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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Chrétiens d'Asie

Ahok, l’ancien gouverneur de Jakarta, refuse la liberté conditionnelle

17/07/2018

Basuki Tjahaja Purnama, dit Ahok, l’ancien gouverneur chrétien de Jarkarta, a droit à une libération conditionnelle de quatre heures par jour, mais il a décidé de refuser la proposition dans l’espérance d’une libération anticipée. L’ancien gouverneur (à gauche sur la photo) est en prison depuis 2017 pour une peine de deux ans. Suite à sa défaite lors des élections de février 2017, il avait été condamné abusivement pour blasphème, face à la pression des groupes islamistes indonésiens.

 

Basuki Tjahaja Purnama, l’ancien gouverneur chrétien de Jakarta aujourd’hui en prison, a décidé de refuser l’offre de libération conditionnelle qui lui a été proposée, espérant poursuivre sa peine de deux ans dans l’espoir d’une libération anticipée, selon sa sœur. Purnama, plus connu sous le nom d’Ahok, poursuit une peine de deux ans pour blasphème, après avoir été accusé, lors des élections de 2017, d’avoir commenté le Coran en s’opposant, lors d’un discours électoral, aux théologiens affirmant que les musulmans ne doivent pas voter pour des candidats non musulmans. Sous la pression des groupes islamistes indonésiens, il a été emprisonné quelques semaines après avoir perdu les élections, face à son rival musulman Anies Baswedan. Selon la loin indonésienne, il a droit à une libération conditionnelle après avoir purgé les deux tiers de sa peine, ce qui veut dire qu’il a droit à une libération jusqu’à quatre heures par jour. Les autorités carcérales indonésiennes l’ont confirmé, ajoutant que cela dépend de Purnama d’accepter ces termes.
Mais selon Fifi Lety Indra, avocate et sœur de l’ancien gouverneur, Purnama n’acceptera pas. « Il attendra la fin de son mandat », affirme-t-elle. Purnama doit en principe purger son mandat jusqu’à l’année prochaine, mais il pourrait être libéré dès le mois prochain pour bonne conduite. Avant sa chute, le politicien d’origine chinoise avait déjà remporté une victoire historique comme premier gouverneur chrétien de la capitale indonésienne, après avoir servi auprès de Joko Widodo, l’actuel président indonésien, durant le mandat de gouverneur de Jakarta de ce dernier. Mais le franc-parler d’Ahok, qui l’a rendu populaire, a également provoqué la fureur de ses opposants, dont des groupes extrémistes tels que l’Islamic Defenders Front (IDF), qui ont organisé des manifestations contre lui.
« Nous prions souhaitons juste qu’il a retenu la leçon et qu’il sera plus prudent à l’avenir », a déclaré Slamet Maarif, le porte-parole de l’IDF, suite à l’annonce de la possible libération anticipée. Ray Rangkuti, analyste politique, estime que malgré son emprisonnement, la carrière politique de l’ancien gouverneur va probablement continuer. « Tout le monde sait tout le bien qu’il a fait durant son mandat. Son approche sans détour des problèmes de la bureaucratie indonésienne manque à beaucoup de gens », explique-t-il. « Il a encore de grandes chances de faire un retour en politique. »

(Avec Ucanews, Jakarta)

La junte lance une opération transparence pour la communauté monastique bouddhiste

La junte lance une opération transparence pour la communauté monastique bouddhiste

31/05/2018

Une vague sans précédent d’arrestations de moines bouddhistes de haut rang, dans le cadre d’affaires de détournements de fonds, se déroule en Thaïlande depuis le début de mai. Cela semble indiquer la volonté de la junte au pouvoir d’assainir la communauté monastique, dont la crédibilité est sérieusement érodée aux yeux des fidèles depuis plusieurs années à cause de scandales de corruption et de mœurs.

Jamais un gouvernement thaïlandais n’avait, jusqu’à présent, effectué un tel nettoyage au sein du sangha, la communauté monastique du pays, laquelle comprend environ 300 000 bonzes répartis dans 37 000 temples. Une série d’arrestations a touché jusqu’à présent 45 temples localisés dans toutes les régions du pays. Une dizaine de moines ont été forcés de quitter la communauté et sont sous les verrous. Plusieurs dizaines d'officiels du Bureau national du bouddhisme – l’organe gouvernemental en charge de gérer le sangha – sont impliqués, et les détournements d’argent s'élèvent à plusieurs dizaines de millions d’euros. Mais surtout, trois bonzes membres du Conseil suprême du sangha, l’organe ecclésiastique le plus élevé du royaume qui comprend en tout vingt membres, ont été mis en cause. Deux sont en prison, et un troisième a été arrêté le 30 mai après s’être caché pendant six jours. Parmi les temples visés, trois, dont le célèbre Temple de la Montagne d’Or ou Wat Saket de Bangkok, sont des temples d’importance nationale sous patronage royal. Dans toute l’histoire de la Thaïlande, il n’était jamais arrivé qu’un membre du Conseil soit mis en prison.
Les détournements ont porté sur le budget de 110 millions d’euros alloué annuellement par l’État à la communauté monastique et visant à la maintenance et à la construction de bâtiments, au développement de l’éducation religieuse, à la promotion du bouddhisme et aux salaires d’environ 40 000 moines qui occupent un poste dans l’administration monastique. Les détournements ont porté sur les deux premiers domaines. Le mécanisme était simple : des officiels du Bureau national du bouddhisme versaient des sommes, prélevées sur le budget, aux abbés supervisant différents temples pour des projets de construction ou éducatifs, et ces abbés renvoyaient la majeure partie de l’argent public alloué sur les comptes bancaires personnels de ces officiels. Ce type de détournement se pratiquait depuis de nombreuses années, mais c’est le nouveau chef du Bureau national du bouddhisme, le lieutenant-colonel de police Pongporn Pramsaneh, qui a voulu y mettre un terme, sans craindre de frapper au sommet de la hiérarchie monastique si besoin.

Le Conseil suprême du sangha impliqué

Curieusement, les arrestations de moines de haut rang ont eu lieu le même jour que l’arrestation très musclée, par des commandos de la police, d’un autre moine, Phra Buddha Isara, qui avait joué un rôle clé dans les manifestations contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra en 2014. Il avait applaudi le coup d’Etat de mai 2014 et était un fervent partisan de la junte au pouvoir. Phra Buddha Isara, lui aussi, a été obligé de quitter la communauté avant d’aller en prison. Il est accusé non pas de détournement, mais d’avoir utilisé sans autorisation des symboles royaux sur des amulettes fabriquées dans son temple en 2011. Il est aussi accusé d’avoir torturé deux policiers en civil lors des manifestations de 2014. Certains observateurs considèrent que la simultanéité de l’arrestation de Phra Buddha Isara et de celles des autres moines, lesquels seraient liés au temple controversé de Dhammakaya, viserait à créer une image d’impartialité, Phra Buddha Isara étant viscéralement opposé au temple Dhammakaya.
Cette série d’arrestations de bonzes a provoqué des réactions diverses. Beaucoup de Thaïlandais se sont offusqués de la manière dont Phra Buddha Isara a été appréhendé – les commandos de police le mettant en joue avec leurs armes automatiques alors qu’il dormait sous sa moustiquaire. Le chef de la junte, le général Prayuth Chan-ocha, s’est même senti obligé de s’excuser publiquement pour ces méthodes peu respectueuses. Mais concernant les autres arrestations, celles liées au détournement d’argent, une partie significative de l’opinion paraît satisfaite que les autorités essaient de mettre un terme à des pratiques abusives qui n’ont rien de nouveau. Et certains observateurs, notamment parmi les médias, demandent à ce que l’on aille plus loin. De fait, le total des donations versées par les fidèles aux temples du pays – 3,2 milliards d’euros par an selon une étude de 2014 – est de loin supérieur au budget alloué par l’État. Or, selon le Sangha Act, la loi monastique en vigueur, les abbés des temples gèrent comme ils le veulent l’argent de ces donations. En principe, les abbés sont censés mettre en place un « comité de gestion » pour établir un suivi comptable, et ce comité doit envoyer des rapports financiers annuels au Bureau national du bouddhisme, mais dans les faits, ce comité est souvent composé de personnes choisies en fonction de leur proximité avec l’abbé et non en fonction de leurs compétences. Par ailleurs, le Bureau national du bouddhisme ne peut pas demander des audits indépendants de ces rapports, et ceux-ci ne peuvent pas être dévoilés publiquement.

Une opération transparence délicate

C’est ce manque de transparence qui pousse certains observateurs à demander que des audits indépendants soient menés systématiquement sur toutes les transactions financières des temples bouddhiques. Ces arrestations ont sérieusement érodé la crédibilité de la communauté monastique, d’autant plus qu’un certain nombre de moines haut placés ont, par le passé, résisté de manière répétée aux demandes réclamant un contrôle financier plus serré. Le fait qu’un moine du Conseil suprême du sangha – qui pourrait être comparé aux « cardinaux » dans la hiérarchie catholique – a préféré fuir plutôt que de faire face à la justice (avant de se livrer à la police le 30 mai) a encore accentué cette perte de crédibilité. Toutefois, pour les dirigeants militaires du pays, l’opération d’assainissement reste délicate, car certains pensent qu’ils n’ont tout simplement pas l’autorité morale (barami, en thaï) pour intervenir aussi profondément dans les affaires monastiques. En effet, les généraux au pouvoir sont eux-mêmes loin d’être irréprochables : à chaque fois que certains d’entre eux se sont vus accusés de corruption, la junte a étouffé l’affaire et n’a pris aucune sanction.

(EDA / Arnaud Dubus)

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Domination de l'ethnie malaise : un état dans l’ét

05/04/2018

LES VIOLENCES EN BIRMANIE ONT POUSSE PLUS DE 120 000 ROHINGYAS SUR LES ROUTES

Depuis quelques années, de nombreux incidents indiquent une islamisation croissante du pays : politique privilégiant l’ethnie musulmane malaise, enlèvements inexpliqués, justice bâclée… Les minorités chinoises et indiennes, ou encore les populations indigènes de Sabah et Sarawak de Bornéo, en majorité chrétiennes, demandent de mieux faire respecter leurs droits et la liberté religieuse.

« Êtes-vous musulman ? » Chaque jour, quelque part en Malaisie, un officier pose la même question aux demandeurs de carte identité. Une question qui reflète à quel point l’islamisation de la Malaisie multiculturelle, pourtant fondée sur des principes séculiers, est accomplie. Ce n’est plus un secret : les services civils malaisiens, depuis l’indépendance de la Malaisie en 1957, se sont islamisés peu à peu. L’administration malaisienne, largement dominée par l’ethnie musulmane malaise, a joué un rôle majeur dans cette évolution. Aujourd’hui, les Malaisiens subissent les conséquences de cette ingérence des questions religieuses dans la politique administrative malaisienne. Les minorités chinoises et indiennes, ainsi que les populations indigènes des états de Sabah et Sarawak, à Bornéo, en majorité chrétiennes, sont de plus inquiètes face à l’islamisation du pays.
En 2007, le gouvernement a déclaré que le mot « Allah » ne pouvait être utilisé que par les musulmans, interdisant les traductions en Malaisien des écrits chrétiens contenant ce mot, y compris la Bible. Toujours en 2007, l’interdiction de la construction d’une statue taoïste dans l’état de Sabah et la destruction de temples hindous par les autorités locales, n’ont fait qu’enflammer davantage les tensions interethniques. Durant les années qui ont suivi, le gouvernement a laissé s’installer le conservatisme islamique. Les politiques islamiques ont gagné encore plus du terrain suite aux élections nationales de 2013, perdues par la coalition au pouvoir, qui avait alors réalisé sa pire performance électorale. Les droits des minorités ont subi de plein fouet cette tendance. En 2014, le chef de la police a refusé de respecter une décision de justice, lors d’une affaire concernant la garde d’un enfant. Les autorités islamiques se sont précipitées pour défendre sa position. Mais une telle opposition contre une institution d’état a posé la question de l’impartialité de l’application de la loi en Malaisie. Le chef de la police a prétendu qu’il avait pris cette décision à cause d’un conflit juridictionnel entre les tribunaux civils et islamiques. Autre fait troublant, les autorités sont toujours incapables d’expliquer la disparition de quatre travailleurs sociaux, dont l’un d’entre eux a été enlevé l’année dernière en plein jour, en périphérie de la capitale malaisienne, Kuala Lumpur.

Un « état dans l’état »

Une caméra de vidéosurveillance semble indiquer ce qui a pu se passer. Les images montrent un convoi de vans et de motos en train de bloquer brutalement le véhicule du pasteur Raymond Koh sur le côté de la route. C’est la dernière fois qu’il aurait été vu. L’enlèvement aurait duré en tout moins d’une minute. Plusieurs motards, témoins de l’évènement, l’ont signalé à la police. Sa famille ne croit pas à un enlèvement ordinaire. L’absence de demande de rançon leur suggère plutôt des motifs religieux. Le pasteur dirigeait l’ONG Harpan Komuniti (Communauté espérance) à Kuala Lumpur, qui vient en aide aux pauvres, aux mères isolées et aux drogués. En 2011, son organisation a été interpellée par les autorités islamiques malaisiennes, après avoir été accusée d’essayer de convertir des musulmans. L’accusation fut abandonnée par la suite, mais l’organisation a continué de subir des pressions.
On connaît moins le contexte de l’enlèvement du pasteur Joshua Hilmy – converti de l’islam – et de sa femme Ruth, également disparus en mars. Par ailleurs, Amri Che Mat, un travailleur social musulman, aurait été arraché de son véhicule en novembre 2016, dans le nord de l’état de Perlis. Il était accusé de prêcher l’islam chiite, interdit dans la Malaisie sunnite. Ces disparitions semblent liées et tout porte à croire que les quatre victimes sont détenues illégalement, mais la police paraît avoir bâclé son investigation. Même les musulmans commencent à se moquer du gouvernement, qui prétend que le Malaisie est une nation prônant un islam modéré. Les contradicteurs citent par exemple le cas d’un homme accusé d’avoir giflé une femme musulmane non voilée ; ou celui d’un jeune surpris en flagrant délit de vol, mais relâché après être arrivé au tribunal en habit islamique. Ou encore l’affaire d’un employeur musulman, accusé d’avoir torturé une domestique indonésienne et qui a pu s’en tirer avec un simple avertissement.

Ketuanan Melayu : domination malaise

En février, l’archevêque catholique de Kuching, Mgr Simon Poh, a été menacé par un groupe de musulmans devant un tribunal, en présence de la police. C’est la première fois qu’un tel incident se produisait dans l’état de Sarawak, aujourd’hui le seul état malaisien majoritairement chrétien. Inévitablement, les tensions interreligieuses malaisiennes continuent de grandir. La politique du gouvernement, appelée « Ketuanan Melayu » (littéralement « domination malaise »), cherche la suprématie de l’ethnie musulmane malaise. Le gouvernement a laissé s’installer un « état dans l’état » qu’il ne semble plus pouvoir contrôler. Les dernières disparitions et les fausses enquêtes qui ont suivi le montrent bien. En Malaisie, l’islamisation commence dès le berceau et ne fait que croître. Il semble impossible d’inverser la tendance. En Indonésie, l’arrestation récente de l’ancien gouverneur de Jakarta, Basuki Tjahaja Purnama, également surnommé « Ahok », est un exemple des conséquences que pourrait avoir la politique malaisienne actuelle.
Quand le gouverneur Ahok a été condamné à deux ans de prison, le juge a déclaré que l’accusé était « coupable de blasphème ». La philosophie d’État indonésienne, la « Pancasila », inscrite dans la Constitution, reconnaît pourtant six religions, toutes à égalité devant la loi. Mais en réalité, quand une religion domine les autres, les principes fondamentaux de la nation importent peu. Chacun a ses croyances et croit qu’elles sont vraies. Chacun croit aussi que cela lui appartient. Alors quand l’État commence à vous demander quelle est votre religion, on comprend qu’il s’agit là d’une islamisation accélérée.

(Avec Ucanews, Kuala Lumpur)

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