Ce mois impétueux
À l’arrivé de ce mois impétueux
La jeunesse de la nature est fébrile
Elle revient pour le défilé onctueux
Du retour de nos petits chanteurs subtils.
Les nids reprennent la vie en vertueux
Leur fidélité demeure l’inconnu docile.
Dans une idée subtile tel un volatile
L’inquiétude pour son petit si fragile
Dont la chanson plaintive venue des îles,
Est célérité dans l’espoir d’une compile.
S’ils sont très nombreux ils seront des serviles
Vivants dans le froid des bidonvilles
Tremblant de froid sous la voix gracile
De ce souffle persifleur si souvent vil.
Combien sont-ils, ou seront-ils demain ?
Ils filent derrière le vigile
Les fleurs se balancent vers les lendemains
Devant cette dame nature indocile.
Cependant le crocodile inhumain,
Les coursent comme volatiles pour son grill.
Ces animaux humains se croyant virils
S’éveillent à l’arrivée du roi Avril.
Leurs audaces acérées loin d’être stérile
Mais seulement suffisants assez subtils
Pour ne pas être livré dans un asile.
Des terres de la grande France habile
Fixe leurs ressources de façon indélébiles
Pour ne garder qu’une voix volubile.
29 mai 2015
Ce mois vivifiant
Ce mois vivifiant entre en chantant
Au milieu des baies naissantes
Des bourgeons veloutés croissants
Des boutons éclosent éblouissant
Aux parfums envahissants
Enchantent nos jardins verdissants.
Les oiseaux sifflent leurs retours,
L’hymne à l’amour aux alentours
C’est un mois de petites attentions
Entre dans les et les commémorations.
Ils sont dans toutes les conversations,
Ils se parent de leurs plus beaux atours.
Les fleurs entrent dans la danse
Leurs fragrances en abondance
Rejoignent les arbres en fleurs,
Parterres et massifs sont bonheur
Les jardins sèchent nos pleurs.
En mai nous sommes en renaissance
La nature chante sous la pluie,
La joie des branches du buis
Communique sa joie au muguet
Leur clochette sonne aux aguets
La marche humaine subjuguée,
Sous le parapluie ils sont distingués.
Ce mois de mai
N’a pas tous ces Mes
Mais il est un met
A lui tout seul il met
Les temps du gourmet
Au plus haut de son sommet
14 mai 2016
Le soleil de juin
Au mois de juin le soleil vient
Ce n’est pas le maréchal Juin
Ce soleil se fait roi et survient
Avec la force du marsouin.
La pie rieuse voleuse se subvient.
La corneille se fait chafouin
La mésange bleue dans la futaie revient
Il et elles annoncent juin avant les foins.
En juin la lune s’habille de vermeil
Protège la ruche de ses abeilles
Elle miroite au-dessus et surveille
La futée surveille la treille.
Son frère soleil se réjouit en Juin
Les citrons se dorent près du gardien
Celui-ci les surveille à Halluin
Dans le secret enfoui chez les indiens.
En juin le soleil se lève très tôt
« L’alcoolo » entre dans son bistrot
Il enlève brutalement sur le paletot
Ne peut sortir à cause du cuistot.
La pluie frappe au rythme de la pendule
Ravive les feuilles au crépuscule.
Se veulent voluptueuses en conciliabule
La noblesse charme les branches en fibules.
Le soleil de juin se voit charmeur,
Les nuages blancs de nos fumeurs,
Portent les têtes amusées des verrières,
Dans l’humidité de la clairière.
Il s’amuse le roi selon son humeur.
Son regard plonge en dompteur
Se divertit de ces espiègles trouvères
Sur la trame tissée de mots et vers.
15 mai 2016
Ce mois de juillet
En ce mois sacré pour les vacances
Les classes n’ont plus leurs pétulances
La Fête Nationale se lance
Dans les défilés sur toute la France
Les marches militaires en cadence
La musique du régiment en stance
Dans leurs uniformes de prestance
Leurs engins ronflent leurs dominances
Suivant le porte-drapeau d’obligeance
Tous en un seul homme la résistance
Ce mois de vacances on rêve
Allongés sur les plages sans trêve
Grimper montagne et mer sur la grève
Dans les campagnes les randonnées brèves
Certains font un retour sur leur sève
Le bonheur de revoir ses souvenirs
Nos anciens fatigués et leurs sourires
Nos compagnons vigilants à prévenir
Les enfants jouent avec eux sans ternir
Leur découverte de la ferme pour finir.
Ce mois de juillet dans notre Paris
La banlieue historique devenus un pari
Balade dans les jardins publics fleuris
Et leurs animaux en rêvant de safaris
La paix des musées hors des hourvaris
Les sorties en bateau-mouche romanesque
Découvrent la Seine et ses fresques
Redécouvrir le Paris inconnu picaresque
Ces rues, ces impasses cachées pittoresque
Les quartiers des artistes burlesques
Juillet vacances souvent rocambolesques.
15 mai 2016
Ces périodes d’abandons
Certaines périodes sont celles des abandons
Cela peut –être l’abandon dans les arts,
Dans un livre pendant la sieste,
Sous les lunettes de soleil sur le front
Une plage au sable chaud tout blanc
La peau rougissante avant d’être dorée.
Il y a les abandons cruels sans moralité.
Celui de nos compagnons
Seulement ceux qui abandonnent les animaux
Sont ceux qui abandonnent lâchement,
Dans la pire des hypocrisies
Prétexte bien commode, l’oublie de son enfant !
Puisqu’ils sont libres de leurs actes, pourquoi s’encombrer ?
Avant les vacances, pour certains d’entre eux
Ce sont leur compagnon
En cause, le financement des vacances,
Ou bien ce qui est courant, la compagne encombrante,
Peu importe son intelligence
Peu importe son cœur d’amour.
La cruauté de ceux qui abandonne n’a pas de limite.
C’est périodes sont toujours les vacances,
Également les fêtes nationales ou personnelles.
Mais les plus spectaculaires ce sont celles d’été.
Ceux qui abandonnent tout ce qui les dérange sont des ;
Pire ils vivent dans la peur du lendemain,
En conclusion se sont des pauvres êtres,
Sans consistance malgré leurs prestances,
Ils ne sont qu’une apparence sans espérance.
25 mars 2015
L'histoire de miaou, en mi-août…
Épouvanté, miaou, miaou
Ce cri vibre à la belle étoile
Une petite boule de poil,
Perdue désemparée sous le voile.
D’une nuit royale étoilée
Les voitures projettent des cailloux.
Le soleil se lève, miaou,
Terrorisée sous sa mère elle appelle.
Sa mère est froide pas de pelle pour elle,
La faim la terrasse près d’un fossé
Soudain soulevée par une tractopelle,
Ces cris avertissent l’agent Agaou.
C’est à la mi-août, que miaou,
Notre chère minouche est arrivée.
Toute la maisonnée s’est activée,
Que ce soit dans le jardin privé,
Ou dans l’appartement l’activité,
Émerge au rythme du biniou.
19 mai 2015
Le cèpe tendre
Sous les feuilles mourantes mi- vertes mi- jaunes
La griffe ramifiée nourrie le cèpe tendre
Au pied du cep et de ses raisins blancs et ambre
Ce cèpe se perd sous les racines de l’aulne.
C’est en ce mois de septembre sous la mousse
Le cep se fait la tendresse de l’enjôleur
Il parfume jusqu’à l’ivresse de l’ensorceleur
Le cep tendre son bulbe d’or charme dans la brousse.
Il ne pense pas à sa fin de vie en souffrance
En cause des cueilleurs une sorte d’engeance
Des inconnus ignorants même la provenance
Moqueur par son poison il en fera sa vengeance.
Son bol est d’être en grâce avec le gourmet
Son parfum enivre l’odorat du cuisinier
La sauce s’accouple d’un Grave princier
Ce cèpe est ainsi dégusté en simple met
22 mai 2015
Être sobre en octobre, oui mais pour qui ?
Octobre c’est le temps de rester sobres
Le dessin rime avec destin
Les verres verts sans les sous-verres
Ne peuvent être une musique sans opprobre.
La sobriété c’est la monotonie de la vie
Monotone le croyez-vous !
Les papillons nous quittent,
Les passereaux font de même,
Les ours se préparent à hiberner.
Les feuilles des arbres se colorent,
Elles virevoltent, dansent avant d’atterrir,
Sur le sol refroidi et humide,
Elles couvrent le parfum particulier des bolets,
Dans les forêts les cerfs brament.
Enfin ce mois se termine avec les fantômes
Une fête païenne venue d’Ecosse ou d’Irlande
Promu aux États-Unis pour raison commerciale.
Les sorcières et leurs balais s’envolent dans l’imaginaire.
Les malheureuses citrouilles sont transpercées,
Des bougies les rendent lumineuses,
Sur des sourires flamboyant de la sorcellerie
Les adultes font aller les enfants au porte à porte
Ils apprennent ainsi à faire la quête pour des bonbons,
Mais plus tard que devra de cet enseignement,
A part les caries dentaires ?
C’est aussi les retours pour tous les étudiants.
La politique ? Parlons-en !
Elle est comme la vigne
C’est le temps des vendanges
Des petites vengeances indignes
Ah non ! Pour son éthique.
La treille attire les curieux
Le raisin est-il à point ?
Les champs en sont au labourage,
Les éleveurs se préparent au retour de l’hiver
Pour certains à descendre de la montagne.
Les politicards déballent de beaux discours
Avec toujours les mêmes tics.
Les mêmes piques, les mêmes philosophies,
Incapables de trouver des solutions neuves.
Le politicien lui reste souvent dans l’ombre
Trop libre dans leurs pensées,
Trop libre dans leurs paroles,
Trop gênant dans les vérités,
Trop proche de la réalité,
Trop préoccupé pour les petites gens,
Trop, trop, trop…Sobre ?
Les journaleux alliés des politicards,
En octobre s’activent se démènent,
Ils préparent dans l’ombre le futur.
Les journalistes et les politiciens,
Ont en commun d’être omniprésent.
Mais très souvent dans l’ombre,
En conséquence peu écouter
Il est vrai sagesse et vérité
N’ont pas la lumière des lampions,
Pourtant sagesse et vérité
Sont la source du vrai bonheur
Cela est parfois difficile à entendre.
Car la sagesse et la vérité,
Ont la rudesse et la chaleur de l’amitié,
Dans l’humilité et la fidélité.
Ce mois ne doit pas être seulement un octobre sobre,
C’est toute l’année que nous devrions être clairvoyants.
31 octobre 2017