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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Nullité de mariage ? Clarifications…

Nullité de mariage ? Clarifications…

Nullité de mariage ? Clarifications…
D'après le Jour du Seigneur

Dans mon dernier édito, je vous ai présenté le documentaire que nous avons programmé dimanche dernier sur la procédure de reconnaissance de nullité d’un mariage. Ce documentaire a suscité un débat, et je voudrais continuer de mener ce débat avec vous.
Une première réaction que j’ai reçue : « Le documentaire qui a suivi la messe du 27 septembre présentait un mariage annulé d'un couple avec cinq enfants […] » Attention ! Il y a là une petite erreur classique, mais qu’il faut éviter : un mariage ne peut pas être annulé. Il peut être « déclaré nul », et même si les mots se ressemblent, ce n’est pas la même chose !
Expliquons cela. La procédure de reconnaissance de nullité de mariage n’est pas une manière détournée de consacrer le divorce, une sorte de « divorce chrétien », comme certains le disent parfois. Ce n’est pas une astuce ou une faveur spéciale pour qu’une personne séparée de son conjoint puisse, en une deuxième union, se marier quand même chrétiennement.
C’est un acte pastoral de notre Église catholique : reconnaître qu’il y a des mariages qui, contrairement à ce qu’on a cru au jour des noces, n’ont pas existé en tant que sacrement, et cela à cause de certains problèmes objectifs qu’on n’a pas vus (ou dissimulés) lors de la préparation et de la célébration.
On n’annule donc pas un sacrement de mariage qui a existé ; on cherche à reconnaître les cas dans lesquels ce sacrement n’aurait pas eu lieu. En d’autres termes, un tribunal ecclésiastique, car c’est à lui que revient cette mission, reconnaît que Dieu ne s’est pas engagé dans ce mariage. Et Dieu ne s’est pas engagé car il y avait un défaut dans le consentement des époux : l’un des deux – ou les deux – a menti sur ses intentions, dissimulé un handicap physique ou mental, a été forcé de se marier, ne voulait pas d’enfants sans le dire, ne voulait pas être fidèle, n’avait pas la maturité nécessaire pour un tel engagement.
Le tribunal part de l’apriori que le mariage sacramentel a existé. Aux avocats de démontrer qu’une des raisons objectives que je viens d’énoncer a affecté le consentement des époux. Si en effet le consentement était défectueux, alors il faut admettre que le sacrement l’est aussi. Autrement dit, qu’il n’a pas existé. Il est alors, déclaré « nul ».
C’est exactement ce que rappelle le pape François dans un récent décret intitulé « Mitis Judex » Dominus Jésus : « Au cours des siècles, l'Église prenant une conscience plus claire des paroles du Christ en matière matrimoniale, a compris et a exposé de manière plus approfondie la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage, a développé le système de la nullité du consentement matrimonial et mieux réglementé le procès judiciaire dans ce domaine. »
Le pape rappelle bien que le principe d’indissolubilité du mariage reste sauf. En revanche, il estime qu’il conviendrait d’alléger les procédures, quand elles peuvent l’être, pour être attentif aux « fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, mais sont trop souvent éloignés des structures juridiques de l'Église à cause de la distance physique ou morale ; c’est pourquoi la charité et la miséricorde exigent que cette même Église, en tant que mère, devienne plus proche des enfants qui se considèrent comme séparés. » Pas de laxisme ici : ce que le pape veut réformer, ce sont « les dispositions par lesquelles sera favorisée non pas la nullité des mariages, mais la rapidité des procès et une juste simplicité, de sorte que, à cause du retard des décisions judiciaires, le cœur des fidèles qui attendent une clarification de leur statut ne soit pas longtemps opprimé par les ténèbres du doute. »
Quelques-uns ont observé que notre documentaire ne présente que l’homme, et non pas la femme avec laquelle il a vécu dix-sept ans, ni les enfants nés de leur union. C’est vrai, et il y a des raisons à cela. D’abord, il convenait de respecter la volonté de cette femme. Ensuite, il faut bien comprendre que cette procédure est le plus souvent vécue dans une grande solitude, parce que les époux ne communiquent plus du tout. C’était le cas pour cet homme : il n’a pas plus vu sa femme que nous, les spectateurs !
Enfin, plus que l’histoire particulière d’un homme ou d’un couple, nous voulons montrer les étapes d’une procédure, le cheminement et le commentaire des experts. Il ne s’agit pas du tout de savoir si cet homme a tort ou raison, mais comment la procédure se déroule. Et nous le remercions d’avoir accepté notre caméra.
Certains d’entre vous objectent, avec bon sens, qu’il est curieux de se rendre compte aussi tardivement qu’un mariage n’a pas existé, après beaucoup d’années et alors qu’il y a des enfants.
C’est très vrai. Il y a peut-être des situations où l’invalidité semble évidente peu de temps après l’union des époux. Et le pape François aimerait bien voir celles-ci traitées assez rapidement. Mais dans d’autres cas, cela peut prendre du temps avant de reconnaître qu’il y a eu un défaut dans les conditions qui ont présidé au mariage du couple. Dans un couple, il peut y avoir de l’amour et du mensonge simultanément… Les hommes et les femmes sont complexes, vous le savez bien.
Un spectateur m’écrit enfin ceci : « Si on prêtait autant de soin à examiner les motivations des candidats au mariage qu'à celles des candidats à l'annulation, on aurait peut-être moins de divorces. » Excellente remarque. Toutefois, je dois défendre le travail des responsables de préparation au mariage, dont je fais d’ailleurs partie. Des laïcs, des prêtres et des diacres assurent des préparations de qualité. La préparation des mariages à l’Église comme le soin juridique apporté aux procès en reconnaissance de nullité de mariage répondent, à des niveaux différents, à « la nécessité de protéger au maximum la vérité du lien sacré », pour reprendre une expression du pape François.
Je suis heureux du nombre de réactions qu’a suscité ce documentaire et je félicite la réalisatrice qui a accompli un travail difficile, filmant ce que nul n’avait filmé jusque-là. Que ces réactions soient parfois pleines de surprise et d’interrogation est normal, car nous savions que la procédure de reconnaissance de nullité est mal connue de beaucoup ; c’était précisément la raison d’être du documentaire.
Une dernière réaction, celle d’un jeune téléspectateur, catholique. Il m’écrit : « Super, le reportage sur la nullité du mariage. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai un ami qui traverse cette épreuve ! » Beaucoup d’entre nous ont des amis, des parents, qui traversent cette épreuve. C’est pour eux que ce film a été réalisé.
Relisant ma semaine, je me rends compte que trois messages se sont imposés à moi. Et s’il est vrai que j’essaie de prendre en ce moment quelques fortifiants contre la fatigue physique, je me rends compte que je tiens là aussi trois exigences qui sont des fortifiants contre la fatigue morale, contre la morosité et pour améliorer l’espérance.
Bientôt commencera le Synode ordinaire sur la famille (à Rome, du 5 au 25 octobre 2015). La semaine dernière, Le Jour du Seigneur était à Tahiti pour ouvrir le regard sur des réalités familiales assez peu présentes à notre culture occidentale. Dimanche prochain, c’est un fondement de la famille que nous aborderons de plus près : le sacrement du mariage. En première partie de l’émission, nous retrouverons des couples qui parlent de ce qu’ils veulent vivre dans leur union conjugale. Leur manière de vivre leur baptême, leur vocation. En deuxième partie de l’émission, c’est un documentaire sur une question qui semble souvent énigmatique : les procès de reconnaissance de nullité d’un mariage. Le pape François vient de promulguer deux lettres, que l’on appelle motu-proprio, au sujet de ce type de procédure. J’ai entendu quelques réactions très circonspectes à ce sujet, allant jusqu’à interpréter cela comme un « divorce chrétien » ! Certains ne comprennent pas qu’on puisse avoir vécu en couple pendant des années et même avoir eu des enfants et dire, pourtant, que le sacrement du mariage n’a jamais existé. Car c’est cela que cherche à déterminer la procédure : y a-t-il des éléments qui permettent de reconnaître qu’un mariage sacramentel n’a, en fait, pas été valide, a été nul, ou n’a jamais existé, selon ce que vous voudrez utiliser comme vocabulaire ? L’objectif d’une telle procédure n’est pas simplement de pouvoir se marier chrétiennement après une première période de vie conjugale qui a même pu être longue. L’objectif est d’abord de faire acte de vérité. Notre documentaire présente un homme dont il a été reconnu qu’au jour de son mariage il manquait des conditions pour que l’on puisse vraiment dire qu’il y a eu mariage sacramentel, et donc, accueil de la grâce de Dieu. De telles situations sont douloureuses, mais comme le dit l’Evangile, « celui qui fait la vérité, vient à la lumière » (Jean 3, 21).
Il y a quelques jours, j’ai reçu un livre qui sort en librairie ce vendredi 25 septembre : « Koz toujours, ça ira mieux demain » (Editions du Cerf). C’est l’avocat Erwan le Morhedec qui en est l’auteur, lui qui est connu par bon nombre d’internautes pour son blog Koz toujours. En 2011, il écrivait : « Après six ans de pseudonymat, j’ai décidé de lever le voile et tomber le masque, tout à la fois ». De façon anonyme, ou, du moins, sous un pseudonyme, il prenait la parole sur bon nombre de sujets de société. C’était la parole d’un chrétien sur la politique, mais au fil du temps, il s’est mis à affirmer de plus en plus sa foi. Aujourd’hui, c’est dans un livre qu’il rassemble sa réflexion. Il y fait notamment sa propre méditation de la Bible, ce qui m’a à la fois intrigué et beaucoup plu. Par exemple, il part de la parabole du bon grain et de l’ivraie pour parler « De la vérité en numérique ». Dans la parabole de Jésus, nous aboutissons à une conclusion : laissez tout grandir ensemble, le bon grain et l’ivraie, de peur de perdre ce qui est bon et, peut-être, pour éviter de désespérer qu’il puisse s’opérer du changement dans ce qui ne l’est pas à un moment donné ! Erwan Le Mohedec dit qu’il en est de l’Internet comme de ce champ. Du bon et du mauvais. Et que faire de cela ? Mais je vous laisse aller voir par vous-même. Toujours est-il que le parcours de Erwan le Mohedec m’a suscité une réflexion. A un moment, n’éprouvons-nous pas le besoin de sortir de l’ombre ? Notre parole a besoin d’un visage. Les réseaux sociaux peuvent vite être une sorte de personnalité informe, voire monstrueuse. On s’entend dire parfois : « J’ai trouvé sur les réseaux sociaux ceci ou cela… » : Voilà qui est bien impersonnel. Et pourtant, tant de réflexions peuvent nous faire avancer. Mais notre parole ne peut rester dans l’ombre.
Presque chaque jour je vois un homme qui fait la manche, assis contre un mur, sur le large trottoir d’une belle avenue de Paris. A chaque fois, de la même façon, je le salue et il me répond en levant la tête vers moi. Mais depuis quelques jours, il n’est plus assis. Il se tient debout. L’image me frappe et je m’interroge. Intérieurement, je me réjouis. J’ai le sentiment que cet homme avait besoin de se relever. Je ne sais pas si je puis en déduire qu’il sort de l’écrasement qui semble être le sien, le dénuement qu’il manifestait ordinairement, assis par terre. Je ne sais pas s’il a décidé d’affronter cette avenue et les passants en les abordant de toute sa stature. Mais j’en tire une confirmation de ce que je crois profondément : il y a en l’être humain un désir de se relever, aussi bas ait-il pu tomber. Aussi affecté par la tristesse puisse-t-il être. Même quand il se sent dans l’impasse de l’injustice ou de la souffrance. Bon nombre de mes rencontres, l’été dernier, me rappellent cependant que pour certains, se relever peut prendre beaucoup de temps.
Relisez aussi quelques activités de votre semaine ! Voyez si elles ne vous ouvrent pas des conclusions pour mieux vivre. Et je résume ce que j’ai trouvé de mon côté pour cette semaine : Faire acte de vérité ; sortir de l’ombre ; se relever ! Un vrai parcours à engager.

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