En ce temps de grève et d'hiver il est bon de rêver d' soleil même si c'est la canicule
Un matin de canicule
Le pinson chante l’arrivé du soleil
Une fraîcheur agréable me réveille,
Mon esprit encore embrumé s’éveille
La porte-fenêtre ouverte me défie,
L’air frais du parc entre et me suffit.
Son chant mélodieux me revivifie.
La température prélude l’arrivée,
D’une chaleur anormale à enivrer
Je marche sous les arbres verts lessivée.
Aux chants des pinsons, pies, et tourterelles
Se mêle le sifflet plaintif au merle.
Le parc est tout près de la tourelle.
Ce sacré ciel parisien il devrait être bleu,
Il n’est malheureusement que d’un gris-bleu
Les allées du parc sont sableuses, parbleu !
Mes pieds brulent dans mes espadrilles
Résultat mes jambes partent en vrille,
Bon sang ! La sortie, vite ! Enfin la grille.
Poème prophétique ?
Pourquoi n’avons-nous pas écouté la Voix
Le jour où nous, nous en sortirons.
Le soleil sera si haut que nous brûlerons.
Les arbres, l’herbe, les fleurs,
Aiment et craignent cette chaleur.
L’alizé caressera les cheveux trop secs,
Le héron, ce pêcheur fier au long bec,
Le chant des oiseaux accompagne,
Au-dessus du lac de notre campagne.
Il va à son retour vivre en bon larron,
Il en sera ainsi lorsque nous, nous en sortirons.
Un jour, Il n’y aura plus d’ombre.
Les tracas se feront dans les décombres.
Des séismes se produiront sur le retour.
La montagne de l’univers au détour,
Éclatera dans la douleur du monde.
Son accouchement transformera la mappemonde.
Au commencement, elle éternuera dans l’ombre,
Toussera aux heures suivantes vers ce nombre,
Déterminera le temps explosif du pouvoir
Pour enfin cracher le feu de tout son savoir.
La tendresse mutée voilée derrière les larmes.
Retrouvera l’unité en laissant les armes.
Dans la cité elle s’abritera sans être dépassée.
Elle cherchera l’harmonie d’un certain passé.
Les félins rôderont impuissants devant l’amour
Les faibles gagnent dignement avec humour,
Sur cette basse-cour aux regards dépassés.
Comme des lycaons amis d’un autre passé.
En estivants prisonniers des évènements,
Pour eux ils s’interrogeront trop tardivement.
Pourquoi n’ont-ils pas écouté la Voix
Celle qui est parvenue sur la voie
De l’amitié sincère respectueuse.
Celle qui dirige la ligne affectueuse,
L’amour, la pitié accompagnent le partage.
Quelquefois l’effroi, entraine à l’outrage,
Par inadvertance la joie dans le malheur,
La victoire et l’espérance n’est pas un leurre.
La question lancinante des cris nous envoie ;
Pourquoi n’avons-nous pas écouté la Voix ?
6 mars 2017
Madame la Lune
Ce soir dans la fraîcheur, madame la lune,
Avec sa face blafarde éclaire la dune.
Les arbrisseaux épineux clairsemés frissonnent,
Leurs feuilles rougeâtres s’envolent les cloches sonnent.
Elles sont les seules à produire de la couleur,
Elles emportent au loin la jeunesse de la douleur.
Les animaux deviennent gris dans la pénombre,
De cette nuit d’été fraîche où tout est sombre.
Au centre de sa cour lustrée, madame la lune,
Joue avec les nuages se faisant poisson-lune.
De même avec les nymphes et leurs consonnes,
Les nues révèlent sa façade de polissonne.
Elle aime cultiver les pièges de ces leurres,
Elle les drape malicieuse d’un voile enjôleur.
La faune diurne se tapie dans l’ombre
Les nocturnes s’épanouissent dans la pénombre.
10 juillet 2015
Dire ou ne pas dire ?
Ecclésiastique
20 :18 à 20
Mieux vaut un faux pas sur le pavé qu’une incartade de langage ;
C’est ainsi que trébuchent soudainement les méchants.
Un homme grossier est comme une gaudriole
Ressassé par des imbéciles
De la bouche du sot on n’accepte pas un proverbe
Car il ne le dit pas à propos
Certaines choses ne peuvent se dire
Sans vraiment s’ébaudir
Ou parler sans mot dire
Encore moins sans maudire.
Pourquoi devraient-elles rester secrètes,
Si elles sont discrètes
Pour une simple amourette
Elles ne peuvent que devenir indiscrètes.
Certains pensent on ne doit pas se taire,
Ceci est-ce le caractère
Tout naturel du protestataire
Ou bien seraient-elles d’un esprit délétère.
Dire ou ne pas dire mais l’écrire
Pourrait-on décrire
Si ce n’est y souscrire,
Dans la situation se trouvant à transcrire.
Là c’est toute une question d’examen
Qui n’est pas d’un gamin
Mais venue d’un humain
À l’esprit torturé pour la transcrire sur son chemin.
28 janvier 2017
Rêves des stars fabriquées
Les acteurs vivent dans leurs personnages
Ils s’ingénient dans leurs rôles de faussaires
Ils aiment être le contraire de ce qu’ils sont
Pour le plus grand bonheur de leurs fans.
Ils rêvent de voir leurs noms en lettres d’or,
Scintiller à l’entrée des salles de spectacles
Ils sont star reconnus pour leur jeu de rôle.
Hélas, ce n’est que trop souvent un rêve.
Les stars du passé jouaient des scènes d’auteur,
Les stars actuelles jouent leur corps pour les médias.
Y trouvent-elles leur bonheur sans être dans l’erreur,
Trouvent-elles ce qu’elles recherchent réellement.
En espérant un vrai rôle d’acteur théâtre ou ciné,
Elles se contentent de jouer devant les paparazzis,
Satisfaisant leurs appétits malsains et sans scrupule,
Pour seulement vendre au plus offrant leurs images.
17 juillet 2015