent avec joie.

Alors, ils reprennent le chant improvisé. En guise de refrain les trois instruments jouent en même temps, comme l’entrée et la finale. Rosario et Mamadou accompagnent la voix cristalline de Katia.

L’orchestre des survivant est né ce jour-là

Le temps passe sans qu’aucun des spectateurs ne s’inquiète des prospecteurs. Ils sont bercés par la mélodie.

Lorsqu’enfin, Alex très fatigué, Daniel et les autres arrivent. Ils s’esclaffent surpris et heureux.

-        Que c’est beau !

-        Vous ne vous êtes pas ennuyé pendant notre absence !

         Font deux, des voix masculine

-        Alors ?

Demandent en se levant tous en chœur l’assemblée, avec crainte mais surtout beaucoup d’espoir.

-        On part demain !

Annonce tout à trac Daniel et il ajoute,

-        Il faudra suivre Alex. Maintenant vous préparez tous les bagages, nous emportons tous, et emmènerons tout le monde. Personne ne restera là. Vous laissez sur vos sacs, vos vêtements chauds et votre matériel de cordée, ainsi que vos chaussures à crampons, prêt à servir.

Tous s’activent. Les préparatifs sont rapides en ce qui concerne les jeunes gens. Mais, il faut parlementer avec la tribu. Ils ne veulent, ni ne peuvent laisser leurs animaux, et aussi leur réserve alimentaire. Dans l’esprit de Daniel, tout devait être emporté. Il n’y eut donc pas de difficulté. Mais le problème, c’était d’organiser le déménagement de leurs pauvres amis.

Leur crainte, ce pour leur ânes et chevaux. Ils n’ont jamais connu le soleil. Mais également pour eux, que vont-ils devenir, dans cet univers inconnu ?

Comments

[flipperine]

ce n'est pas évident une telle entreprise pour ces hommes et bêtes qui n'ont pas vu le jour depuis bien des années

[mim-nanou75.over-blog.com]

D'où leur inquiétude.