XXVII
Une route pleine de surprises
La journée d’hier a été fébrile dans la joie, dans la crainte, l’espoir de retrouver la liberté pour certains, la découverte de l’air libre, le soleil, la mer, c’est le stress à la fois joyeux et craintif. Les repas engloutis, pas même apprécié. L’effervescence, la fébrilité ont été leurs compagnes de la journée. La nuit a été courte, sous un sommeil de plomb, après la prière commune.
Le jour, enfin, est arrivé !
Au réveil toute la caverne résonne d’un « brouhaha indescriptible », ce départ tant espéré est enfin arrivé. Leurs petits-déjeuners est rapide et fébrilement dégustés. Ils sont joyeux et comme s’ils prenaient le train qu’il ne faut pas rater.
Ils sont prêts,
Annonce Daniel amusé. La joie est dans son regard, et aux pincements de ses lèvres. Son inquiétude est de n’oublier personne, pas même les lycaons. Ils sont tous heureux et pourtant la crainte du futur noue leur gorge.
C’est le départ sans retour, ils avancent en une caravane qui suit l’éclaireur, Alex jusqu’au fond du gouffre. Tout au moins c’est ce qui le leur semble à tous. Enfin ils tournent à droite, des escaliers grossièrement taillés dans le roc, s’offrent à eux. Ils grimpent plus qu’ils n’escaladent et ils avancent sur ce chemin sinueux péniblement. Ils atteignent une salle immense. De loin ils aperçoivent une lumière. Pour eux, c’est probablement le ciel, seulement personne n’a la même appréciation à propos de la distance. Cette lumière c’est la preuve qu’il y a la sortie assurée, mais pas le temps qu’il faudra mettre, ni même la distance. Rien ne désigne une route, ni une cheminée à escalader, ce qui veut dire que les difficultés sont plus grandes qu’elles ne paraissent. Daniel et Hans se concertent, décident et annoncent.
Les émotions fatiguent autant que les efforts qu’ils sont obligés de faire, malgré les craintes, le danger de glisser sur une marche ou si la roche est friable à cause de la chaleur lorsque le volcan a explosé. Tous en sont conscients et leurs craintes. Assis en tailleur, ils forment un cercle. Le sourire aux lèvres, ils apprécient la pause. Certains ferment les yeux et ont le sourire béat. Ils rêvent de souvenirs qu’ils espèrent retrouver (un petit goûter, avec des toasts grillés, beurrés, avec de la confiture et le verre de jus de fruit). Cette pause est la bienvenue pour tous. Catarina et Alex apprécie cet arrêt plus que les autres, pour deux causes très différentes et pourtant leur fatigues est idem et différentes. Pourtant quelques-uns se sont éloignés, pour s’allonger et dormir. Deux heures plus tard, Daniel dit à Mamadou :
Mamadou se saisi de son tam-tam, et frappe le rappel. C’est le sursaut, tous sont debout à peine réveillés pour quelques-uns, mais heureux après avoir émergés. Ils découvrent un pont qui a été creusé par les eaux la première surprise : le pont passe au-dessus de leur rivière ! par jeu ils font joyeusement :
Le pont traversé, la roche n’est plus nue. Un tapis vert la recouvre. A la sortie du pont un matelas d’algues glissant barre le passage. C’est à ce moment-là que Rachel intervient.
Répond Catarina.
Soupire Catarina. Alex intervient rassurant.
Demande anxieuse Sidonie. Alex répond
Alex regarde interrogatif Daniel, les jeunes gens et aussi Roi-Magic. Tous ne font qu’un corps. Tous sont heureux et confiants. Sarah rappelle
Ils continuent leur route comme convenu. Arrivé au bout de ce couloir, une autre surprise les attend.
Exceptés Alex et les quatre explorateurs sont suffoqués par la splendeurs du site. Leurs lampes plongent dans un paysage fantomatique. C’est une salle immense, étincelante, froide, humide.
Tous posent leurs bagages et s’installent, pour se reposer et pour préparer le repas prévu. Ils sont tous émerveillé devant ce spectacle. Hans et Daniel préviennent :
Ce discours eu pour conséquence : la naissance n’a pas eu qu’une espérance, mais d’une certitude. Leur calvaire va prendre fin bientôt fin. Ils ignorent quand, mais sûrement. Cela a généré un calme relatif à tous, même aux craintifs ne connaissant pas comment est la vie hors du rocher. Le repas se passe comme prévu, et c’est aussi paisible possible, et les bagages sont allégés comme prévu.
Enfin ils repartent. La joie dans la sagesse les pousse plus loin. Alex les guides, ils avancent heureux et bravent leurs craintes à travers les stalactites. Souriant gentiment Alex les prévient :
Seuls le bruit des pas écrasants les pics du cristallin naissant, laissent échapper des plaintes, apeurant une partie des jeunes gens. Roi Magic aux côté d’Alex montre à tous comment évoluer à travers les arcades cristallines sans risque pour tous. Grâce à cette aide inattendue, l’espérance ne retombe pas, la crainte est amoindrie, pourtant elle ne disparait pas complètement.
Ils traversent en souplesse silencieusement, admiratif cette salle féerique de stalactites et stalagmites. Cet effet de cristal fantomatique sous les lampes des jeunes gens impressionne. Ils atteignent un couloir scintillant par une sorte de givre. Ils traversent une allée où s’unissent les stalactites et stalagmites. Aux faisceaux des lampes tout étincelle. Chemin faisant ils ont ce sentiments de marcher entre les dents de cristal d’une baleine. Ils avancent doucement, silencieusement, craintivement. L’une des dents risquent de les embrocher, de les poignarder, ils prient doucement en avançant. Ils n’ont plus la notion du temps, ils ne sentent plus la fatigue. Au bout de cet interminable couloir, ils entreprennent la montée. La sortie est toujours visible, mais toujours aussi loin, elle semble les narguer. Ils marchent toujours vers cette lumière qui ressemble à un coin du ciel bleu, la féérie est finie. La paroi a de nombreuses niches creusées à de diverses époques, des hommes préhistoriques aux trafiquants divers de maintenant. C’est ce qui les encourage. Les niches où ils sont dates de l’ère chrétienne, à l’époque où ils étaient obligés de se cacher dans les grottes pour leurs offices, et certains d’y vivre en Hermite. Ils ont ce sentiment de remonter le temps. Ils atteignent enfin une nouvelle salle.
En levant les lampes, ils ont une vision cauchemardesque d’un désert macabre. Le sol est jonché de crânes et d’ossement humains et d’animaux. Ils frissonnent à la vue de ce spectacle. À la vue des regards interrogatifs et d’horreur, Alex raconte l’histoire du lieu, à travers la traduction de Luciano.
Les jeunes gens sont impressionnés devant le courage et la dignité de ces malheureux. Leurs cœurs sont gonflés de tristesse et d’émerveillements envers ce peuple qui avait été jeté et abandonné dans cette grotte. La voix d’Alex se voile, le chagrin remonte au fur et à mesure qu’il parle :
Daniel interroge Luciano
Alex reprend
Après un temps de pose Alex continue son discours et message à la fois en raison de son extrême fatigue.
En silence tous s’agenouillent, tous se recueillent devant les dépouilles quelques soient leurs croyances. Pendant quelques instants c’est le silence complet, même Roi-Magic et les lycaons sont silencieux, étonné mais ils obéissent à leur chef Roi-Magic. Enfin, Alex signifie la fin de ce temps, en faisant le signe de croix et se lève. Et reprend :
Il s’arrête pleure doucement, silencieusement et enfin il se ressaisit et…il s’écrit courageusement en reprenant son bâton lui servant de canne :
Tous repartent avec à la fois de la tristesse et de l’espérance, un drôle de mélange sentimentale, pourtant c’est ce qui les motive pour avancer. Ils ressentent le poids de leurs chargement sur leurs jambes. Alex continue son histoire :
Alex est essoufflé. Ils arrivent dans une nouvelle salle. Cette fois tous ressente une grande fatigue. Daniel décrète un arrêt, de boire et de prendre un repas léger et deux heures de pose. Et de réfléchir sur ce qu’ils doivent faire, bivouac ou continuer d’avancer. Au réveil, Alex, fait signe à Daniel et Luciano, de le suivre, ils traversent cette salle ordinaire et à sa sortie, il montre les symboles que lui avait montré le grand-père d’Alex.
Tous les trois retournent s’assoir à leur place. C’est le réveil lent de chacun d’entre-eux. Daniel leur annonce sa décision.
Malgré la non-concertation, ils sont heureux de pouvoir enfin se détendre. Souvanna est comme une petite ruche aidé par Caterina qui s’active à la cuisine et préparer un bon repas. Les lycaons attendent de recevoir leur parts, comme les autres animaux. Les ânes aiment les pauses alimentaires. Ce n’est pas seulement, parce qu’ils ont faim et soif et qu’ils sont fatigués, comme tout le monde, mais leurs charges seront allégées. Alex poursuit son récit.
Luciano interroge respectueusement et familièrement Alex, sur le parcours restant. Tout au moins c’est son esprit curieux, et l’inquiétude à cause de Catarina.
Et il ajoute
S’esclaffent-ils tous en un seul corps. Erhard se fait à nouveau remarquer. Il envoie son juron préféré. Les poings fermés dans ses poches, il lance son pied gauche en l’air pour frapper une boule en pierre, mais…l’élan pas calculé, il se retrouve les « quatre fers en l’air » !
Fait-il en sautillant et se tenant le pied. Ce fut de grands éclats de rire, et comme à ses habitudes il bougonne une nouvelle fois.
Ajoute Hans en mi-sérieux mi-rieur. Luciano pour ramener le calme