A Rome, découverte d'une pierre qui délimitait la ville en 49 après JC
19 Juillet 2021
Rédigé par mim-nanou75.over-blog.com et publié depuis
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A Rome, découverte d'une pierre qui délimitait la ville en 49 après JC
La pierre délimitant la frontière de Rome a été découverte à proximité du Mausolée de l'empereur Auguste. Il s'agit d'une découverte exceptionnelle selon le Maire de la capitale italienne.
Le bloc de pierre en travertin a été retrouvé à Rome, à l'endroit où le pilier avait été construit il y a environ 2000 ans. Une découverte et une trouvaille inattendue qui apporte de nouvelles précisions sur l'organisation et l'histoire de la Cité éternelle.
Une délimitation du Pomerium par l'empereur Claude
"C'est un saut dans le passé, s'est émerveillé Claudio Parisi Presicce, le directeur des Musées de la ville auprès de l'AFP. En 49 après JC quand l'empereur Claude réalise une nouvelle délimitation du Pomerium. Le Pomerium c'est la limite sacrée au-delà de laquelle ne pouvait pas entrer l'armée et les généraux et qui séparait la ville de son territoire alentour."
Ces piliers servaient à délimiter l'espace le long des murs, une zone sacrée où il était interdit de labourer et d'habiter et qui a finalement peu évoluée. "Cette découverte vient souligner la volonté politique de l'Empereur d'agrandir les frontières de la ville. La population augmentait. Cela nous ramène à l'idée initiale de la fondation de Rome comme une ville multi-ethnique et inclusive", explique à l'AFP Daniela Porro, archéologue en chef de Rome.
La dernière pierre découverte il y a plus de 100 ans
Seules dix autres pierres chargées elles-aussi de délimiter la frontière ont été retrouvées, toutes moins bien conservées et certaines à l'écart de leur emplacement d'origine.
La dernière a été mise au jour il y a plus de 100 ans et est visible dans le Musée de l'Ara Pacis. Elle devrait ensuite rejoindre son emplacement d'origine au coeur de la ville éternelle, à proximité du mausolée de l'empereur Auguste.
Ouverture des souterrains du Colisée, antichambre de la mort pour lions et gladiateurs
Le rugissement des fauves en cage, la peur des gladiateurs et la clameur assourdissante de la foule venue les voir combattre : le Colisée n'est plus aujourd'hui qu'un vestige des jeux romains dont le spectacle était la mort.
L'amphithéâtre le plus célèbre de la Rome antique, visité chaque année par sept millions de touristes, est en partie tombé en ruines mais ses entrailles révèlent l'extraordinaire ingénierie mise au service de ces sanglantes bacchanales.
Le site a dévoilé vendredi, au terme de longs travaux de restauration, l'hypogée, ou crypte, avec un nouveau chemin de visite sinuant entre les ossements et une app qui détaille les coulisses et souterrains de ce cirque funeste dont hommes et animaux ressortaient rarement vifs. "Il faisait noir, ça sentait mauvais. Les conditions étaient terribles pour les esclaves et les animaux", souligne la guide, Cristina.
Autrefois recouvert d'un plancher en bois, le labyrinthe de couloirs et de pièces plongés dans les ténèbres servait d'arrière-scène à l'Amphithéâtre Flavien - et d'ultime prison pour les hommes et les bêtes lâchés dans l'arène du Colisée pour aller au devant de leur destin. "Il faut imaginer comment ils émergeaient soudainement de l'obscurité", poursuit Cristina. "Le bruit terrible qui venait de l'arène..."
Une restauration des souterrains du Colisée débutée en 2018 Parrainée par le chausseur italien Tod's, la restauration commencée en 2018 a mobilisé 81 archéologues, ingénieurs et autres experts qui ont nettoyé et renforcé les murs de brique et de pierre de l'hypogée, qui s'étend sur un demi-hectare.
"Nous rendons enfin au public ce monument dans le monument", a déclaré la directrice du site classé à l'Unesco, Alfonsina Russo, lors d'une conférence de presse. Le Colisée a été achevé en 80 après JC et l'hypogée construit sous l'empereur Domitien.
Après sa dernière utilisation en 523 après JC, l'hypogée s'est progressivement recouvert de décombres jusqu'à ce qu'il soit exhumé au XIXe siècle. Le dédale de couloirs et de salles était au coeur de la mécanique des jeux, qu'il s'agisse de combats de gladiateurs, de chasses aux bêtes sauvages d'Afrique ou d'exécutions publiques.
Hôpital, morgue et camp d'entraînement pour les gladiateurs Un imposant tunnel menait à un camp d'entraînement de gladiateurs, qui abritait un hôpital et une morgue. Les animaux étaient également introduits dans l'amphithéâtre par le tunnel avant d'être mis en cage.
On distingue encore, sur les sols en briques à chevrons des 15 tunnels de la crypte, des trous creusés dans des blocs de travertin - pierre utilisée pour la construction de nombreux édifices de la Rome antique - et doublés de bronze d'où partaient de puissants treuils servant à hisser des cages, des décors ou des plates-formes contenant des gladiateurs. Huit esclaves par treuil étaient nécessaires.
Au niveau de l'amphithéâtre, les portes des cages s'ouvraient, précipitant les bêtes affamées et désorientées dans l'arène.