L’automne est arrivé
En automne on s’étonne
Son chant s’entonne,
Au son du vent persifleur
Sa mélodie annonce les pleurs.
La ritournelle siffle glaciale
Son air vaniteux cérémonial,
Virevolte la macabre danse
Des feuillures en abondance.
C’est la saison des jaunisses
Les impôts s’y glissent
L’unité fragile se brise
Au deuil de la traîtrise
La vigne nous appelle
Le vin nouveau interpelle,
L’or de la nature vert-de-gris
Présage les larmes des jours gris.
Sous la couverture
Ce fut un jour d’hiver,
Où le funeste pervers
Glaça tout mon univers
Pour un fait-divers.
Couchée sous la couverture,
Je pensais avoir l’armature
En poursuivant l’écriture,
Frissonnante de température.
Une laine placée sur les jambes,
L’inspiration venue de l’iambe
Hélas ce n’est qu’un choliambe
Trouble son vestige flambe.
Vitrine grecque sans handicap,
Des rires funestes sous capes !
Fusent le temps de l’escape
La magie des mots s’échappe.
Un jour d’anniversaire
Un jour triste d’anniversaire,
Sous la pluie, la commémoration,
Un corsaire,
L’adversaire,
Le chroniqueur patibulaire,
Profite lâchement des émotions,
Des jeunes loups débonnaires,
Pour recevoir leurs appréciations.
L’anniversaire, c’est un an de plus,
Les petits, ce sont des gâteaux,
Des cadeaux,
Des bandeaux,
Les ados préfèrent vivre leur libido
L’animateur apporte le superflu,
Le grand âge, c’est leur credo
Les chants du passé sont surplus.
L’anniversaire égal commémoration,
Pour les victoires humaines,
Édition
Séditions,
Souvenirs et leurs expositions,
La durée est souvent la semaine
Supposition à chacun son domaine
Cela ne peut être que l’exception,
À un sujet souvent épiphénomène
Nos silences et l’amour
À chacun de nos silences
Il y a ce temps immense
Ce passage vers la décadence
Où d’une idée de prudence,
Peut-être même d’imprudence.
Il y a autant d’absence
Dans un amour passé sous silence
Et tellement d’omnipotences.
La peur y est sans importance
Si cela est l’info de puissance.
Elle mène à la désobéissance
Pour en devenir l’espérance,
Sans avoir une assistance.
La fierté est dans sa délivrance,
Car l’amour est loin du silence.
Victime de l’habitude
La chose terrible de l’habitude,
C’est d’avoir cette certitude
Ignorer l’avenir hors de l’attitude
Du conjoint perfide avec sa coutume.
Sûre d’être victime de la plénitude.
Que de n’être qu’une habitude
Calé dans l’amertume
C’est le refuge pour l’exactitude
Alors que ce n’est qu’une attitude
Pour cacher son costume
Ce n’est pas un trois pièce l’habitude
C’est un rempart sur l’incertitude
Cela fini par être posthume.
Quand l’esprit s’égare
Quand l’esprit s’égare
Devant certains regards
De ceux qui s’égarent
Au cours des bagarres
A cause d’un cigare.
Les songes quittent le hangar.
Non point qu’ils s’y garent
Mais gare aux regards
Si vous fumez le cigare
Car l’esprit lui s’égare.
Pour ces grands bigarres…
Ne pas confondre s’égare
Avec avoir un certain égard
Ni avec Jean Marie Bigard
Oui quand l’esprit s’égare
Il s’arrête près d’une gare.