Bonjour Mercredi mes amis(es) de la poésie pour commencer la journée
LA VISITE
Un jour de visite,
Mon amie me dit :
Pour un soir seulement
Toi et moi fermons les yeux
Laissons-nous aller
Revivons le temps passé.
Te souviens-tu de lui,
Ce malhabile et timide amant ?
Celui de nos gamineries
Qui t’avais promis des voyages
Nous aimions-le chahuter
Lui promettre ce qu’il voulait
Nous aimions le tourmenter
Le désespoir l’envahissait
Pourrions-nous juste un soir
Nous amuser comme avant ?
Je ne sais où il est ?
Combien sont-ils à tirer la langue ?
Je ne comprends pas
En réalité je suis déboussolée
Elle n’a pas changé
Le temps n’est pas passé pour elle !
Le temps est révolu pour moi
Tout est si différent maintenant
De nouveaux cieux sont venus.
Pourtant ce soir un soubresaut,
Cela remonte comme une façade
Qui n’a pas quittée son domaine !
Elle ne peut rester longtemps
Elle veut revivre un dernier soir
Le bonheur avant de nous quitter
Elle veut garder ce beau souvenir
Pendant ces mauvais jours
Qui l’attendent à l’hôpital
Ce soir de retrouvaille
Restera dans mon cœur
Je n’aurai que souvenirs
De ce temps fabuleux
L’empreinte du temps ?
Qui ne nous a pas séparées
Le rêve s’évanoui à l’aube
Ce matin par un beau soleil
Mon rêve s’en est allé au réveil
Ce pays de fées enchanteresses
De chérubins sans faiblesse
De mages tournoyants
De séraphins flamboyant
D’elfes aux ailes fébriles
S’occupaient vifs, agile
Au bien-être de tous
L’univers est notre atout
La Paix en est leur monde
L’Amour y est roi
Il en est même l’essentiel
Le livre de la vie en fait loi
Personne n’y trouve à redire
Puisque cela va sans dire
Il ne reste qu’un vœu pieu
Pourtant tellement sérieux
Puisqu’il n’en fait pas des fautifs
Cela nous laisse dubitatif
Le soleil farceur dans le cœur
La malice pétillante de l’ardeur
Accompagne ce polisson d’ange
Avec son arc il décoche la flèche
Sur la grande sacoche de nos désirs
Cupidon sa flèche d’or d’un gavroche
Se transforme en arlequin moqueur.
Misère de misère pour qui est atteint
Cela ne se reconnaît pas au teint
Cette maladie déteint, à l’aurore il reste
Peint sur la toile de ce rêve au fusain
23 février 2011
L’amie infidèle
La maison lui fût ouverte
Rien ne lui est dissimulé
Elle était notre amie
Un jour suffit, l’accident,
Clouée dans un lit d’hôpital
L’amie ne vint pas
Pourtant elle est allée à la maison
Tout lui semblait merveilleux
Mon compagnon s’éclatait
Ils abusèrent de ma confiance
Elle pensait avoir ma place
Elle attendait comme le vautour
Seulement la grande faucheuse
Ne voulut pas de moi
« L’amie » en fut surprise
Lors de ma sortie de l’hôpital
Mon mari me ramena à la maison
Pas dans une maison de repos
L’amie n’est jamais venue me voir
Sa déconvenue fut grande
Elle avait cru avoir le bonheur
Persuadée de mon heure venue
Elle imaginait me remplacer
Elle a montré son beau visage
Alors elle a quitté mon domicile
Chassé par l’homme qu’elle aimait
Ainsi que le confort de notre maison
Mon bien aimé m'est revenu plus amoureux
On ne construit pas son bonheur
Sur le malheur d’autrui, surtout d’ami
26 février 2011
La famille heureuse, croit-on.
La mère est le fondement de la famille
Par elle nos pensées fourmillent
Elle est source de vie comme la chenille
Sans elle rien ne serait malgré les torpilles
La lutte est à la famille son estampille.
Le père est l’arbre protecteur
Il prend en charge son labeur
Enfin ce que l’épouse laisse au tuteur
Bien qu’il se croie le chef ce beau parleur
Pauvre de lui, il n’est que séducteur.
Les enfants tourbillonnent près d’eux
Tel des papillons ils virevoltent affectueux
Ils câlinent pour obtenir cadeaux fumeux
Ces plaisantins décident le couvre-feu
L’objet en question est fructueux.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Au fil des ans la famille reste unie
Traversant tous les aléas de la vie
Les intempéries croisent la survie
Sans pour autant s’agir de mégalomanie
Ils franchissent le canal de la vie
Le soleil est dans le cœur unitaire
Les nuages croisent les héréditaires
L’orage sporadique vise les contestataires
La lune se réjouit des niches humanitaires
La maîtresse insatiable doit se taire.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Chaque jour un nouveau jour
Répétitif à chacun des carrefours
L’amour les lie durant leur séjour
Dieu a uni cette famille pour toujours
Elle s’aime et se respecte sans contre-jour.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Alumacom
23 Janvier 2018