Une certaine humeur
Les pommettes rosées simulatrices,
Ces rides ravageuses sillonnent,
Avec des remontrances calculatrices.
Les mains fragiles et tatillonnent
Agissent fébriles en parfaites actrices.
La vie quelquefois salvatrice rayonne,
Sous la marée d’ordinaire perturbatrice,
Vogue à sa destinée qu’elle aiguillonne.
Ces sentiments dédaigneux ventilent
Les impossibles dons, en chantages
Vers les imprévus classiques subtils.
Du parcours anodin au souffle volage.
Cet artiste chasse d’un geste inutile,
Renvoie son journal dans sa rage,
Il réalise ému, déprimé se mutile,
Accidentellement aux pivots de l’étage.
12 janvier 2015
Ce jour de Noël
Un jour de Noël si triste,
La veille c’était la joie,
Ce jour devenu sinistre,
Il n’est plus que rabat-joie.
L’Irak interpelle notre cœur,
Chrétiens dans l’amour du Sauveur.
Sont agressés par des mécréants,
Dont la foi les conduit au néant.
Des enfants tristes sans jouet
Sans la chaleur d’une maman,
Leurs cœurs gonflés de souhaits,
Leurs regards vont au firmament.
Leurs larmes sont ce champagne
Ce sang est l’eau de leur campagne,
En cadeaux bombes et machettes
Leur chambre à ciel ouvert sans cachette.
Oui, ces enfants chrétiens ont peur
Le chagrin est le fagot de la journée.
Ils ont faims pourtant leur labeur,
Les conduisent à aider leurs ainés.
26 décembre 2014
La douleur silencieuse guérie par le pardon
Mère merci de votre présence
Je la perçois si proche en silence
Vous êtes là, si près, à mes côtés,
Votre main sur mon épaule
Pourtant, je devine cette main…
La consolatrice, la douceur silencieuse
Ma peine est si grande, si lourde,
Mes larmes en secret coulent
Elles aussi sont silencieuses
Voir son enfant partir doucement,
Courageusement, il vient,
Son fauteuil roule, grince
Son visage est heureux
Est-ce la dernière fois…
Le reverrai-je chez moi ?
Vais-je partir dans la grande maison,
Sera-t-il là-haut à m’accueillir
Ou serait-ce l’inverse…
Le silence habituellement si lourd,
Me parait allégé par votre présence.
Je perçois cette tendre poitrine,
Ma tête s’y posait si souvent
Je m’y abandonnais avec confiance,
Dans vos bras je me glissais tendrement.
Et je me blottissais dans vos bras,
Nous restions silencieuses toutes les deux,
Comme ce soir, vous êtes là…
Comme lorsque vous étiez sur terre,
Je vous ai parlé de mon fils,
Notre peine est si grande,
Ma plaie est béante,
Invisible aux regards des proches,
Seule Kiwi comprend en silence…
Kiwi ma confidente et ma fidèle amie
Cette petite chienne adoptée il y a Dix ans.
Sa douceur, ses câlins m’encourage un peu,
Lorsque la douleur est trop grande,
Ce fils que je ne verrai plus probablement,
Seul un miracle peut-être
Je me tourne vers le Seigneur
J’attends silencieusement qu’il nous réunisse
Même si ma ou mes missions sont difficiles
Ma récompense est et sera de revoir mon enfant
Il a tant souffert moralement et physiquement
La certitude de le revoir dans le Palais du Seigneur
Me redonne du courage quel que soit mon destin.
Nul sur terre ne peut égaler notre Seigneur
Le Pardon du Seigneur est si grand…
Ce pardon que tous croyants demandent et attendent,
Devons-nous le mériter ? Certainement !
Cependant est-ce comme nous l’imaginons ?
Lorsque nous pardonnons est-ce que nous les comptons
Ou émettons-nous une règle pour accorder notre miséricorde.
Enfin, que mettons-nous dans nos règles ?
Est-ce le nombre de fois que nous pardonnons ?
Est-ce les dix commandements de la table de Moïse
Est-ce les règles terre à terre de la Bienséance ?
Moi je sais que le pardon est miséricordieux,
Il n’est pas comme nous le pratiquons sur terre.
Mais moi, qui sait, nous sommes jugés selon nos connaissances
Ne croyez pas que tout me sera pardonné, c’est le contraire.
Ne croyez pas que votre manque de connaissance vous absoudra.
Ce qui est important, c’est accepter la Parole lorsqu’elle nous arrive
De rester humble, d’appliquer le mieux possible la Loi de la Table
De ne pas mentir, de ne pas être précieux, de tout savoir,
Personne ne sait tout, seul notre Père Créateur sait.
En ce qui me concerne, Je ne sais pas de quelle indulgence je bénéficierai
Compte-tenu de ma connaissance des Saintes Ecritures
De mes actes en pensées, en parole, en action, en omission dans mes écrits
Oui, je ne sais ce que le Seigneur m’a réservée,
Est-ce un service de gloire ou simplement un service humble.
Quel qu’il soit ce service sera celui que j’ai mérité,
Car lui seul est juste et amour.
Son jugement n’est pas assuré d’après les apparences,
Il sonde notre cœur, ce qui est dans nos actes cachés au monde.
Le Seigneur connait mon cœur, il sait que :
J’accepte tout car son jugement est sévère mais juste.
Comment peut-on être sûr de notre Pardon ?
Il mesure nos efforts, notre sincérité, notre humilité.
C’est dans la foi et le Livre Saint que le Pardon se trouve
Et par cette Foi en la Parole la Paix du Seigneur nous arrive.
Monique Macalou
8 août 2018