1
Un bébé appelé Petit
Dans un village perdu du Berry, vivait un enfant loup aux milieux des animaux. L’automne arrive avec ses couleurs du vert au marron en passant par le jaune, le rouge et son dénuement saisonnier. Les feuilles mortes, sont glissantes craquent sous les pas des visiteurs. Les habitants de la forêt l’avaient adopté et protégé. Ils étaient tous tacitement complice de ce gamin. De grands arbres centenaires côtoyaient les muriers, les fraisiers, les framboisiers sauvages, les noyers, les chênes, les frênes sont les maisons des oiseaux. Les oiseaux allaient et venaient s’afférant pour la préparation de l’hiver. Les fougères, les orties, et la mousse tapissaient le sol des clairières.
Tout le long de l’année, ce val luxuriant attirait les touristes, mais pas cette partie de ce bois bien spécial. Une légende très ancienne se chantait dans les chaumières, et cette partie du bois était mis dans les oubliettes. Il n’est pas entretenu, en conséquence les arbres anciens et les nouveaux s’enchevêtre des broussailles préserve son allure sauvage.
Un petit d’homme dormait dans le creux d’un vieux chêne. Les branches lui servaient d’escalier. Les loups Rosy et Brutus veillaient sur ce petit d’homme. Ils avaient creusé leurs terriers au pied de l’arbre où se trouvait le petit d’homme. L’ami du petit d’homme, Tournus le lynx se pelote sur lui, et lui sert de couverture. Tout cela pour que, quel que soit la saison l’enfant ne manque de rien. Au début le bébé était dans le terrier avec Rosy et Brutus et leur petit. Rosy allaitait en même temps que ses deux louveteaux à elle. Ils sont sa famille. Ils l’ont adopté, c’est leur petit. Ils l’interpellaient de cette façon
· Hé petit !
Pour tout et pour rien ils l’appelaient, souvent pour se rassurer. La peur des hommes, c’étaient inconsciemment et viscéralement incrusté au plus profond de Petit. Ces cheveux roux couvraient sa nudité. Ses petits bonheurs un bain dans la rivière, sous la chute d’eau de la cascade. Cela entrait dans ses jeux. Il y rencontrait Brunoy le cerf à l’heure où il s’abreuvait. Malgré l’odeur des loups, avec courage il est devenu prudemment son ami.
Rosy et Brutus, ayant compris ce qui se passait avait conclu un marché avec leur Petit. Tous les amis de Petit ne seront pas pris pour gibier, il leur faudra seulement reconnaître leurs odeurs pour que les amis de ce Petit ne soit pas attaquer. Pour simplifier, l’odeur de l’enfant mêlée aux odeurs du nouvel ami suffit, si l’enfant revient heureux. Mais, dans le cas où l’enfant revient vers eux apeuré, mieux vaut pour celui qui a terrifié leur Petit, qu’il ne rencontre pas l’odeur de l’ennemi, même si c’est un loup d’un autre groupe ! Certaines années de bonheur se sont écoulé. Tous les animaux de ce coin de bois avaient organisé tout une solidarité, pour ce petit d’homme.
Les journées se déroulaient entre les jeux avec les louveteaux, les repas avec ses amis. Chacun apportait un aliment. Au début Brutus lui donnait des moreaux de viande comme pour ses enfants, ensuite il lui montra à chassé des petits animaux à la manière des hommes préhistoriques. Il lui fabriqua avec ses dents une sorte d’épée. Petit, avec ses mains, avait imaginé des armes, et des outils à partir de ce que lui avait appris Brutus. Il apprit à manger des fruits avec Merlin le merle. Gaspard le renard lui montre les ruses de la survie. Le grand-duc lui enseigne le danger de la nuit. Raoul le pigeon lui apporte des grains de blé et parfois des miettes de pain (la mie en général) et il prévient de l’arrivé des hommes. Ceux-ci sont soit ils se perdent ou trop curieux malgré les broussailles. Colardo le col vert lui apprend les joies de la rivière la pêche et de la nage. Mordicus le castor lui a bâti une maison, qu’il agrandissait au fur et à mesure que Petit grandissait. C’était un enfant heureux, tel qu’il était, puisqu’il n’a connu que six semaines la vie des hommes.
Il ne connaissait rien de la vie des hommes. Un jour tout changea. Il avait dix ans pour le monde des hommes. Pour ces amis cela faisait neuf printemps et un été que le Petit vivait avec eux ...
à suivre