XXVIII - Déçus ! Cependant, pas découragé !

18 Novembre 2013

Ils dorment depuis un certain temps Erhard et Mamadou s’éveillent, s’étirent.se soulèvent. Ils regardent autour d’eux. Excepté eux, tous dorment. Ils se regardent, une même pensée les traverse. D’un bond ils se dirigent vers la radio, Erhard s’empêtre dans son sac de couchage.

- Mer er er er de !

Crie-t-il dans un français à couper le beurre !

Une mauvaise surprise les attend. La radio ne fonctionne plus. Erhard est complètement réveillé. En plus, il est de fort mauvaise humeur. Il entre dans une rage comme personne ne l’avait jamais vu. Personne ne comprend les mots, mais ses gestes et ses inflexions vocales, n’ont nuls besoin de traduction. Tous comprennent qu’il s’en prend aux malheureux amis, la pauvre tribu.

Ils sont tout penauds et tristes. Pour une surprise c’est gagné ! Tout ce branle-bas à réveiller tout le monde. Ils vont avoir du retard. Il n’est pas question de repartir sans avoir réparé cette foutu transmission. Mamadou laisse Erhard à sa mauvaise humeur. Chacun connait les colères d’Erhard, elles ne durent que le temps des cris, après tout le monde peut compter sur lui.

C’est pourquoi Mamadou, fait le constat, puis établit le bilan des dégâts, et annonce.

- Ce n’est pas trop grave, il n’y a rien de cassé, seulement il va falloir régénérée les lignes émetteurs et revoir tout le réglage.

- Calme toi Erhard, c’est réparable, même moi, sans beaucoup de connaissance, je peux le voir. Intervient Macha.

- Ah bon ? Ah bon ? fait-il désabuser. Alors très bien ! dit-il en se calmant.

Catarina arrive avec le thé, et lui dit :

- Avant de réparer, boit et mange un petit quelque chose.

Comme toujours ce soupe au lait, s’assied en bougonnant et obéit à Catarina. Une fois calmé, il se met au travail. Les responsable des méfaits sont consternés, et malheureux. Ils ne savent pas ce qu’ils ont fait. Ils se demandaient à quoi servait cette machine. Ils croyaient que c’était une machine pour faire de la lumière, comme en bas ! Or « cette machine » c’est l’invention multifonction de Mauricio, non seulement pour faire de la radio musicale, allumer la télé, charger des piles pour la plaque culinaire, le four stérilisateur, toutes les lampes des casques, et le plus important, à ce jour, le plus criant, en cet instant, c’est la transmission pour obtenir les secours.

- Daniel, qu’allons-nous faire en attendant. Demande Mylène, sans laisser paraître son désarroi.

- Vous préparez le départ pour être prêt à partir au signal de Mauricio, d’Erhard, Hans et Macha. Leur répond Daniel.

- Et si ça dure longtemps ?demande inquiète Catarina ?

- On attend assis sur nos sacs, on prie ou on apprend la chanson de Katia et Mamadou. Elle est belle. Elle sera notre chant de ralliement, quand nous serons sortis de cette tombe.

Un peu plus loin, les quatre techniciens s’activent.

- Est-ce que les lampes sont toutes rechargées ?

- Oui, oui, je l’ai fait avec Ingrid, et toutes les piles également dans le cas où il y en aurait une qui nous lâcherait. Intervient Mamadou

- Ouf ! tant mieux cela va nous gagner du temps ! souligne Macha

- Ne vous inquiétez pas, nous n’oublierons rien. On va tout vérifier avant de repartir. Ajoute Ingrid.

Daniel va d’un groupe à l’autre,

- Merci les amis répond Daniel.

Tous les bagages sont près, leurs hôtes également. Ils prient et chantent pour passer le temps comme Daniel l’avez dit.

Puis sans crier gare, la voix de Mamadou toute excitée appelle

- Luciano, Luciano, viens vite, nous sommes sauvés ! Puis il ajoute

- Mauricio et Erhard ont réussi ! On nous répond

- Hououourahahah ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra !

S’écrit toute l’assistance joyeuse, en se levant d’un bond.

Pour eux, se sont leurs sauveurs. Ils sont entourés par tous les participants de cette aventure. Même Roi Magic a relevé la tête. Tous remercie leur sauveur, poignée de main d’Alex et Daniel, caresses pour la tribu, les jeunes gens s’embrassent en sautant, dansant. La spontanéité, est leur point commun à tous.

Les lycaons, le vieux cheval d’Alex et l’âne, sont à la fois heureux, mais inquiet pour leur futur. Que vont-ils devenir.

La joie, le bonheur est retrouvé. Des cris d’exalté, des chants, des danses pour certains. C’est une vraie cacophonie.

Le peuple de lépreux les regarde apeurés, interloqués, stupéfaits. Ils sont fous ces jeunes gens pensent-ils. Puis ils entendent une voix qu’ils ne connaissent pas. C’est la stupeur. Mylène et Catarina les tranquillise.

C’est la machine qui parle ! Mauricio fait les essaies.

Effectivement, Mauricio et Erhard obtiennent radio Vatican, c’est l’heure des Vêpres ! Puis, ils captent la télé, c’est une émission de variété sur la RAI, ils regardent toute l’émission. Ils sont avides de voir ce qui se passe à l’extérieur. L’heure des infos de minuit arrive. Maintenant ils savent l’heure. Ils se restaurent et vont se reposer, car vu l’heure de l’extérieur, il vaut mieux dormir. Les secouristes ne pourront rien faire pour eux, même s’il y a une permanence. Daniel, se dit :

Le calme sera revenu, c’est plus sécuritaire pour le reste du trajet et recevoir les secours.