Oh! Ma France
Oh ! Ma France ;
Toi la beauté fatale,
Celle de la Liberté,
Dans un grand étal
Celle de l’égalité,
Donne la fringale
Celle de la fraternité,
Amour comme le santal
Qu’es-tu devenue ma France
Tu veux vivre mais tout est rance
Oh ! Ma France ;
Toutes ces incivilités dans l’action !
L’imposition des convictions,
L’irrespect de nos factions,
Sont à l’honneur des ovations.
Pourquoi ta liberté en inspection ?
Oh ! Ma France ;
L’égalité sans même un toit
Le social laisse pantois
Qui est l’ami courtois
Les malheurs se côtoient.
Ces penseurs, ce fait putois.
Oh ! Ma France ;
Le passé était fraternité,
Le présent est l’infidélité,
L’usine de la clandestinité,
Les classes de la corruptibilité.
Ces censeurs sont l’impassibilité.
Oh ! Ma France ;
Je te regarde,
Prend garde,
Par mégarde,
Tu es hagarde.
Attention aux hallebardes !
Ma France, toi que j’aime
Toi ma patrie de naissance
Tu m’as appris sans haine
L’égalité est la puissance
La liberté est une fontaine
La fraternité est l’alliance.
Oh ! ma France
Qu’es-tu devenue
Tout sent la rance
Défigurée par le nu
De bavardage en balance
Ma France liberté perdue.
L’ombre passe sur nos tombes
Une voix qui vient d’outre-tombe.
L’onde de tristesse dans la pénombre
Glisse insidieusement sous l’ombre
D’un esprit volontairement sombre.
Le son du canon résonne dans l’ombre
De la nuit de ce souvenir immonde
L’ami à genou devant la tombe
Guette les murmures de sa blonde.
Il l’attend patiemment dans l’ombre.
Au pied de la stèle de Rosemonde
Il est là, devant ce qui fut, il s’effondre
« Pourquoi ne peux-tu pas me répondre ? »
Des feuillages frémissent pour confondre
Dans l’air glacial de la nuit.
L’Antéchrist est au rendez-vous de minuit
Prônant le message magnétique d’une truie
A l’apparence prometteuse d’une belle de nuit
Elle émerge promptement de la crypte
Son chant nuptial s’appelle Apocalypse
Pointe son doigt vers l’ancienne Égypte.
L’ombre fluorescente s’éclipse
En voyant les fidèles disciples
Agitant le drapeau du dogmatisme
La nuit quitte ce cataclysme.
Le soleil revêt la robe du futur
La Vérité devient jour, sa structure
Se rempli du flambeau des sculptures.
Tombe la pluie
Tristesse quand tombe la pluie,
Le sol goudronné reluit
En se cachant sous le parapluie.
Les souvenirs meurent d’ennui.
Bien qu’il ne fasse pas nuit,
Le ciel sombre glisse sans bruit.
La belle de nuit s'épanoui
Elle ondule, au gré du vent
Ainsi elle évite le cambouis.
D’une voiture vrombissante
Sans savoir-vivre tonitruante
De surcroît elle est puante
Avec son air de fille inouïe
Elle se délecte pour un oui
Qui ne fait pas une ouïe,
Mais banalement en jouit.
Seule son odeur se réjouit
De la vie de cette inouïe.
froide, et sombre cette pluie
Elle lave c’est gratuit
Le ciel gris triste conduit
La nuit arrive elle ne s’enfuit
Elle n’a pas de sauf-conduit
La fraîcheur ferme son circuit.
Un rêve curieux et sublime
Ce rêve me promène
Du printemps sans gêne
A l’été délicat de Jérusalem
Puis l’automne et son diadème
Enfin l’hiver et ses emblèmes
De ma jeunesse sans problème
Je rêve, oui je rêve d’une crème glacée
De fraise et de vanille émincée
Couchée sur un lit froncé
De macarons rose et café glacé
Ce n’est pourtant pas la panacée
Je la savoure, la délecte sans problème.
La dentelle de l’abat-jour
Renvoie à ce doux rêve d’un jour
La rosée s’efface avec le jour
Pour que ce soit plus court
La fleur du ciel parcourt
La destinée sans discours.
La nuit flirte avec la lune
Le nez en l’air humant la brume.
Le maréchal ferrant frappe l’enclume.
Le pêcheur enlève l’écume.
Les étoiles filent et fument
Les souvenirs s’exhument.
De cet amour né l’histoire du nu,
La galaxie des poètes rêve aux nues,
Elle entraîne son armée d’ingénue,
Notre regard s’y promène sans retenue,
Cherchant infatigablement son contenu,
Sans y être vue, ni reconnue.
Dans ce songe la sève de deux corps
Prend un tournant brûlant d’effort
Ils y trouvent le grand confort,
Dans ces nuages moelleux blanc et or
Ils ont la récompense du réconfort
Dans cet immense océan d'or.
Je m'abandonne au soleil,
Sur la plage des merveilles
Les yeux fermés s’émerveillent.
Puis à l'aube enfin je m'éveille
Le feu des caresses s’enraye
Dans les songes du sommeil
Au réveil tout disparaît, je suis endeuillé.
De ces vagues rêveuses imprégnées
Du guide de la destinée ensoleillée,
De cet amour unissant l’effeuiller
Au divin plaisir de l’estampillé
Du large infini du fruit de la veillée.
Un jour fût l’envie
Dès le premier jour fut l’envie,
Où, la première fois je devis,
Par la grâce la vie j’entrevis.
Prudence aurait dû être mon nom,
Prudence fut ma ligne du non,
Prudente d’une imprudence sans nom.
Cette aube prétentieuse,
Se voulait précieuse
D’une éternité précautionneuse.
Ce premier jour fut Noël
La prudence eût été rédactionnelle
Seulement rien n’était fonctionnelle.
Hé oui ! ce fameux jour de Noël
On croit rare il n’est pas exceptionnel
Puisque chaque année il y a Noël.