Qui suborne l'usage du droit de grève pour se dégrever de ses devoirs se retrouvera démis sur la grève
Cet automne malicieux
La fraîcheur matinale arrive
Les eaux des ruisseaux dérivent
Nos larmes sont plaintives,
La nature est sur la défensive.
Les raisins sont cueillis,
Leur jus est recueilli,
À la treille ils se cultivent,
La transformation les captive.
Le raisonnable dans l’absolu,
À un mouvement du salut,
Dans la grâce imaginaire furtive,
Provoquée par une blague tardive.
Décidément cet automne curieux,
Comme l’écureuil anxieux,
Il saute d’arbres en arbre,
Évitant le sol glissant du marbre.
Les feuilles se meurent,
Discrètes dans la clameur,
De l’aquilon moqueur,
Du grand provocateur.
Les stèles font leurs plaidoyers,
La tristesse descend vers les noyés.
Cet automne aux délicates odeurs,
Sont dans l’âme des maraudeurs.
Alumacom
22 novembre 2016
La bourrasque d’automne
Ce jour-là, la bourrasque s’est invitée,
Sans crier gare, sans formalité.
Elle ploie, tourne, se tord.
Elle passe rageuse retord.
Balance sans distinction,
Les branches plaintives
Elles se dénudent subjectives,
Sans pudeur ni vergogne.
Elle balaye les feuilles mourantes,
Vertes, jaunes, oranges ont le même sort,
Les infortunées touchent le sol brutalement.
Néanmoins, elles ne restent qu’un instant.
Elles s’envolent, tournoient dans une danse,
Dans un soubresaut, elles se meurent,
Étourdies, elles s’arrêtent subitement
Rouge et marrons se collent à la terre.
Les branches se noircissent,
Tous les habitants crient effrayés.
La violence de cette bourrasque,
Terrifie toute la communauté.
Des craquements lugubres,
Les gémissements montent vers le ciel.
C’est la prière de la nature.
Leurs bras crient le désespoir,
Les jours heureux se sont écoulés.
Demain le froid sera.
Les arbres s’endorment malgré eux.
Leurs combats s’en trouvent inutiles,
Puisque tout est inéluctable.
La bourrasque fait son ménage.
En octobre, elle prépare l’hiver.
En novembre elle l’installe
L’hiver s’approche inéluctable,
La bourrasque prévient la nature.
L’écureuil s’affaire à sa récolte,
Le merle consolide son nid,
Le corbeau du haut de son sapin,
S’assure confort et amarrage de son nid.
Tous font diligence avant l’hiver.
Le lapin vérifie le confort de son terrier,
Il l’établit loin de la rivière.
Le loir installe son lit douillettement.
Le danger est grand,
Le temps de la chasse est proche.
Chiens et chats errants
Ne pourront plus se cacher.
Les chasseurs indélicats,
Sans état d’âmes,
Les tueront comme le renard,
Ou le loup comme le ragondin.
Tout leur est victoire
À défaut du grand cerf,
De la biche et du faisant
Et puis à défaut de grive
Les merles font l’affaire
Ces chasseurs assoiffés de trophées et d’argent,
Détériorent la beauté de l’automne.
Alumacom
23 novembre 2016
Le froid d’automne
Le froid est d’une telle tristesse,
La température ne dispense,
Ni du bonheur, ni de la tendresse.
Pourtant tout n’est que dépense,
Énergie voluptueuse et caresses.
Cependant rien n’est vraiment froid,
S’il n’y avait pas autant de tristesse.
Nous claquons des dents dans l’effroi,
Pour une décision se faisant altesse,
Lorsqu’il s’agit de garder son sang-froid.
Ce froid automnal devient insidieux,
Pénètre les fibres des vêtements,
Son humidité soupir sa venue des cieux,
Termine sa course comme un roman,
Il anime des personnages souvent odieux.
Les politiques chantent les promesses,
Annoncent les solutions à faire peur.
Le peuple reste dans la controverse.
Stoïque, l’automne sème la stupeur,
S’élance, se révolte avec indélicatesse.
Alumacom
3 novembre 2017