Un pressentiment automnal
L’automne est arrivé
En ce jour d’octobre
Novembre s’annonce
Pourtant rien ne vient.
Seules les feuilles mortes
Tombent tristement.
Attendre oui attendre,
Mais attendre quoi ?
J’attends, oui j’attends,
Mais je ne sais quoi.
C’est un curieux sentiment.
Les paupières sont lourdes,
Un malaise pèse sur l’écran noir.
Au fond de mon imagination.
La vérité est devenue plus sombre,
Que l’imaginaire derrière mes paupières.
Hélas des larmes coulent,
Leurs perles brulent,
La peur rode autour de l’évènement,
Les corps jonchent,
La musique diffère,
Elle était la joie,
Elle est tristesse,
Les cris remplacent
L’allégresse des danses
Le sang,
La sueur,
La peur,
Le bruit infernal trépidant terrorise.
Soudain le silence
Les corps jonchent dans la rue
Paris, notre Paris
Est une nouvelle fois martyrisé
Mais Paris se dresse,
Pleure,
Avance,
Prie,
Se lève,
Oui mon Paris relève la tête.
C’était hier
Le réveil en sursaut
Me ramène à la réalité.
Cet automne les feuilles rougeoyantes tombent
Comme les corps s’écroulent ensanglantés.
Triste automne,
La pluie s’arrête ne pouvant laver le sol
Les larmes coulent,
Les cris restent dans les gorges.
Le silence des femmes, enfants, hommes,
Est assourdissant.
Les animaux se taisent, se cachent,
Personne ne pense à nos fidèles amis.
Alep, Syrie, Irak
Ces noms tournent en boucle
Le cauchemar continue
Son bonhomme de chemin
Seulement celui-là est réalité.
À ces évènements,
Se succèdent le bruit infernal
Des médias et leurs vidéos
Les pages noircies des quotidiens,
Ce brouhaha glisse sur l’indifférence,
Des foules confinées dans leurs soucis.
Il ne reste que l’indifférence
Est-ce une simple apparence
J’aimerai le croire
Est-ce ce besoin protectionnisme,
Qui gère un certain égoïsme ?
La peur rend-t-elle lâche,
Au point de rester silencieux.
Je n’ose y croire.
Ce sentiment indescriptible,
S’évanouit au lever du jour.
Serait-ce un pressentiment,
La crainte d’un avenir incertain,
Ce sentiment indéfinissable,
Lourd,
Inquiet,
Craintif,
S’évanouît au son de la radio.
Enfin le jour pointer
La brume automnale
Enveloppe cette peur
Indéfinissable sur l’avenir.
Nuit noire au manoir
Il fait froid
L’effroi gèle
Ce jour pèle
Le temps d’un bavarois.
L’espoir l’angoisse
Se sont mêlées
S’insinués fêlés
Un sentiment de poisse.
La joie est là
En moi
Dans l’émoi
Malgré ces instants-là.
Ce fût les nuitées
Dans le noir
Du manoir
La vie est une continuité.
Mon cœur malade
Mon cœur est malade
Il bat la chamade
Mon cher camarade
M’accompagne près de la rade.
Mon cœur est si malade,
Souffre dans la ballade,
Sous une escouade,
Espérant te voir sur la rocade.
Ce cœur saignant stagne,
Là dans sa montagne,
Veillant sur ce bagne,
Ses perles m’accompagnent.
Elles roulent rougeoyantes,
Flottent chatoyantes,
Palpitent bourdonnantes,
Dans le tourbillon des tournantes.
Ces perles en cocarde,
S’avance et brocarde,
Les mots qu’ils placardent
En croquant des anacardes.