Nos tempêtes
Nos tempêtes nous transportent,
Nous, téléportent,
Nous, déportent,
Dans les méandres de nos profondeurs.
Elles balayent tous nos doutes,
Aussi nos ardeurs.
Avec ses bourrasques
Elles poussent
Elles envoient
Dans les chutes bruyantes du Nevada.
En frappant nos certitudes imperturbables.
Elles nous entraînent, sans crier gare,
Dans les diverses multitudes,
De nos attitudes
De nos habitudes
Dans toutes nos turpitudes persuasives.
Parfois ce sont nos propres études.
Elles ne nous mènent pas à la gare,
Trop maligne,
Trop listings
Elles nous égarent voluptueusement.
Il arrive parfois que l’on s’expose
Lorsque nos tempêtes un certain temps explosent
Se posent
Se décomposent
Pour finir en prose, où elles nous déposent en évidence.
La réalité de nos tempêtes se font jurisprudence
Elles voudraient mais ne font plus bombance,
Avec prudences
Dans l’espérance
Pour finir dans une certaine tempérance.
12 octobre 2017
Si la vie est une rose
Si la vie est une rose
Combien piquante est-elle.
Elle est souvent morose
Coupée sur nos autels
Parfois elle est en symbiose
Avec une l’aubépine
Son ancêtre si simple.
Elle vibre la copine
Son manteau humble,
Est dans le buisson d’épine.
Elle n’a pas inventé le sérail,
Seulement il est dans l’éventail
Se trouvant collé sur le portail,
Au-dessus de tout un attirail
En cerceau encerclant la ferraille.
Si la vie est une rose
Combien piquante est-elle.
Elle égratigne en prose
Elle est versatile envers elle
S’enferme dans son couvent
Dans la grâce de ses parfums.
Elle est une rose boudeuse
Avec ses lèvres pulpeuses
Souvent elle est scabreuse
Aux envies des joyeuses
Hélas la vie est dans la taille
Le choix est sa bataille.
Si la vie est une rose
Combien piquante est-elle.
Ce n'est pas forcément morose
Elle est souvent l'osmose,
De nos espoirs,
De nos désespoirs,
De nos dépotoirs.
Elle est comme une princesse,
Elle s’amuse dans l'allégresse,
Quelquefois elle est paresse,
Mais elle est toujours caresse.
18 novembre 2016
La longue route de la vie
La longue route de la vie,
Serpente à l’infini à l’envie
Parfois elle trouve l’impasse.
Monte et descend les montagnes
Contourne les eaux.
Pourtant tel une rose
Elle enivre de son parfum
Égratigne les névroses
Enflamme les opportuns
De délire en vers et en prose.
La longue route de la vie
Elle serpente à l’infini
Parfois elle trouve l’impasse.
Elle hurle sa douleur
Tète la sève de la nature
Coure et vomie la stupeur
Se purge dans l’horreur
Se soulève au rythme du cœur.
Par intermittence elle pleure
Sa joie revient différente.
La longue route de la vie
Elle serpente à l’infini
Parfois elle trouve l’impasse.
Le soleil brule son parcourt
La course a l’allure de cavalcade.
Les boutons surmontent les fossés
Hésitent à s’ouvrir pour s’offrir.
C’est alors qu’ils bourgeonnent,
Leur jeunesse enfin s’épanouit
Pour continuer leur course.
La longue route de la vie
Parfois elle est l’impasse
Elle serpente à l’infini.
Elle se ramifie en vaisseaux
S’accorde dans les émotions.
La discorde la fait grossir en torrents
L’alerte passée elle est épuisée.
La révolte gronde en silence,
Elle termine sa course allongée,
Noyant l’innocente prairie fleurie.
19 novembre 2016
Le miracle des mots
Le jour du miracle des mots,
Fût un temps où mes maux
Se prenant pour des émaux
Imaginant être des animaux
Pour n’être plus qu’un plumeau
Les mots sautent les obstacles,
A l’évidence du câble
Le bonheur de l’oracle
Quand les lettres se bâclent
En se chevauchent ils renâclent.
Je suis ce glaneur
D’épis du veneur
Défiant le sonneur
D’une note mineure
Sur la dièse du bonheur.
La croche est un repère
Vivace elle en espère
Une pause du grand-père
L’avenir me semble prospère
Je me décide et j’opère.
Lorsque la peur s’en alla
Perdue dans l’Au-delà
Il y eut le miracle du Scola
Au vu de son apostolat
Elle consentit à un postulat.
S’égrènent les voix
S’alignent sur la voie
Au soleil envoient
La pluie du grivois
Pour son chant d’envois.
Il y a cette curieuse magie
Celle d’une simple bougie
Sa flamme lèche l’effigie
Elle danse pour l’apologie
D’une certaine cacologie.
Mais ce fut le miracle
Sans même la débâcle
Survient une fable
Devient ineffaçable
En restant indispensable.
Le banc d’incertitude
Le doute une habitude
L’auteur en altitude
Risque une certaine attitude
Pour un amour sans turpitude
Avec des mots en multitudes.
3 août 2018