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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Actualité chrétienne dans le monde

sommaire

 

1- Pour le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege,
« Le Seigneur a un plan pour l’Europe »

2-Des découvertes archéologiques témoignent de la vie au temps des royaumes d’Israël et de Juda 

3- Le voyage que le pape François 1er a effectué au Maroc les 30 et 31 mars, est historique à plus d’un titre.


 

 

Pour le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege,
« Le Seigneur a un plan pour l’Europe »

« Malheureusement, l’Europe, à un moment, a abandonné cette foi. Aujourd’hui, je crois qu’il est temps de se ressaisir, savoir comment Dieu a béni l’Europe, et revenir là où le Seigneur a béni l’Europe, c’est-à-dire sous la croix. »

La communauté de Péruwelz en Belgique ne s’attendait probablement pas à accueillir un Prix Nobel de la paix en ses murs samedi soir. C’est pourtant bien Denis Mukwege qui est venu assister au concert qui avait lieu dans cette petite église belge. Le docteur rendait visite à son frère, Emmanuel, pasteur de l’église. Il raconte qu’il voulait profiter d’un samedi en famille, mais dès son arrivée d’Afrique, son frère l’a amené à l’église.

Il a commencé par honorer la foi des chrétiens de cette communauté, qui ont eu la foi de voir en un « bâtiment désaffecté » le lieu de l’église qu’ils occupent actuellement.

« Je voulais juste rendre gloire au Seigneur. Parce que quand nous croyons, lui Il est juste et Il fait toujours. Mais malheureusement, parfois c’est notre foi. On n’arrive pas à croire ce qu’Il peut faire. »

Denis Mukwege a ensuite encouragé l’église, affirmant que « le Seigneur a un plan » :

« Le Seigneur a un plan pour la Belgique. Le Seigneur a un plan pour l’Europe. Nous devons y croire. Il faut absolument que nous puissions travailler pour agrandir les endroits où les gens peuvent venir louer, célébrer et prier. »

Il termine en rappelant que la bénédiction se trouvera toujours « sous la croix » :

« Malheureusement, l’Europe, à un moment, a abandonné cette foi. Aujourd’hui, je crois qu’il est temps de se ressaisir, savoir comment Dieu a béni l’Europe, et revenir là où le Seigneur a béni l’Europe, c’est-à-dire sous la croix. »

M.C.

Des découvertes archéologiques témoignent de la vie au temps des royaumes d’Israël et de Juda

Les prophètes de l’Ancien Testament s’accordent aux découvertes archéologiques récentes.

C’est au musée archéologique d’Istanbul que se trouvent deux collections essentielles pour tous les historiens qui travaillent autour des royaumes de Juda et d’Israël à l’âge du fer. Samaria Ostraca et les anses de jarres LMLK sont en effet pour eux des ressources inespérées. Marc Madrigal analyse l’importance de ces découvertes et leur lien avec le récit biblique.

Les anses de jarre LMLK

L’inscription « LMLK » signifie « pour le roi ». La première anse a été découverte en 1869 par Charles Warren. Depuis, 2000 ont été trouvées, toutes à l’intérieur du royaume de Juda. Elles auraient appartenu au roi Ezéchias, vers les années 700 avant Jésus. Si certains pensent que ces pots étaient utilisés pour livrer des produits dans les magasins royaux, à la manière de taxes, d’autres émettent l’hypothèse qu’il s’agisse d’hommages envoyés à l’administration assyrienne.

Samaria Ostraca

Il s’agit là d’une collection de fragments gravés de pots, découverts par une équipe d’Harvard au début du 20ème siècle. Elles appartenaient au royaume d’Israël et datent des années 900 à 700 avant notre ère. Les inscriptions font référence à des transferts de produits de qualité, vin et huile d’olive. Les historiens émettent plusieurs hypothèses au sujet de ces envois. Il pourrait s’agir de taxes, mais aussi de produits dédiés aux nobles, ou de dons permettant au roi de corrompre la noblesse.

Le récit biblique

La qualité et le luxe des produits témoignent de l’avancement du royaume d’Israël sous le règne de Jéroboam. Mais la localisation des découvertes suggère que la richesse se concentrait essentiellement dans la capitale. Alors que dans le royaume de Juda, les anses étaient réparties dans plus de 40 localités. Marc Madrigal en conclue :

« Ces données pourraient suggérer que la richesse dans le royaume du nord était concentrée dans la capitale et probablement entre les mains de quelques privilégiés, alors que dans le sud, la richesse avait tendance à être plus distribuée et moins centralisée. »

Les prophètes mineurs sont des témoins essentiels de cette époque. Ils sont en accord avec ces découvertes archéologiques. Pour Michée, le jugement relatif au royaume du Nord portait essentiellement sur les dirigeants, les faux-prophètes et la riche noblesse. Tandis que pour le royaume du Sud, il faisait état de la confiscation des terres. Amos et Osée étaient contemporains de Jéroboam II. Amos accusait la classe dirigeante de Samarie et les riches marchands. Osée blâmait lui la « maison du roi » et les intrigues qui s’y planifiaient.

M.C.

Le voyage que le pape François 1er, chef spirituel de quelque 1,3 milliard de catholiques à travers le monde, a effectué au Maroc les 30 et 31 mars, est historique à plus d’un titre.

C’était le premier au Maghreb d’un pape venu d’un pays du Sud, d’Argentine en l’occurrence, et le second que le Maroc accueille en 34 ans, depuis la visite de Jean‑Paul II en 1985, mettant ainsi ce pays (musulman à plus de 99 % de sa population) en première ligne du dialogue inter-religions au sein du monde arabo-musulman.

Le Maroc, François et la question migratoire

La rencontre entre François 1er et Mohamed VI, roi du Maroc, auréolé du titre de « Commandeur des croyants », se veut être, de part et d’autre, un signe autant de dialogue apaisé que de refus du terrorisme sous toutes ses formes – surtout après les attaques contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande perpétrées deux semaines plus tôt (le 15 du même mois) – que de rapprochement des points de vue au sujet de la question des migrations.

Un sujet sur lequel le Maroc s’est mis sur le devant de la scène sur le continent en prenant en charge la Commission « Migration » de l’Union africaine, et sur le plan intérieur, en adoptant depuis la fin de l’année 2013 une « nouvelle politique migratoire » a priori plus respectueuse des droits de l’homme.

Or, sur ce même thème, le pape prône en toute occasion plus d’humanité et de générosité de la part tant des pays d’accueil que de transit.

Il était d’ailleurs attendu avec de grands espoirs par les quelques 60 000 à 80 000 migrants vivant au Maroc ou cherchant à joindre l’Europe à partir de ses côtes.

Oui à la liberté religieuse, non au prosélytisme

Cette visite avait également suscité l’espoir des minorités chrétiennes au Maroc – près de 30 000 personnes – dont les Marocains convertis, qui demandent à pouvoir bénéficier pleinement de la liberté de culte telle qu’inscrite dans la Constitution marocaine. En effet, son article 3 – adoptée en 2011 – stipule :

« L’islam est la religion de l’État, qui garantit à tous le libre exercice des cultes ».

Mais, si le code pénal marocain ne prévoit pas la peine de mort pour les apostats de l’islam, contrairement par exemple aux Émirats arabes unis (que le Pape a visités en janvier 2019), il n’en reste pas moins que cette liberté est admise uniquement pour les « Marocains non musulmans ». Ce qui vide l’article correspondant d’une grande partie de son sens.

Ce sujet reste, de fait, extrêmement sensible et fait peser une forte menace sur nombre de Marocains : si la conversion volontaire n’est pas considérée comme un crime, le prosélytisme peut valoir une peine de six mois à trois ans de prison.

Selon la loi marocaine est puni de cette peine :

« quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d’enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ».

Face à cette menace, une coordination de chrétiens marocains a exprimé de nouveau son souhait, à l’occasion de la venue du Pape au Maroc, que ce pays « assume sa diversité religieuse ».

Cette même coordination avait fait sa première sortie officielle, en 2017, en déposant un cahier de doléances auprès du CNDH (Conseil national des droits de l’homme, dont le président est désigné par le roi). Parmi ces doléances, la possibilité pour les Marocains convertis au christianisme d’opter pour le mariage civil, à défaut d’un mariage à l’église ; la liberté d’exercer leur culte dans les temples et églises, celle d’appeler leurs enfants par des noms chrétiens, ou encore d’inhumer les morts selon leur tradition.

La prudence du pape François

Si l’entente entre Mohamed VI et le pape peut être totale s’agissant de la nécessité du dialogue inter-religions ou de l’accueil des migrants, il est délicat pour François 1er de s’immiscer dans les affaires intérieures du Maroc. Et la question de la liberté réelle du culte en fait partie pour nombre de responsables marocains, comme c’est le cas pour l’ensemble des libertés d’ordre politique pour lesquelles le Maroc fait l’objet de critiques tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.

De fait, à l’occasion d’une visite de la grande cathédrale de Rabat, lors de la seconde journée de sa visite au Maroc, le pape s’est exprimé sur la question du prosélytisme. Il a mis en garde contre toute tentation visant à renforcer les rangs de la communauté chrétienne. En cherchant de toute évidence à ne pas contredire l’interprétation officielle de l’article 3 de la Constitution, mais en refroidissant les espoirs des Marocains convertis, il a ainsi expliqué que « l’important n’était pas d’être nombreux mais d’illustrer très concrètement les enseignements de l’Église ». Puis il a ajouté :

« Les chemins de la mission ne passent pas par le prosélytisme, qui conduit toujours à une impasse ».

Toutefois, lors de sa première intervention en terre marocaine, le samedi 30 mars, François 1ᵉʳ avait déclaré devant le roi :

« La liberté de conscience et la liberté religieuse – qui ne se limitent pas à la seule liberté de culte mais qui doivent permettre à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse – sont inséparablement liées à la dignité humaine ».

L’enjeu commun de Jérusalem

Sur un registre moins attendu, le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods (Jérusalem), et le pape François ont signé, le même jour au Palais Royal à Rabat, un communiqué commun qu’ils ont qualifié, « l’Appel d’Al Qods » visant à conserver et à promouvoir le caractère spécifique multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité particulière de la ville sainte.

Ce texte, qui semble constituer une critique directe de la décision prise par les États-Unis d’Amérique de transférer leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem au printemps 2018 – insiste sur « l’unicité et la sacralité de Jérusalem–Al Qods Acharif ».

Dans ce sens, les deux signataires avancent :

« Nous pensons important de préserver la Ville sainte de Jérusalem–Al Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par-dessus tout pour les fidèles des trois religions monothéistes, comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue ».

Puis ils expriment le souhait que « dans la ville sainte soient garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte ».

Un tel appel est, de toute évidence, destiné à réduire les tensions autour de la ville de Jérusalem et, partant, des territoires palestiniens occupés par l’armée israélienne. Or ces tensions sont considérées au Maroc, comme dans le reste du monde arabo-musulman, comme le carburant qui alimente depuis de nombreuses années la radicalisation et la violence au Moyen-Orient, au Maghreb mais aussi au-delà, en Europe entre autres.The Conversation

Mehdi Lahlou, Chercheur associé à l’INSEA Rabat, Université Mohammed V de Rabat

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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