20 Juin 2021
Offenbach est né en Allemagne d’un père musicien, cantor d’une synagogue, qui adopte le nom de sa ville d’origine, Offenbach-am-Main, en vertu d’un décret napoléonien. Très tôt, Jacob Offenbach se montre particulièrement doué pour le violoncelle, ce qui décide son père à l’envoyer étudier à Paris. Offenbach entre au Conservatoire en vue de devenir soliste, mais son comportement dissipé l’en fait exclure au bout d’un an. Grâce à son talent, il se produit tout de même en concert – non sans avoir francisé son prénom – puis intègre l’orchestre de l’Opéra-Comique dans lequel il joue en parallèle de sa propre carrière.
Il se fait connaître grâce à des mélodies légères, et devient directeur musical de la Comédie française en 1847. Huit ans plus tard, il décide d’ouvrir son théâtre afin d’y produire ses œuvres : la salle des Bouffes-Parisiens, inaugurée en 1855. C’est là qu’est créé avec succès le premier opéra-bouffe d’Offenbach, Orphée aux Enfers (1858). Ses opéras suivants (La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Vie parisienne, Les Brigands ) sont tout aussi bien accueillis. Attentif au goût du public, Offenbach se tourne ensuite vers l’opéra-bouffe-féérie (Le Roi Carotte ) puis vers l’opéra patriotique (La Fille du Tambour-Major ).
Offenbach meurt quelques mois avant la première de l’opéra qui lui apportera la reconnaissance à laquelle il aspirait tant, Les Contes d’Hoffmann – l’un des opéras français les plus joués de nos jours.
Offenbach en six dates
1835 : Offenbach quitte le Conservatoire, puis l’orchestre de l’Opéra-Comique
1847 : directeur musical de la Comédie Française
1855 : création du théâtre des Bouffes-Parisiens par Offenbach
1860 : obtention de la nationalité française
1873 : directeur du théâtre de la Gaîté
1876 : tournée aux Etats-Unis
Offenbach en six œuvres
1858 : Orphée aux Enfers, opéra-bouffe en 2 actes et 4 tableaux (version de 1874 en 4 actes et 12 tableaux)
1864 : La Belle-Hélène, opéra-bouffe en 3 actes
1866 : La Vie parisienne, opéra-bouffe en 5 actes (version de 1873 en 4 actes)
1867 : La Grande-duchesse de Gérolstein, opéra-bouffe en 3 actes et 4 tableaux
1868 : La Périchole, opéra-bouffe en 3 actes et 4 tableaux (version de 1874 ; initialement en 2 actes)
1881 (posthume) : Les Contes d’Hoffmann, opéra fantastique en 5 actes