Vous qui…
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
J’aurais aimé que vous nous acceptiez,
Au lieu de cela vous nous expédiez,
Pour ne pas avoir le devoir d’expier.
Où simplement le plaisir de répudiez.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Pourquoi soudain ce silence radio.
Expliqueriez-vous dans votre patio,
Loin de votre luxueux studio
Pour ne point mourir en idiot.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Pour pointer et estampiller.
Des jours vous surveillez,
Des nuits vous réveillez,
Des matins vous bailler.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Croyant atteindre la merveille.
Le vent tourne avec le réveil
Vos fables périssent dans la corbeille
Malgré vos clabaudages de la veille.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Vos émois sont sans appel.
Un jour la bonne nouvelle
En écho elle se lit sur l’autel
La victoire devient un label.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Pour vous c’est la déconfiture.
Qu’arrive-t-il sur cette bouture ?
Serais-je trop subtile pour être l’aventure
Mon apathie vous est turlututure.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Pourtant ne se prononce.
Que de questions sans réponse
Vous n’avez pas une once
D’un cœur qui se renonce.
Vous qui accusez,
Vous qui dénoncez,
Vous qui interpellez,
Espérez-vous prendre l’ascenseur.
Qui êtes-vous, vous le censeur,
Le respectable pourvoyeur du défenseur.
Vous n’en êtes pas moins le déshonneur.
Un sérail singulier
Le sérail reste sur des rails
Incapable d’un écartement
En conséquence il déraille.
Il ourdie l’opposition de l’escorté
La peur de la découverte du sérail
Assure-t ’ont pour sa propre sécurité.
L’introduction de faux bon conseil
Permet la confiance de l’escorté
Et spolie les idées neuves de la treille.
La candeur de ces novices est telle
Que la jouissance moqueuse veille
En revigorant la grâce d’une attelle.
Le sérail se veut jour de fermeture
Les eunuques abritent les bagatelles
Sans état d’âmes ni même fioriture.
La crainte ne leur donne nulle envie
De perdre l’hébergement du futur
Ce lieu sécurisé est toute leur vie
Interrogation sur le temps pascal
Souffrance d’un jour
Souffrance toujours
Lorsque nous quitte l’amour
Plénitude d’un bonheur
Quiétude dans l’honneur
Lorsqu’il est accompagnateur
Domination sacerdotale
Méditation transcendantale
Lorsqu’il atteint son capital
Christ ressuscité
Christ éternité
Dans son cœur aimanté
Jour Pascal renouveau
Jour idéal prévaut
Pour sortir du caveau
Naissance bretonne
Puissance pardonne
La réjouissance se coordonne
Joyeuses Fêtes de Pâques à tous
Petits et grands risque-tout
Amis d’ici et de partout
De pareil a appareil
Mes pas sur la tomette rayent
Pourtant je m’appareille
Si bien que ce fut pareil.
Rien ne vaille en cas pareil
Il n’y a pas son pareil
Pour saisir une occasion pareille.
À cette heure pareille
Il devrait être pareil
À elle et son appareil.
Quand l’appareil
Au port appareille
Leurs tenues sont pareilles.
Pourtant il est pareil
Quand il saisit l’appareil
Cela devient du pareil au même.
Mais ce fut dans le plus simple appareil
Qu’il vint déposer son appareil
Dans la correspondance de son appareil.
Quelle méprise puisque l’appareil
Est une musique combinée sur l’appareil
Il n’a rien de spécial dans cet appareil.
Parfois la correction utilise un semblant d’appareil
Son utilité indispensable devient sans pareil
Et sa logique si utile est souvent sans pareil.
Fiançailles au moyen-âge
Par jeu j’ai mélangé des mots de vieux français, avec le français actuel
En ce jour de grâce l’insulaire
Philomène reçu un aciculaire
Brillant de mille feux, sans faux air
Elle est si heureuse d’en être titulaire
Son Bertrand a pensé à elle
Elle en est aconché la belle.
Elle danse, tournoie en chantant
Sa jupe s’envole malgré son carcan.
Bertrand l’aime pour sa différence
Elle est si atypique dans son apparence !
Néanmoins son état ne l’aide pas,
Elle est cacochyme n’a de cesse des faux pas.
Elle a contre elle sa morphologie
Bien qu’elle soit de belle énergie
Sa rondeur plait dans son entourage,
Elle n’a nul besoin de rembourrage.
Or Bertrand, préfère les filiformes.
Ce sacré Bertrand et ses normes !
Ce hallefessier, ce haussebequer, finalement
N’a de cesse de la consoler ouvertement.
Alors qu’il s’inquiète pour son mariage.
Craignant que ce ne soit que verbiage
Philomène l’assure de sa fidélité
Qu’il n’a ni à se soucié ni se tourmenté.
Cependant le psittacisme de Philomène
Lui fait craindre certain phénomène
Et son courage en lui est paravent
Il est rasséréné le brave chevalier servant.
Quel est ce sentiment ?
Un bruit de pas sur le gravier moucheté
Me fait sursauter
Combien de temps m’observe-t-il ?
L’acacia aux fleurs blanches odorantes
Se dresse fièrement
De narcisses et de renoncules
Il semble se moquer de ma surprise
Il ricane en se balançant
Les pétales s’envolent au gré du vent
Le printemps se moque de nos émois,
Il parle de sa joie.
Rayonne de son parfum et sa lumière.
L’année continue moqueuse et chaleureuse,
En bienheureuse,
Aux odeurs chatoyantes précieuses.
Il me cajole et viens me voir
Il prévoit
Afin, de s’assurer de mon émoi.
Quel est donc ce sentiment
S’il ne me ment
Au point d’être mon tourment ?
Ces pas est-ce une illusion ?
Ou bien la conclusion
D’une confusion ?
Les saisons passent
Ce sentiment me dépasse
Enfin il trépasse
L’année se termine
Je me détermine
Pour une certaine mine.
Mes mots contre mes maux
Les maux blanchissent comme la neige
Les cœurs réfrigérés dans la douleur
Ils sifflent d’un petit air moqueur
Ils sont comme le pivert
Tout aussi pervers
Les mots frappent
Le tronc des maux
Ils mordillent les oreilles
Ils se moquent des orteils
Les mains se tordent
Les maux continuent de jouer
Le cerveau fatigué examine
Une idée l’illumine
Les mots se déterminent
Le corps pantelant
Passe au fil des ans
De génération en génération
Comme une sorte de fiction
Où les maux sont aberrations
Dans le monde des immortels
Puisque les mots sont des autels
8 juillet 2011
La timidité est une calamité
La timidité est une calamité
Sa distinction est particulière
Seulement par ses maladresses
Egalement ces bafouillements,
Souvent inaudibles et comiques
Il Bredouille des insultes
Souvent il s’agit d’un murmure
Ou des excuses qu’il balbutie.
Il marmonne dans son coin.
Il est paralysé par la peur.
De quoi aurait-il peur ?
De blesser son vis-à-vis ?
L’autorité quelle, qu’elle soit,
Paternel, Maternelle, Patronal
Syndical, Politicienne, Justice.
Elle handicape pour les démarches
Recherche d’emploi, les entretiens
Ils sont victimes des collègues
Ou les copains, copines d’école
Souvent ils ont l’intellect supérieur
Ils n’osent, la célébrité n’est pas pour eux
Directeur de sa société ou en Entreprise
Ecrivain ou philosophe reconnus
Physicien écouté, artiste en haut de l’affiche
Président de la République pourquoi pas.
Le timide se contente d’être subalterne
D’exercer son pouvoir sur les petits.
Oui, la timidité est une calamité
Pour ceux qui la vive, pour leur famille.
Ils sont tellement empreints
Pourtant ce ne sont pas des lâches
Le timide travail dans l’ombre
Avec dix fois plus de courage
Que son prétentieux chef
Il est conscient de tous les dangers
La timidité est une vraie calamité
Pour ceux qui la vive.
Le départ de l’hiver
La neige tombe,
Tombe
Mes pas s’enfoncent
S’enfoncent
Leurs souvenirs restent,
Restent
Tendresse à devenir,
Devenir
C’est l’ennui de la vie
L’ennui d’une vie fade
La feuille d’automne,
Volète elle s’étonne
De ce cœur monotone
L’esprit léger vogue
Sur le tapis dans la pirogue
Il navigue en musicologue.
Un nuage rosé avance,
Avance.
Aston en connivence
Connivence
Arrive en convergence
Convergence
Protectrice en urgence
Urgence
Triomphe sans intransigeance.
Radieuse comme une rose
Rarement morose
Elle y dépose
Toute sa prose
Sans être morose
Imagine la cause
De la métamorphose.
L’amour s’enflamme,
Enflamme
Il chante sa flamme,
Flamme
La cendre s’esclame,
S’esclame
Dans les oriflammes,
Oriflamme
La vie toujours réclame.
Lentement, la vie s’éveillera
La neige éphémère retombera
Vers un brasier il ressuscitera
Une ingénue s’y réchauffera
Le temps du printemps reviendra
Le souvenir de l’hiver restera
Se blottissant dans son opéra.